Deutsche Welle (French Edition)
Un peu d'imagination pour créer son emploi
C'est ce qu'a compris un groupe de jeunes de Lyndiane, un quartier populaire de la ville de Ziguinchor, dans le sud du Sénégal. Des jeunes sans emploi ont crée un fast-food qui les a sortis du chômage.
En créant le petit restaurant, l'objectif, selon Souleymane Martiale Niouky, l'un des membres du groupe, est d'attirer de nombreux clients du quartier qui se déplacent jusqu'au centre ville pour s'acheter une sandwich ou un gâteau.
''Il n'y avait beaucoup de fastfoods, pâtisserie et restauration, on a jugé nécessaire d'en faire une pour pouvoir maintenir les habitants de Lyndiane pour qu'ils ne partent plus en ville ce dont ils ont besoin concernant la pâtisserie, le fast-food et les mini-boulangeries.''
Succès mérité
Martiale Souleymane Niouky dit que ce premier essai s'est avéré une réussite puisque le petit établissement leur a permis de se créer des emplois.
''Nous sommes un exemple de réussite parce qu'on est devenu des responsables, on n'attend pas l'Etat pour trouver du travail. On a débuté avec nos propres moyens et aujourd'hui on peut dire Alhamdoulilah (Dieu merci). On est quatre et chacun arrive à avoir quelque chose chaque ࢆn du mois.''
Mamady Fadty, un des membres fondateurs du fast-food explique qu'ils préparent des choses variées pour satisfaire toutes les demandes.
''En dehors des gâteaux, on fait des hamburgers, des fatayas, des nems, du cous-cous. On fait aussi de la soupe la nuit, ça dépend. On a jugé nécessaire de faire beaucoup de variétés parce qu'à Ziguinchor certains préfèrent ça et d'autres ça. Du coup, tu es obligé de faire à peu-près quatre à cinq plats pour permettre aux gens de venir déguster les plats de mager très bien et de se rassasier. Ce gâteau que je suis en train de confectionner est un gâteau d'anniversaire, j'ai une cliente qui a commandé ça. Elle était venue me demander si je peux lui faire un gâteau, je lui ai dit oui que c'est possible. Certaines personnes m'appellent de Bignona, de partout pour faire des commandes. Donc je peux dire voilà je peux dire qu'aujourd'hui ce métier m'a permis de nouer des relations avec les gens qui sont autour de moi, de Ziguinchor à Bignona. Le prix du gâteau dépend du client, le client peut commander un gâteau de 10 000f, d'autres peuvent commander des gâteaux de 12 000f. Le gâteau que je suis en train de faire actuellement coûte 10 000f seulement.''
Bonne tâches distribution des
Pour une meilleure organisation du travail au sein du petit fast-food, le groupe s'est partagé les tâches, indique Mamady Faty.
''On a décidé de se partager les tâches en laissant les femmes s'occuper de la cuisine et nous les hommes on s'occupe de la pâtisserie et des gâteaux. Si on a des commandes de croquettes ou de bonbons, c'est nous qui nous occupons de ça. C'est comme ça on travaille ici''.
Faty souligne aussi que l'une de leur satisfaction c'est le fait qu'aujourd'hui des jeunes qui veulent suivre leur exemple viennent y faire des stages :
''Oui, notre restaurant a créé quatre emplois,... nous voulons créer beaucoup d'autres emplois parce qu'il y a tellement de demandes ici et on ne peut pas satisfaire tout le monde. Et notre objectif c'est d'embaucher 10 ou 15 personnes. Donc si aujourd'hui, nous sommes quatre ici, notre objectif ce n'est pas de se limiter à ces quatre personnes là. À long terme, on voulait s'élargir un tout petit peu et d'amener d'autres personnes parce qu'il y a tellement de demandes, il y a tellement de personnes qui viennent ici pour dire je veux un stage ou du travail''.
Catherine Diémé, l'une des deux cuisinières explique ici au détail les différents mets qu'elle et sa complice confectionnent dans la cuisine.
''Pour le dîner, on prépare du cous-cous au poulet, des spaghettis boloniaises, des frittes, des poissons braisés, des fatayas, des hamburgers-poulets et chawarmas et pleins d'autres plats''.
Son amie Diénaba mentionne que grâce aux activités qu'elle mène au niveau de ce fast-food, elle parvient à assurer les petits besoins à la maison.
''Depuis qu'on est ici, moi je suis très contente parce que quand tu es à la maison à ne rien faire, tu ne travailles pas... mais depuis que je suis là je parviens à acheter tous mes besoins moi avec mon ࢆls et ma maman. Donc je ne me plains pas tout parce que je parviens à gagner ma vie par moi-même. Un jour, on espère gagner beaucoup de millions ici et on va se battre pour ça''.
L'expérience réussie de ce petit groupe commence à inspirer d'autres jeunes de la périphérie de Ziguinchor en quête d'emplois. De petits fastfoods ou restaurants classiques, tenus par des jeunes commencent à voir le jour dans ces quartiers.
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que l’immigration financera le système de retraites.
"Un cinquième de la population voit les réfugiés d’un mauvais oeil"
Toutefois, près de 70 % affirment aussi que les réfugiés représentent une charge supplémentaire pour l'Etatprovidence. Ils disent également craindre l'apparition de conflits entre étrangers et personnes nées et élevées en Allemagne. Beaucoup s'interrogent également sur l’intégration des élèves immigrés.
