VERDICT GÉNÉRAL
Le duel cambers/No Cam se poursuit en foil également, avec des préférences liées au passé de chacun. Les deux camps retrouvent ainsi leurs atouts et inconvénients en l’air. La voile à cambers conserve sa propulsion plus loin dans le jibe. Évidemment, le profil au fourreau plus large et la présence des cambers alourdissent le gréement et impose un rééquilibrage de la voile lors de la rotation du profil. La no-Cam gagne en poids et en liberté de mouvement. La reprise d’activité est par contre plus efficace à cambers. Sans cambers, le jibe se déroule plus sur l’erre de déplacement du foil que sur la motricité vélique. Les voiles No Cam de foil font cependant preuve d’une surprenante stabilité, quasiment à l’égal des voiles à cambers. La différence se fera plus au niveau de la motricité passive avec un calage accru et de la puissance sur les angles fermés au près ou en descente au grand largue où le creux permet de gagner en ouverture d’angle.
Fort de ces évidences, les profils à cambers et sans cambers se mêlent en fonction de critères d’accessibilité.
La Gun Raise 7.0 permet avec ses 2 cambers de naviguer de manière passive et automatique assis dans son harnais pour du freeride décontracté. La S2Maui Hornet 6.9 est au centre des débats en étant légère en main, simple à utiliser en étant vivante et offrant finalement un bon rendement. Ultra légère et fine, la Phantom Iris Z 6.8 dégage une superbe glisse pour un vol lissé. S’adressant à un pratiquant un peu plus érudit en foil, la Loft Skyscape 7.0 propose une conduite semi sportive même sans ses cambers. Enfin, la plus typée freerace tout en restant simple, est l’XO Fly 6.5, raide et nerveuse.