Les actions européennes en première ligne
Plus de 100 milliards d'euros peuvent revenir dans les marchés européens
JPMorgan Asset Management
JPMorgan Asset Management préfère les actions européennes. Leur potentiel de hausse reste conséquent. Tant qu’il ne dépasse pas le seuil des 4 %, la hausse du rendement du marché obligataire (dix ans) ne devrait pas perturber le marché actions. Une opportunité historique? Peutêtre pas tant! Les marchés depuis leur bas de mars 2009 ont rebondi de 150 %. Et pour les spécialistes de JPMorgan Asset Management, la course des indices européens n’est pas terminée. Une flopée d’indicateurs continuent à souffler un vent d’optimisme. Tactiquement, le moment reste bon pour investir dans les actions européennes malgré l’étiquette négative qu’elles traînent depuis la crise.
Suivant une étude de JPMorgan Asset Management qui tient en compte du niveau des valorisations comparé aux dividendes, généreux actuellement dans celui d’un monde de taux bas, le marché européen pourrait offrir environ 15 % par an pour les cinq prochaines années, suivant Andrew Goldberg, Global Strategist chez JPMorgan Asset Management. Des dividendes qui pourraient même encore progresser. Car les sociétés ont amélioré sensiblement leur situation financière depuis 2008.
Avec comme preuve, le total de leurs dettes qui atteignaient 58 % du total de leur bilan en 2008, est passé à 43 % en 2012 et suivant les estimations, poursuivrait ce déclin à 40 % en fin d’année et même à 20 % en 2016! Tandis que la position cash continue à gonfler, passant à moins de 600 milliards en 2008 à près de 800 milliards fin 2012 pour les sociétés du MSCI Europe.
Les investisseurs qui nourrissent des craintes sur le niveau de croissance de la zone euro, la répartition des chiffres d’affaires pourra les rassurer. Car les sociétés européennes sont de moins en moins européennes et alimentent de plus en plus leur croissance à l’extérieur du Vieux Continent.
La proportion prise par les pays émergents dans le chiffre d’affaires a pratiquement triplé depuis 2003 et représente le tiers de leurs activités. Conséquence: moins de la moitié de ce chiffre d’affaire est encore réalisé en Europe. Pourtant ces sociétés continuent de souffrir de leur étiquette négative de société européenne. Pour s’en convaincre, il suffit de comparer Total, société française, et l’américaine Exxon Mobil! Deux sociétés pétrolières qui partagent la même activité, exploitent le même pétrole qu’elles vendent au même prix à travers la planète. Si bien que Total ne réalise que 3 % de ses profits en France. Pourtant Total souffre bien de son étiquette de société européenne si l'on en juge sa valorisation. La société française affiche un rapport cours/bénéfice de 8,3 contre 11,5 pour Exxon Mobil. Soit une décote proche de 40 %! Cet exemple n’est pas isolé car LVMH dans le secteur du luxe se traite à quelque 18,3 fois ses bénéfices comparé à 21,3 fois pour Tiffany.
Pourtant, du point de vue macro-économique, l’Europe n’est plus celle de la crise de 2008. Depuis de nombreux pays ont bouclé des réformes importantes qui commencent à porter leurs fruits.
L’Espagne en excédent commercial
Après des réformes importantes, l’Irlande, la Grèce, l’Italie ou encore l’Espagne ont assisté à la chute du coût de leur main d’oeuvre par rapport à l’Allemagne. Si bien que l’Espagne qui endurait un déficit commercial à l’intérieur de la zone euro d’environ quatre milliards en 2008 est passée en excédent depuis plusieurs mois.
Autre question qui peut tarauder un investisseur est de savoir si cette embellie économique est temporaire. Des outils qui ont fait leur preuve par leur justesse, les indicateurs précurseurs annoncent une poursuite de l’embellie, que cela soit pour l’indice «Purchasing Managing Index Survey» ou l’indice de confiance du consommateur, déjà sur le remonte pente depuis le début de l’année.
Enfin, un argument supplémentaire qui risque de fournir du carburant aux marchés européens sont ses capitaux... qui les ont fui. Leurs montants ont approché les 150 milliards d'euros au pire de la crise. Le retour de la confiance s’est matérialisé seulement depuis juillet avec les premiers flux positifs. Plus de 100 milliards sont susceptibles de rentrer à nouveau sur les marchés européens, si l'on se limite au simple retour de ses capitaux.
Une solution pour jouer «plein pot» le marché européen peut se faire à travers du JPMF Europe Equity. Un fonds qui manie positions acheteuses et vendeuses à la fois avec la proportion de positions acheteuses qui peut monter jusqu’à 130 % des actifs, contrebalancée par une position vendeuse de 30 %. De quoi afficher une exposition nette qui ne dépasse pas 100 % (130 – 30).
L’avantage est de profiter des deux mondes: parier sur les valeurs sous-évaluées en les achetant et des valeurs surévaluées, en les vendant dans le but de les racheter moins chères. Soit deux moteurs pour gonfler la performance. Le fonds a réalisé en moyenne 9,6 % sur les trois dernières années, décomposé en 6,9 % pour les positions acheteuses et 2,7 % pour les positions vendeuses.
Même dans un même secteur les distorsions d’évaluations peuvent être importantes. WH Smith se traite à 12 fois les bénéfices soit 30 % moins cher que la moyenne de son secteur et une bonne santé l’autorise à distribuer un dividende généreux tout en lançant des programmes de rachat de ses propres titres. Alors que CDON Group, un groupe suédois actif dans la vente de produits médias et d’électroniques, est forcé de trimestre en trimestre à revoir ses objectifs à la baisse dans un secteur qui a perdu sa croissance. Malgré cela, le titre se traite plus de 20 fois les bénéfices. Ce sont deux exemples et paris du fonds.