Pluie d'or sur Marseille et la Bretagne
La bataille des municipales a commencé
(de AA+ à AA) par Standard & Poor's. A tort, sans doute, car la décision de S&P a sûrement été mûrie pendant de longues semaines, alors que les annonces du gouvernement visent à calmer les incendies qui menacent la Bretagne et… les élections municipales de mars prochain.
La bataille électorale est engagée, cinq mois avant le scrutin. Et notamment à Marseille où les socialistes sont décidés à évincer le maire sortant qui brigue un quatrième mandat. Malgré l'usure du pouvoir, et les nombreuses critiques sur sa gestion, sans parler de la récente vague de meurtres liés aux trafics de stupéfiants, il reste un adversaire coriace. Et la campagne socialiste a commencé sur un «couac» retentissant: la primaire organisée pour la désignation du candidat, qui avait si bien réussi aux socialistes pour la présidentielle, a tourné cette fois au fiasco. Non seulement une secrétaire d'Etat a été éliminée au premier tour, mais au deuxième la rivalité entre le candidat du parti, Patrick Mennucci, opposant de longue date à Gaudin, a été violemment pris à partie par sa concurrente, la télégénique Samia Ghali, maire d'arrondissement dans les quartiers nord, épicentre de la criminalité et des trafics.
C'est pourquoi le Premier ministre a mis l'accent sur les projets de désenclavement de ces quartiers «difficiles», dont l'isolement favorise la délinquance, qui débouche facilement sur la criminalité. Gaudin a répliqué que les projets du gouvernement ne faisaient que reprendre et continuer ceux qu'il portait luimême. Pour ceux qui douteraient des motivations de cette visite d'Ayrault dans la cité phocéenne, citons cette phrase de Patrick Mennucci à propos des annonces d'hier: «Les Marseillais jugeront» lors de l'élection municipale. En Bretagne, la tâche de