DE 30 À 40 ANS BONNE MINE AVANT TOUT
es piqûres font de plus en plus mâle. Selon la Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS), les hommes représentaient en 2017 environ 15 % des patients, mais il semble que le chiffre ne cesse de croître. Le Dr Antoni Calmon, qui manie les travaux d’aiguille entre Londres e t Paris, le confirme: « Je vois de plus en plus d’hommes, de tous âges, de tous milieux. » Apollon arrive très jeune sur le marché ! Celui du boulot comme de la séduction. Soumis comme les femmes à la pression sociale, les hommes sont aussi victimes d’un monde où l’apparence favorise la réussite professionnelle, où il faut toujours avoir l’air performant, dynamique et plaire non-stop.
Avant, il suffisait de quelques séances d’UV ou d’un peu d’autobronzant pour assurer. Aujourd’hui, on ne parle que de qualité de la peau, qui doit refléter la vitalité intérieure. Plus question d’afficher grise mine, rougeurs et pores dilatés. Le programme est exactement le même que pour les femmes: peeling, laser, radiofréquence, mésothérapie, injections d’acide hyaluronique (soit pour gommer une ride, soit en nappage pour repulper tout le visage), mais en évitant d’augmenter le volume des pommettes pour ne pas féminiser les traits. Le plus courant : quelques gouttes de Botox au coin des yeux ou dans la ride du lion. « Chez l’homme, qui a des muscles plus puissants, je ne touche pas au front, explique le Dr Calmon, pour ne surtout pas figer les expressions et les sourcils. En revanche, j’en mets quelques gouttes dans le cou pour prévenir le relâchement du bas du visage. » En Angleterre, les hommes sont aussi très friands d’injections de PRP (plasma riche en plaquettes) pour la peau ou les cheveux, mais celles-ci ne sont pas autorisées en France en esthétique.