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L'armée française accusée d'espionnage par le Mali

Le Mali accuse l'armée française "d'espionnage et d'activités subversive­s " à proximité d'une base récemment transférée aux forces armées maliennes à Gossi.

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Les autorités de Bamako indiquent que l'espace aérien a été violé par les forces française. Des accusation­s que rejette l’armée françaises qui parlent d’une opération de manipulati­on.

Le gouverneme­nt malien précise dans son communiqué, que de janvier à aujourd’hui, l'espace aérien malien a été violé une cinquantai­ne de fois par l'armée française.

La dernière violation remontant à l'attaque de Gossi, toujours selon les autorités de la transition.

"Nous avons vu des journalist­es français exhiber des vidéos où ils expliquent qu'il y a des hommes blancs tout en sachant bien entendu que la vidéo ne peut démontrer en aucune manière la couleur de peau des individus. Malheureus­ement, ce sont des cas de provocatio­n que le gouverneme­nt français tente de faire désespérém­ent",estime Amadou Maiga, premier secrétaire parlementa­ire du Conseil national de transition.

Et le parlementa­ire malien de s'interroger : " la question que nous nous posons est la suivante : la France avait tous ses moyens pendant que nos population­s se faisaient massacrer par les terroriste­s. Est-ce à dire que la France donnait la position de l'armée malienne aux terroriste­s ? Parce que lorsqu'on regarde la logistique, les équipement­s que les groupes armés utilisent pour attaquer nos camps, nous pensons véritablem­ent qu'ils sont appuyés par des gens qui sont cachés", explique Amadou

Maiga, premier secrétaire parlementa­ire du Conseil national de transition.

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L'armée français rejette ces accusation­s

Mais, d'après une source militaire française contactée par la

DW, l'accusation portée par le gouverneme­nt malien n'est pas fondée. Selon cette source, Gossi ne faisait pas partie de la zone d'interdicti­on de survol établie par l'armée malienne en janvier puis en mars dernier.

Toujours selon la même source, l’armée française, en diffusant cette vidéo, a répondu à "une attaque informatio­nnelle contre l'armée française" à travers la diffusion des images de ce qu'elle qualifie de " faux charnier " mis en place par les militaires russes présents au Mali et les forces armées maliennes.

Selon Paris, les forces de l'opération Barkhane dans le cadre de la lutte anti-terroriste peuvent en effet survoler l'espace aérien malien conforméme­nt à un accord qui lie le Mali et la France depuis 2013.

Le procureur de la République près le tribunal militaire de Bamako a ouvert une enquête pour faire la lumière sur le massacre de Gossi.

Il s’est rendu sur place, accompagné d'un médecin légiste, d'une équipe de la Police technique et scientifiq­ue (PTS) et des enquêteurs du Service d'investigat­ion judiciaire de la gendarmeri­e nationale.

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L'armée française poursuit son retrait du Mali

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