Enfin, une importante différence de perception existe entre les travailleurs immigrés qualifiés, acceptés par plus de 70 % de la population, et les demandeurs d’asile et réfugiés, qui bénéficient de moins de 60 % d’opinions favorables.
Plus d'un tiers des personnes interrogées (36 %) estiment que le pays ne peut accueillir davantage de réfugiés. En 2017, ce chiffre s'élevait toutefois à 54 %. Enfin, une personne sur cinq voit les réfugiés comme des "invités temporaires" qui n'ont pas besoin d'être intégrés dans la société.
"Nous constatons qu'un cinquième de la population voit les réfugiés d’un mauvais oeil ou les rejette tout simplement", explique Ulrike Wieland.
Ce sentiment de rejet se retrouve sur le terrain, selon le bénévole Christian Osterhaus. "Au début, nous faisions partie d'un mouvement social et nous nous sentions soutenus, mais depuis plusieurs années, nous travaillons à contre-courant de la société", assure-t-il.
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"Politiques et sociétés civiles doivent travailler ensemble"
En Allemagne, les personnes issues de l’immigration restent sous-représentées dans la vie politique, n'accèdent pas aux postes de direction dans les entreprises et dans les médias.
La nouvelle coalition composée des sociaux-démocrates du SPD, des Verts et des libéraux du FDP, a promis de nouveaux efforts en matière d’intégration.
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Le gouvernement voudrait permettre aux demandeurs d'asile déboutés de pouvoir rester en Allemagne de manière permanente s'ils ont appris la langue allemande et ont trouvé un emploi leur permettant de subvenir à leurs besoins. Aussi, le regroupement familial doit être étendu à tous les réfugiés et l’accès à la nationalité allemande doit être facilité.
Pour la chercheuse Ulrike Wieland, ces annonces vont dans le bon sens. "Mais il est aussi important que l’Allemagne développe une image positive d’ellemême en tant que pays d’immigration. Pour y parvenir, les politiques et la société civile doivent travailler ensemble. Ils doivent activement construire une société diversiࢆée."
Auteurs
Hänel
Source: https:// www.infomigrants.net/fr/ post/38639/en-allemagnelimmigration-est-de-plus-en-plusconsideree-comme-une-chancepour-le-pays : Volker Witting, Lisa
ces données à un stade aussi précoce de la procédure de demande d’asile. Pour le président du tribunal, le BAMF a également violé la loi en stockant inutilement les informations obtenues lors de sa recherche.
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Le premier d’une série de verdicts
Depuis 2017, les autorités allemandes ont la possibilité d'analyser les métadonnées des téléphones portables de demandeurs d'asile qui ne présentent pas de documents d'identité.
Mais dans trois affaires distinctes à travers le pays, des demandeurs d'asile ont décidé, avec le soutien de militants du respect de la vie privée, de poursuivre l'Etat pour cette pratique. Selon eux, ces analyses sont inefficaces, excessives et intrusives. Les deux autres plaintes sont portées par des migrants de
Syrie et du Cameroun.
Cette première décision du tribunal administratif de Berlin pourrait avoir des conséquences durables sur la façon dont l'Allemagne se sert des nouvelles technologies dans les procédures d'asile.
"Le jugement suggère que toute pratique du BAMF qui consiste à fouiller des téléphones est illégale", a déclaré Lea Beckmann, une avocate travaillant pour l'ONG berlinoise Society for Civil Rights *(GFF).
Pour elle, ce jugement pourrait désormais avoir un impact sur une plainte en cours auprès de l'organisme allemand de surveillance de la protection des données.
Car en février dernier, la GFF et d'autres organisations ont demandé à Ulrich Kelber, le commissaire fédéral chargé de la Protection des données et de la liberté d'information, de se pencher sur ces fouilles téléphoniques.
Contrairement au tribunal de
Berlin, Ulrich Kelber aurait le pouvoir d'ordonner au BAMF de cesser cette pratique.
Le BAMF, qui n'a pas encore commenté cette décision du tribunal de Berlin, a toujours défendu ces fouilles téléphoniques comme étant un outil nécessaire pour prévenir la fraude en matière d'asile et aider les agents de l’immigration à prendre la bonne décision.
Jusqu'à la Cour constitutionnelle ?
Pour Matthias Lehnert, l'avocat de Farahnaz, ce jugement constitue un signal fort, d’autant que l’accès à ce genre d’informations privées serait selon lui "impensable pour les données des citoyens allemands".
Matthias Lehnert estime que cette décision à Berlin pourrait déclencher d'autres actions en justice susceptibles de pousser le BAMF à revoir ses méthodes.
Au tribunal administratif de Berlin, un représentant de l'autorité chargée des migrations et les avocats de Farahnaz ont convenu que si le BAMF décidait de contester le verdict, l'affaire serait directement portée en appel devant le plus haut tribunal administratif du pays.
Au delà d’un verdict en appel, ce tribunal pourrait transmettre l'affaire à la Cour constitutionnelle allemande. Celle-ci aurait alors le pouvoir d'annuler la loi de 2017 autorisant les fouilles téléphoniques.
Source : https:// www.infomigrants.net/fr/ post/32712/allemagne-untribunal-juge-la-fouille-dusmartphone-d-un-migrantillegale