Tag des Buches
„Ich schlafe nicht und wache nicht, und im Halbtraum vermischt sich in meiner Seele Erlebtes mit Gelesenem und Gehörtem, wie Ströme von verschiedener Farbe und Klarheit zusammenfließen.“– Dieser Satz prangte mir von einem Buchrücken entgegen – und brachte mich zum Nachdenken; und ich gebe gerne zu, dass er – neben der bibliophilen Aufmachung der zum 100-jährigen Jubiläum von „Der Golem“bei Hoffmann & Campe erschienenen Ausgabe mit Leineneinband und rotem Seitenschnitt – mich letztlich zum Kauf animierte.
Er ist Teil des ersten Kapitels „Schlaf“aus diesem 1915 erstmals in Buchform erschienenen fantastischen Romans von Gustav Meyrink – und gleichzeitig ein Schlüssel zur Einordnung der dann folgenden Geschichte als Traumbild. Dieses darin liegende Gefühl der steten Unsicherheit, das Geschehen nicht fassen, nicht einordnen zu können, bestimmt den ganzen Roman.
Es gipfelt darin, dass der unbekannte Ich-Erzähler – soviel darf verraten werden – nach und nach die eigene Identität in Frage stellt.
Das Bild ineinander laufender Farben wird zudem zum Symbol für den zweifelnden Leser: Was darf ich dem Erzähler glauben? Was schiebt er vor, oder verheimlicht er? Und das macht die Lektüre ungemein spannend – selbst mehr als 100 Jahre nach dem Erscheinen. Daniel Un livre, c’est toujours et avant tout un auteur – avec sa personnalité, ses interrogations, ses aspirations et surtout sa voix singulière, reconnaissable entre toutes et qui avec ses mots nous touche au plus profond de notre être.
Là, dans les tréfonds de l'âme où la lumière de la raison tarde à illuminer les pourquoi et les comment de l'existence, et même le feu des sentiments peine à nous rassurer face à notre propre mortalité, la plume de l'écrivain se fait écho de nos interrogations et tente de cartographier les eaux mouvantes, troubles et tumultueuses que la vie nous amène à naviguer.
Un de mes plus fidèles compagnons de route sur ce long fleuve tout sauf tranquille est Albert Camus. Et pour comprendre quel magie fait durer notre amitié, il suffit de se remémorer son «Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide». Avec cette première phrase choc de «Le mythe de Sisyphe», Camus donne, de plus avec une économie de moyens époustouflante, le ton d'une réflexion philosophique toujours transcendée par la chaleur du soleil de sa Méditerranée natale et qui culmine avec l'inégalé «Il faut imaginer Sisyphe heureux», phrase ultime et glas qui sonne pour annoncer le début, non la fin d'un voyage fantastique.
Mais pour mesurer la beauté de son écriture dans toute son humble humanité, j'invite à replonger dans «La femme adultère» de son recueil «L'exil et le royaume» – promis, juré, plus jamais vous ne contemplerez les étoiles de la même manière. Vesna Die Szene ist folgende: Benjamin von Stuckrad-Barre, zu dem Zeitpunkt untergegangener Stern am Schriftstellerfirmament, und Udo, Ikone der deutschen Rockgeschichte, stehen auf dem Flughafen in Los Angeles in der Warteschlange vor den Einreiseschaltern. „Es ist ja nicht so, dass wir aussehen, als hätten wir eventuell Drogen dabei oder so, wir sehen vielmehr aus, als bestünden wir praktisch aus Drogen“, verdeutlicht Benjamin von Stuckrad-Barre den „Ernst“der Situation in seinem radikalen Bekenntnisbuch „Panikherz“.
Und dann kommt dieser Satz: „Ich höre Udo sagen, er sei von Beruf Udo Lindenberg, diesen Beruf gebe es nur einmal auf der Welt, Udo, nicht Ufo, wobei, so sicher könne man da gar nicht sein, denn er sei eigentlich, heimlich, aber das dürfe keiner wissen, das entführte Kind von Charles Lindbergh.“Dieser „Laber-Jazz“sagt so Allerhand, über Protagonist und Autor. Udo, immer freundlich und total relaxed, kommt mit seiner „vollen Ladung Udo-Charme“einfach überall durch. Benjamin, immer aufmerksam und total beeindruckt, erfasst das ganze Schauspiel in haarscharfer Sprache.
Das Buch an sich ist ein schonungsloser und detaillierter Einblick in das Leben des damals drogenabhängigen Benjamin von Stuckrad-Barre, ein offenherziger Bericht seiner Selbstzerstörung. Schwarzer Humor und Selbstironie begleiten ihn auf dem Weg in die Nüchternheit; und die Songtexte von Udo Lindenberg: „Ich sag, bitte taken Sie’s easy.“Mireille «L'âge adulte, c'est ce club à la mode où tout le monde arrive à rentrer sauf toi.» Cette première phrase donne le ton de «Un jeune homme superflu», de Romain Monnery, auteur qui selon Frédéric Beigbeder «emboîte le pas de Camus et de Sartre, rien de moins».
Le personnage central n'a pas de nom, seuls de «toi» ou des «tu» le font vivre. Ce «il» est jeune – vit dans un Paris branché arrosé de bières en colocation avec La Fille cool et Le Mérou – et finit par trouver un travail. Une histoire d'une banalité déconcertante pourrait on craindre. Et pourtant, ce roman de près de 380 pages se dévore presque d'une traite, tant l'auteur sait captiver celui qui ose partager avec lui un univers tout aussi décapant, que drolatique, déjanté et... désespéré.
Les péripéties et les aléas de la vie du jeune homme sont autant de tranches de vie, découpées en épisodes de quelques brèves pages qui défilent à toute vitesse. Comme un chapelet de tweets ou de posts Facebook, le rythme est soutenu par des mots, des phrases qui claquent, qui s'entrechoquent.
«Et comme la joie, c'est comme un jus d'orange – il faut la secouer pour qu'elle ait du goût...»: un exemple d'un vocabulaire simple, cru, sans détours et souvent bourré d'humour et de jeux de mots piquants. Ce «jeune homme superflu» se déguste comme un bon rosé d'été, sans grande prétention et surtout sans modération. Thierry