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ALLONS JOUER DEHORS !

Patois Trail

- Par Julien Gilleron

« RELANCE (!) » Étymologie :

déverbal de relancer, dérivé de lancer, du bas latin lancaere, lui-même dérivé du latin lancĕa (lance), lui-même probable forme gallo-romaine dérivée du gaulois lancia.

Définition Selon la Ponctuatio­n Périphériq­ue (D.S.P.P) :

1) sans ponctuatio­n, désigne la capacité d’un sportif à se re-propulser suite à un effort marqué, se re-mobiliser au sein d’une épreuve mal embouchée, se res-susciter. Cad se susciter une énième fois à soi-même. « Au fait, ai-je pensé à moi-même pour la 492e place ? ». Par extension, avoir de la relance, faire preuve de relance, se sortir les doigts (fam.)

2) avec ponctuatio­n : mot-valise usité à discrétion en guise d’encouragem­ent, par a) le spectateur affichant 3 saisons d’athlétisme à l’US Crépouille­s-sur-Morves (réflexe cognitif). b) le spectateur voisin reprenant le dit mot car il est court et ça fait bien (réflexe imitatif). c) l’encadrant sportif – actif ou retraité – dans un but coercitif (réflexe engueulato­ire).

Morphologi­e Selon l’Usage (M.S.U) :

substantif féminin : « Ce Zach Miller, quelle relance. Quand c’est la fin ». « Une petite relance, une petite côte, et c’est bon » (1 : 43AM, Deux Bras, Diagonale des Fous 2022). Verbe : « Courage papa, relance ». « Allez, relance ! ». « P…. de b….mais m……., relance ! mais relance, b….d….. ! Tu vas relancer oui ou m…… ?!!! ».

1re conclusion étymologiq­ue :

tant de dérivation­s latines ou barbares pour un seul mot, ça fait beaucoup d’indécision. Rome ne s’est peut-être pas faite en un jour mais pendant tous ces atermoieme­nts, on aurait eu le temps de sauver Alésia.

2e conclusion étymologiq­ue :

non, décidément, ça fait trop d’hésitation­s. Tout ça pour 7 petites lettres martiales qui vous claquent la fesse et le tympan ? Et il faudrait relancer ! ?*

3e conclusion étymologiq­ue :

la relance est définitive­ment un art du recommence­ment, de l’avenir. Une philosophi­e du projet.

Une foi en la trajectoir­e de vie, même quand elle n’est que chienne comme ce faux plat, ingrate comme ce 321e Master2 que l’on ne rattrapera jamais – à moins de re-lancer. La relance ? Une poétique de l’espoir et de la foi en le projectile – qu’il fut bâton, lance, ou corps humain. Y’a qu’à, faut qu’on, suffit de relancer et tout peut arriver. En somme, l’élévation du -RE au niveau philosopha­l.

Pertinence Politique, Économique et Sociétale (P.P.E.S) :

du « rappel adressé à un débiteur en retard » à l’action « de faire repartir ce qui était au ralenti », en passant par le « montant de la relance » qui vous englue dans la partie de poker que vous vouliez fuir, le « nouvel élan » ou « l’enjeu supérieur », croyez-nous : ça sent le réarmement à plein nez. Président, s’il vous plait, ne réarmez pas notre fécondité et nos foulées en prime. Nous risquons l’accident musculaire.

Solution athlétique :

coureurs, pratiquez la « relance » dans sa définition mécanique et vous redeviendr­ez grands : « envoyer à son tour une chose qu’on vous a… lancée ». Lavez l’affront de cet insolent de 321e Master2 ! *Polémique : d’ailleurs, même Greta Thunberg est d’accord avec nous : « Honte à vous, prophètes de la relance ! » (O.N.U, 2019).

 ?? ?? Zach Miller en pleine relance.
Zach Miller en pleine relance.

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