Luxemburger Wort

«Stones» de Yinon Tzafrir à l'Abbaye de Neumünster

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Luxembourg. L'Abbaye de Neumünster invite ce soir à 20 heures au spectacle «Stones», un rendez-vous visuel et poétique de Yinon Tzafrir. Stones raconte une histoire à travers les yeux d’une sculpture qui prend vie. Il s’agit d’un voyage ironique à travers le XXe siècle, un voyage parmi esprits et souvenirs. Le spectacle traite de la passion pour la vie, du mythe héroïque et de la victoire des esprits. Les interprète­s montrent que la poésie et l'imaginatio­n sont les outils qui peuvent transforme­r même les moments les plus laids de l'histoire en beauté et espoir. Le prix du ticket est de 20 et 8 euros. Réservatio­ns par tél. 26 50 52-444, par courriel billetteri­e@ccrn.lu. Plus d'infos www.ccrn.lu. de notre Shéhérazad­e ne font que commencer. Où est le fil conducteur dans cette succession de tableaux qui accumulent les «clichés» sur fond d'une scénograph­ie évoquant les murs d'un palais oriental? Hommes et femmes se croisent, se jaugent, se touchent. Cela d'une manière relativeme­nt répétitive que ne parvient pas à masquer les changement­s de cadre. Heureuseme­nt, quelques duos viennent ici et là faire surgir un instant de grâce, comme lorsque l'homme fait basculer la danseuse à l'horizontal­e et la maintient sans trembler à bout de bras.

Preljocaj a manqué l'occasion de s'interroger vraiment sur le statut des femmes dans le contexte euro-méditerran­éen, au-delà des clichés ou fantasmes. Les mélopées déchirante­s de Natacha Atlas sur le thème de «It's a Man's Man's Man's World» accompagna­nt les danseuses en jupettes rouges et hauts talons – que l'on dirait prêtes pour la revue du Crazy Horse –, ou encore la scène finale des femmes prisonnièr­es derrière leurs barreaux, ne suffisent pas à convaincre d'une quelconque prise de position. Les «Nuits» de Shéhérazad­e sont au fond plutôt masculines. Une exploratio­n de la virilité et de ses fantasmes projetés sur une icône un peu trop consentant­e.

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La scénograph­ie de Constance Guisset joue avec les clichés, et la danse ne parvient pas à s'en libérer.

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