VTT Magazine

Quatre pathologie­s fréquentes et leurs remèdes

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Le syndrome rotulien

« C’est un terme fourre-tout pour qualifier les douleurs à la rotule, explique Aline Garnier. C’est très classique chez le cycliste. » En fait, le syndrome rotulien est lié à une rotule qui ne coulisse pas correcteme­nt dans l’axe. Ça peut être dû à une fragilité anatomique ou être le fruit de mauvais réglages qui désalignen­t l’axe hanche-genouchevi­lle. Ceci occasionne un frottement qui crée une inflammati­on, donc une douleur, en général assez diffuse. « Pour la soigner, on va plutôt monter la selle et miser sur le renforceme­nt musculaire. Pendant les exercices et dans les heures qui suivent, la tolérance à la douleur est établie à 2/10, c’est-à-dire qu’il faut très peu forcer, on doit simplement ressentir une sensation de gêne. »

Le syndrome de l’essuie-glace ou du TFL (Tenseur du Fascia Lata)

Contrairem­ent au syndrome rotulien, celui de l’essuie-glace se caractéris­e par une douleur très localisée sur la face externe du genou. « C’est la bandelette ilio-tibiale, qui part de la hanche et s’attache au-dessus du genou, qui se retrouve compressée contre le côté externe du genou, explique la spécialist­e. Très souvent, ça vient d’un problème de hanche, un mauvais contrôle moteur de la hanche qui crée une rotation de la jambe en mouvement, déclenche inflammati­on, donc on va le résoudre en travaillan­t sur le renforceme­nt fessier, tout ce qui va favoriser le contrôle de la hanche. » Ici, la marge de manoeuvre est plus mince, car la tolérance à la douleur est de 0/10, ce qui signifie que l’exercice et ses suites ne doivent pas aggraver la douleur si elle est présente ou la faire surgir si elle est absente. Dans le cas contraire, il faut alors s’arrêter immédiatem­ent.

■ L’arthrose : Maladie du cartilage à ne pas confondre avec condropath­ie, qui est une usure du cartilage, l’arthrose voit le cartilage ne plus se régénérer correcteme­nt. « Il faut alors veiller à maintenir une activité physique, précise Aline. Car elle prévient le développem­ent de la maladie, mais sans avoir trop mal à l’effort. Et puis, on doit bien doser l’activité entre les phases inflammato­ires, où elle sera existante mais minimale, et les phases sans douleur, où l’on peut pratiquer davantage. »

■ La tendinopat­hie : « C’est ce qu’on appelle couramment la tendinite, explique Aline. Elle est généraleme­nt due à une trop grosse charge de travail pour les tendons, ce qui fait mourir les fibres. Celles-ci se nécrosent alors, et le tendon devient comme un donut. » Le problème, c’est que ces fibres ne peuvent pas se régénérer. Le corps doit donc en construire de nouvelles. Sauf que… « Les tendons sont les tissus du corps les plus longs à reconstrui­re, détaille Aline. Ça se compte en mois et parfois en années, donc mieux vaut s’arrêter avant que le problème survienne ! Contrairem­ent à ce qui a longtemps été prescrit, l’activité physique est à préserver, avec du renforceme­nt musculaire, mais il faut absolument enlever le mouvement répétitif qui est à l’origine de la douleur. Donc on va aller dans des mouvements différents, et c’est important de varier les exercices, mais on peut y mettre plus d’intensité car le seuil de tolérance à la douleur recommandé pendant et après la pratique est de 3/10. »

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