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Centrafrique, un ramadan sous le signe de l'espoir
Les musulmans de Centrafrique espèrent que le mois de ramadan rapprochera les communautés et sera un temps de prière pour la paix.
Il est midi, c'est l'heure de la prière. Les croyants affluent à la mosquée "Tawal Taltou" au PK5. Ce ramadan est un moment de défi sanitaire avec la Covid-19, économique avec la flambée des prix des denrées alimentaires, mais aussi sécuritaire pour les musulmans dans les zones où a été décrété l'état d'urgence.
Aboubacar Youssouf redoute pour sa part avant tout la flambée des prix sur le marché.
"Avant le ramadan, les imams ont fait des prêches par rapport aux commerçants parce que dans l'islam, augmenter le prix de cette manière n'est pas conseillé. Mais c'est plus diࢄcile parce qu'on traverse un moment d'insécurité, les frontières sont fermées et les choses ne marchent pas bien. Cela fait que les gens n'ont pas les moyens pour aller au marché et cela devient plus diࢄcile. Surtout pour avoir du sucre, des dattes, tout ce qui est nécessaire pour la rupture parce que l'argent ne circule pas dans le pays" explique t-il.
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Écouter l'audio 02:08Ecoutez les précisions du correspondant de la DW JeanFernand KoenaLa paix un impératif
Mais en ce début de ramadan, la majorité des chrétiens et musulmans s'accordent autour d’un point essentiel dont le pays a besoin : la paix.
"Le ramadan de cette année va être observé dans un contexte de
crise, de violence, où le tissu social est déchiré. C'est pourquoi j'attends beaucoup de mes frères musulmans pour qu'ils puissent eࢃectivement prier pour la paix" explique un habitant de Bangui.
Pour un autre le souhait est que les musulmans " portent en tout cas des messages de paix pour la République centrafricaine, dans leurs moments de prière."
"Mon attente c'est de prier pour notre pays, faire une prière quotidienne pour la paix totale sur le territoire centrafricain, qu'ils n'oublient pas ceux qui sont à Ndélé, Bossangoa, Bria" souhaite un autre.
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Ouassalegué place en effet la sécurité au coeur du ramadan. "Que cette année, nous passions les 29 ou 30 jours de jeûne à invoquer Allah Outahala pour qu'il raࢃermisse la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble, la ࢆerté nationale et la sécurité retrouvée en République centrafricaine" précise l'imam. La Ouma de cette année est donc placée sous le signe d’un appel à la stabilité entre les communautés.