SE PRÉPARER
www.windmag.com
ÉCHAUFFEMENTS
L’échauffement dans le sport est aujourd’hui ancré dans les moeurs, sauf en planche à voile… Les pratiquants qui le font sont rares. La peur de rater quelques minutes de windsurf est souvent trop forte. Pourtant, que de blessures pourraient être évitées en prenant quelques précautions. Notre corps a besoin de s’activer avant d’être jeté dans le froid et dans l’effort. Le coeur, les bras, les épaules, le dos, les cuisses, ont besoin de se mettre en marche progressivement. Quelques pas de course, quelques flexions et pompes seront bien plus efficaces qu’un simple portage de matos sur la plage. Les risques sont importants surtout par temps froid. Un claquage ou une grosse contracture peuvent vraiment vous empoisonner des semaines. Si vraiment vous être réfractaires aux petits exercices préparatoires, ne vous jetez pas au premier bord sur le premier tremplin qui se présente. Allez-y en douceur, les deux ou trois bords de chauffe, histoire de vous mettre dans le bain. Cette montée en puissance ne sera pas un moment gâché. N’oubliez pas non plus de vous mettre un peu de crème sur le visage et les oreilles contre le soleil, il ne reste plus qu’à enfiler votre combinaison.
L’étirement est censé aider d’une part à la récupération et d’autre part aider à conserver ou acquérir de la souplesse dans les articulations. Quand et comment pratiquer les étirements fait l’objet de débats passionnés (et peu pratiques) pour savoir que faire. Un certain consensus semble se dégager sur le fait que mal faits ils risquent de léser encore plus les muscles et qu’il vaut mieux éviter de les faire avant de naviguer. La plupart des recommandations vont vers une pratique soit plus d’heure après votre session de sport, soit franchement en dehors et de manière répétée pour permettre de gagner en souplesse. Sur ce point la planche nous muscle, mais elle nous raidit parfois considérablement. Cela nuit gravement à la possibilité de se gratter le dos mais surtout, les risques de blessures sont plus importants.
BIEN S’ALIMENTER
La pratique de la planche à voile a plusieurs spécificités. Elle est énergivore en soi, mais le froid accentue les dépenses en calories. Nous sommes souvent dans l’eau, mais nous nous déshydratons comme n’importe quelle activité physique. Les conseils sont simples, déjà boire de l’eau régulièrement. Cela permet d’éviter les crampes. Ensuite pour ce qui est de la nourriture, il faut partir avec des réserves, un bon petit-déjeuner, c’est la base d’une bonne journée. Mais attention un gros repas peut vous pourrir une session. La digestion consomme beaucoup d’énergie et une baignade dans l’eau froide peut provoquer de désagréables retours gastriques. Si vous comptez naviguer des heures mieux vaut faire quelques pauses en s’alimentant régulièrement mais sans excès. Des barres de céréales, une salade de pâte, c’est pas mal, mais une tartiflette risque de vous donner quelques regrets dans l’eau aussi bonne soit elle. Évidemment, pas d’alcool et pas de cigarette avant le sport ni juste après… Une grosse soirée bien arrosée laisse des traces dans l’organisme le lendemain, un effort sur une cuite est vraiment propice aux accidents.
www.windmag.com
BIEN S’HABILLER
Le froid étant l’un de nos plus grands ennemis, bien s’en prémunir devrait être une de nos priorités. Alors comment faire pour ne jamais en souffrir quand on n’habite pas à Tahiti? Et d’ailleurs, même à Tahiti, en cas de soucis en mer, le froid sera aussi un ennemi de taille. Déjà, la base c’est de se tenir au courant des températures de l’air et de l’eau. Il est important d’arriver au spot sans avoir froid et d’avoir la combinaison adaptée. Une bonne veste coupe-vent, un gros pull, un bonnet, éventuellement des gants pour gréer l’hiver sont bienvenus. Rester à papoter avec vos amis en plein courant d’air les journées froides, c’est perdre de l’énergie. Plus il fait froid, plus il faut aller à l’essentiel. Dès que le matos est prêt, il faut s’habiller. Pour se jeter à l’eau, les combinaisons de toutes sortes offrent un large éventail de possibilités afin de répondre au degré de froid. Comment choisir sa combinaison? Il est important de se caler d’abord par rapport à la température de l’eau, un air froid ne fait pas faire d’erreur, un air chaud peut être trompeur. Certains spots au Portugal, en Afrique du Sud ou dans le sud de la France ont des températures de l’eau quasi hivernale même en été. À Carro en juillet il n’est pas rare d’avoir la mer à 16 degrés alors que la veille, avant le Mistral, elle était à 25 et que l’air est resté à 30. Ensuite la force du vent donne le ton, avec 40 noeuds et une eau à 25 degrés, le maillot ne convient pas, on se refroidit trop dès que l’on est exposé au vent. Pour compliquer le tout, tout le monde ne réagit pas de la même manière au froid. En gros, si le vent n’excède pas 25 noeuds, si l’eau est à plus de 25 degrés, un maillot ou un shorty feront l’affaire. De 25 à 20 degrés, optez pour un shorty ou une 3/2 mm pour les frileux. De 20 à 16 une 3/2 ou une 4 mm intégrale feront l’affaire. De 15 à 10 degrés, une 4 mm ou une 5 mm avec une cagoule. En dessous de 10 ça devient vraiment dangereux. Il faut une 5 mm, avec un top chaud dessous et tout l’équipement: cagoule, gants, chaussons. Si vous grelottez, que vous avez du mal à parler, que les doigts sont engourdis, avant même d’aller à l’eau, renoncez, ou allez vous réchauffez au café le plus proche. D’un autre côté, lorsque l’on a trop chaud, on se déshydrate et c’est pas terrible non plus. La question de l’habillement est une vraie problématique à prendre en compte afin de parer à toute éventualité contre le froid mais aussi contre le coup de chaud.