Nassib et Samer El Khoury et Roberta Meireles
Toute l’énergie du Brésil au Liban avec Passos Alegres
Qui n’a jamais rêvé de participer au Carnaval de Rio de Janeiro ? Musique, danse, couleurs et costumes, la plus grande fête du Brésil attire plus de 500 000 personnes venues du monde entier. La culture brésilienne fascine par son esprit qui dégage une sensation d’euphorie et de gaieté. Rencontre avec la brésilienne Roberta Meireles et les deux frères Nassib et Samer El Khoury, fondateurs de Passos Alegres, qui ramènent depuis 2012 l’esprit festif brésilien au Liban.
Comment vous est venue l’idée de créer Passos Alegres?
Passos Alegres, qui veut dire «des pas de danse gais» en portugais, est le fruit d’une relation authentique entre une prof et ses élèves. En 2009, Nassib El Khoury a ouvert la première branche de Filhos de Bimba Escola de Capoeira au Liban et au Moyen-Orient, avec la brésilienne Roberta Meireles. L’école a attiré un grand nombre d’élèves venant de différentes régions du Liban, mais qui ont tous en commun un enthousiasme et une curiosité envers cet art et la culture brésilienne. Passos Alegres a fini par voir le jour en mai 2012, grâce à, d’une part la volonté de Roberta de transmettre ses talents, et d’autre part le désir des élèves d’apprendre à danser, chanter et jouer comme les brésiliens.
Quels types d’évènements animez-vous et quels styles de danse abordez-vous ?
Nous adorons les concerts de musique, et surtout ceux qui incluent des artistes comme Segundo Bloco, le seul groupe de Batucada au Liban, géré par un Libanais, Kevin Safadi. Nous organisons aussi des soirées à thème brésiliennes, durant lesquelles nous exposons une palette de performances et de costumes. La prochaine aura lieu en mars. Nos performances combinent différents styles de danse et de musique. Par exemple, lors des mariages, nous rassemblons parfois des danseurs authentiques de Samba et des percussionnistes de Samba. Actuellement, nous allons introduire les spectacles Lambada, Forro et Afro et on travaille sur une fusion brésilienne, latine et orientale. Notre champ de travail est très polyvalent et versatile, et ceci est apparent lors de nos performances.
Entre choix de costumes, des danseurs de la troupe, des chorégraphies et de la musique, comment faites-vous pour tout gérer ?
Ce n’est pas toujours évident, parce que nous ne sommes pas nombreux. En effet, notre équipe est composée de trois professeurs Brésiliens et deux Libanais qui sont responsables de la danse, la musique et des cours de Capoeira. Roberta s’occupe habituellement de tout ce qui concerne les chorégraphies, la formation des groupes et les costumes, et nous gérons le côté managérial.
Vous êtes avant tout une école de danse et de musique. Quels cours offrez-vous ?
Nos cours de danse et de musique nous permettent de repérer de nouveaux talents. Nous offrons actuellement des cours de Capoeira, de Lambaerobica, de percussions et de danse Afro.
Pouvez-vous expliquer les étapes à suivre pour les futurs mariés qui souhaitent partager avec vous leur grand jour ?
Nous adaptons nos services aux besoins, demandes et goûts de chaque couple. C’est pourquoi nous préférons rencontrer nos clients et discuter avec eux avant de leur proposer les services qui répondront à leurs exigences. Actuellement, nous offrons Bride & Groom Entrance Percussion Show, des spectacles de Samba, de Lambada, et des cours de danse pour les futurs mariés et pour leurs familles et amis.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’Association Filhos de Bimba ?
On a créé l’association Filhos de Bimba en 2009 avec 6 autres membres. Elle vise à promouvoir la paix surtout chez les jeunes libanais en situation précaire, à travers l'enseignement de l'art de la Capoeira. La capoeira est un art afro-brésilien qui est présent dans environ 200 pays à travers le monde. Il mélange symbolisme, expression corporelle, musique, improvisation, art, danse et liberté. Non seulement il rapproche des gens de culture différentes, il contribue aussi à la promotion de l’égalité. A travers cette ONG, nous avons déjà touché plus de 500 enfants réfugiés et libanais défavorisés.
Quelques mots sur vos projets à venir ?
Dans les années qui viennent, nous allons établir une école de Samba au Liban, et nous souhaitons devenir la référence dans la région en matière de divertissement et de culture brésiliens.