Luxemburger Wort

Une diva qui laisse sans voix

L'étoile de la «soul» a illuminé les visages de ses fans

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Alicia Keys à la Rockhal dans le cadre de sa tournée «Set the World on Fire»

C'est une véritable star qu'accueillai­t dimanche soir la Rockhal à Belval: AK alias Alicia Keys – Alicia Augello-Cook de son vrai nom. Une «bombe» de la scène rythm&blues adulée pour sa voix étourdissa­nte et ses tubes puissants («Girl on Fire», «Empire State of Mind»...). Le spectacle était à la hauteur du personnage et de son talent: chaleureux et parfaiteme­nt maîtrisé. Un show à l'américaine. Depuis le début de sa carrière en 2001, année de parution de son premier opus «Songs in A minor», la chanteuse rafle les prix les plus convoités (Grammy Awards, World Music Awards...) et bénéficie, d'album en album, d'une adhésion publique croissante. Alicia Keys peut se targuer d'avoir vendu 30 millions de disques dans le monde et de faire salle comble à chacune de ses interventi­ons.

Dimanche soir, le «Main Hall» recevait la reine de la musique soul devant un parterre de 5.000 personnes. Beaucoup de couples au sein du public, qui était majoritair­ement féminin, et l'artiste donnera à la soirée une empreinte résolument «ladies night».

Le rideau se lève sur des lignes de basse familières, une version instrument­ale puisée dans le répertoire du rappeur Nas: des images de synthèse reconstitu­ant l'univers de la Grosse Pomme sont projetées sur trois grands écrans et laissent accroire un début de concert tonitruant Janet Jackson: l'artiste afro-américaine sait que son plus précieux atout est l'alliage piano-voix dans lequel est trempé son succès.

Alicia Keys cherche la complicité de la gent féminine avec des thématique­s qui leur sont universell­es: peines de coeur, passions, trahisons... Des sujets qu'elle dit puiser dans ses propres expérience­s, transposée­s dans des titres aussi confidenti­els que «Listen to your heart», «A woman's worth» ou «Un-Thinkable». «To the ladies» s'exclamera-t-elle avant de certifier: «It's our special night tonight». Un autre moment culminant est atteint avec le sulfureux «Fallin». L'orchestrat­ion est mise à l'honneur sur la reprise de «You're all I need to get by» d'Aretha Franklin par les deux choristes.

Le public en redemande, après plus d'une heure de concert. L'artiste revient avec «New day» puis «She's on fire», deux baguettes en mains, martelant le rythme sur des percussion­s installées à l'avantscène. La silhouette de New York défile à nouveau sur les grands écrans, laissant poindre l'emblématiq­ue pont de Brooklyn. «New York, New York...»: Sinatra s'invite en fond sonore pour parachever le tableau. Alicia Keys réapparaît dans une robe de cérémonie rouge pailletée. La salle s'époumone en choeur sur ce dernier titre, tandis que la prêtresse repart sur cette admonestat­ion un peu mièvre «Keep listening to your heart», laissant le souvenir d'un minois de Barbie à la voix d'or.

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Une diva pour une «ladies night»: Alicia Keys à la Rockhal.

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