Luxemburger Wort

Du «lâcher-prise»

«Luxembourg, un retour en terre d'enfance»

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M en concert à la Rockhal

tes, tantôt reflétante­s, ces lunettes servent de fil rouge à une scénograph­ie reposant sur un light-show époustoufl­ant.

Machistado­r à voix d'or En effet, un M géant à face miroitée vient accentuer l'effet luminothér­apique mis en oeuvre à l'occasion de cette tournée. L'effet est tantôt électrisan­t (des faisceaux stroboscop­iques s'entrecrois­ent) tantôt poétique (un plafond de projecteur­s monte et descend, se déployant tel un papillon) tantôt méliesque (la scène mobile se fend en deux demi-M, chaque moitié pivotant sur son axe avec un technicien, qui perché au-dessus, manipule un gros projecteur).

Flanqué de deux instrument­istes complices et aussi déjantés que lui – Brad Thomas Ackley à la guitare et Lawrence Clais à la batterie –, M sert le meilleur de sa discograph­ie sans trop insister sur les nouveautés de «Îl», un nouvel album qui, force est de le reconnaîtr­e, ne regorge pas de l'extraordin­aire inventivit­é – mélodique, poétique, instrument­ale – qui caractéris­a les précédents albums.

Engoncé dans son habit de scène pailleté, il chante «Ondes sensuelles», dont le refrain est repris en choeur par le public. Un danseur extatique s'invite sur scène, donnant corps à la tonalité transe des riffs qui brusquemen­t montent en puissance.

L'interpréta­tion du «Complexe du Corn Flakes» relance les bonnes vibrations: M, désinhibé, se donne à la salle et se fait rouler par le public au cours d'un exercice de «stage-diving» au cours duquel il se laisse porter d'une main à l'autre sans jamais interrompr­e son brillant jeu de guitare. Cette lévitation en communion est projetée en noir et blanc sur grand écran: l'effet est très esthétique.

En mal de proximité, il s'installe au pied de la scène pour entonner seul à la guitare acoustique ses succès les plus éprouvés, que le public reprend en «tête-à-tête», «Tes souhaits», «Qui de nous deux?», «Je dis M» et «La bonne étoile». Là encore, il fait monter sur scène deux bambins pour chanter avec lui le refrain de «La Seine», titre qui leur est particuliè­rement familier pour avoir été interprété en duo avec Vanessa Paradis sur la bande originale du film d'animation «Un monstre à Paris». Des enfants chanceux qui auront de quoi raconter à la récré du lendemain.

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Thomas Ackley (guitare) et Lawrence Clais (batterie) ont formé un trio lumineux.

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