Deutsche Welle (French Edition)
Guerre en Ukraine : le cas Schröder embarrasse Berlin
Réputé proche de Vladimir Poutine, l'ex-chancelier allemand qui n'a toujours pas condamné l'invasion russe en Ukraine, fait face à une pression accrue.
Alors que la guerre continue en Ukraine et que les sanctions contre la Russie se multiplient, en Allemagne une personne met la classe politique dans l'embarras. Il s'agit de l'ancien chancelier Gerhard Schröder qui n'a toujours pas condamné l'invasion russe en Ukraine.
Ses relations amicales, sa proximité souvent affichée avec le président russe Vladimir Poutine, ses critiques récurrentes à l'égard de l'Ukraine et ses fonctions à la tête de grands groupes russes du secteur de l'énergie… c'est tout cela qui met Gerhard Schröder sous le feu des projecteurs depuis le début de la guerre en Ukraine.
L'ex-chancelier doit en principe entrer au conseil de surveillance du géant russe Gazprom en juin. Ceci alors qu'il est déjà président du conseil d'administration de Rosneft, premier groupe pétrolier russe, et du comité d'actionnaires de NordStream 2, gazoduc russo-allemand controversé, également bâti par Gazprom, et qui vient de déposer le bilan après sa suspension depuis l'invasion russe de l'Ukraine.
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Des postes auxquels Gerhard Schröder ne semble pas vouloir pour le moment renoncer contrairement à d'autres anciens dirigeants européens liés à des groupes russes, comme le Français François Fillon ou l'Italien Matteo Renzi. Conséquence : il suscite des critiques de plus en plus virulentes en Allemagne.
Réactions et condamnations
Dans une tribune sur la DW, l'universitaire Alexander Görlach, qui est par ailleurs chercheur au Carnegie Council for Ethics in International Affairs, estime qu'il est impératif vu le contexte actuel que Gerhard Schröder, qui en 2004