Une main d'oeuvre pas correctement qualifiée
Il y a au Luxembourg quatre fois plus de chômeurs de moins de 25 ans que de la tranche d'âge suivante. Un chiffre inquiétant au regard des moyens qui sont mis dans l'éducation: avec 31.013,6 euros (en standards de pouvoir d'achat pour pouvoir comparer les pays entre eux), le Luxembourg dépense deux fois plus que les autres pays européens, selon l'indicateur n°11 de l'annuaire de la compétitivité de l'UEL.
«On ne trouve ni le nombre ni la qualité», sous-entendu de la main d'oeuvre, a dit Norry Dondelinger, conseiller de direction à la Chambre des métiers. «Parce que nous pratiquons l'orientation par l'échec. Et après deux ou trois niveaux descendant d'échec, les jeunes qui nous arrivent sont dans une spirale néfaste. Il est temps de revoir l'orientation.»
Le nouveau secrétaire général de l'UEL, Nicolas Henckes, a cité cette initiative avec l'Adem et la Fédération des artisans, qui permet, dans un environnement difficile, de mettre en relation les patrons et la main d'oeuvre. Dès juin 2014, ils iront un mois en formation pour se retrouver en contact directe avec le métier qui cherche à recruter. Avant, si tout va bien, un contrat d'appui-emploi voire un apprentissage.
Le gouvernement, lui, s'était engagé dans sa stratégie Europe 2020 à porter à 66 % au lieu de 40 % au départ le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur. Sans parler de la formation tout au long de la carrière professionnelle, la meilleure arme contre le chômage restant la croissance: il en faut au moins 3 %, au Luxembourg, pour freiner ou ralentir le chômage. (T. L.)