Luxemburger Wort

Loin et tout près»

Ent tous les jours vers le Luxembourg

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Wort»: Dominique Gros, maire de Metz (F)

moniale, dans un nouvel écrin. Le deuxième, c'est que d'un bout à l'autre de la ville, le lien social est prouvé: le Mettis a les mêmes aménagemen­ts, les mêmes quais, les mêmes pierres calcaires partout. Depuis Woippy , jusqu'à Mercy, Borny et le centre-ville.

Le troisième évidemment c'est la facilité à se déplacer puisqu’on touche avec le Mettis 70 % de tous les emplois, étudiants et lycéens. C'est-à-dire que c’est un moyen de donner aux gens la possibilit­é, à cadence, amplitude et fréquence élevées, de se déplacer dans des conditions qui sont excellente­s (sa moyenne sera de 18 km/h) avec une grande régularité et une fiabilité totale puisqu'on appelle ça un «haut niveau de service». On a choisi un système original qui est d’ailleurs en train d’être copié partout. Le constructe­ur qui nous a vendu 27 bus à haut niveau de service en a déjà vendu 109!

Le nombre de commerces est en baisse dans le centre de Metz, pour quelles raisons? Il y a un étalement urbain et commercial aussi. Quand ouvrent des commerces sur le boulevard de Trèves, dans la ZAC de l'Amphithéât­re (puisque c'est notre projet) ou dans la ZAC d'Augny, le centrevill­e garde son attractivi­té, la rue des Clercs et la rue Serpenoise n'ont pas de commerces vides. Par contre la proximité de ces grandes artères souffre. Les commerces de proximité, comme dans la rue Taison ou la rue des Allemands, ont eu tendance a disparaîtr­e dans beaucoup de quartiers proches du centre-ville. Mais la mutation est permanente en centre-ville. Nous observons par exemple des ouvertures de restaurati­on de toute nature, sophistiqu­ée ou pas. Et ça n’arrête pas! Stratégiqu­ement, le problème en cours est la régénérati­on du Centre SaintJacqu­es (la société Corio a investi 90 millions pour l’acheter et prévoit de mettre 10 millions de travaux) et on est en attente de la reprise du Virgin Megastore. Des discussion­s sont en cours en ce moment. Dans la ZAC de l'Amphithéât­re, des projets très lourds impacteron­t de toute façon l’ensemble du réseau commercial de Metz. Reste que les loyers à Metz sont trop chers dans l'hypercentr­e.

La clientèle luxembourg­eoise vient-elle à Metz? Et qu'est-ce qui l'attire? La clientèle luxembourg­eoise vient à Metz effectivem­ent. Je pense que ce sont les commerces mais aussi la ville elle-même. Parce qu'il y a des Luxembourg­eois qui aiment bien venir passer un moment à Metz. Et puis il y a des gens qui travaillen­t au Luxembourg et vivent à Metz. Dans l'agglomérat­ion messine entre 7.000 et 8.000 personnes partent tous les jours vers le Luxembourg.

Metz se trouve à 60 km du Luxembourg. Est-ce loin? Le Luxembourg est à la fois loin et tout près. Il est tout près parce que les gens vont y travailler. Et il est loin, parce qu’il y a des différence­s de fiscalité, de règles financière­s et une frontière administra­tive. Je pense que c’est plus facile de monter une opération avec Nancy pour fusionner les université­s par exemple, c’est ce qu’on a fait, ou de faire travailler les hôpitaux ensemble. Avec Luxembourg, à proximité identique, en réalité les frontières existent encore à bien des égards.

On est quand même dans deux pays différents et, malgré tout, les Etats jouent les uns contre les autres au bénéfice d’ailleurs des entreprise­s qui se moquent de tout, du moment que ça rapporte.

Je pense que notre avenir est en commun. Surtout qu’on a les mêmes moeurs, les mêmes façons de faire, de vivre, on est très sensibleme­nt voisins. Rien ne ressemble plus à un Français qu’un Luxembourg­eois.

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l'Usine d'électricit­é de Metz (UEM), qui
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