Rendez-vous transfrontaliers
Le festival «Musique dans la vallée» à l'aube de sa 22e édition
Le festival belgo-luxembourgeois «Musique dans la vallée» accueille des artistes belges, français, russes et grandducaux qui plongent les bourgades de part et d'autre de l'attert dans le monde intemporel de la musique. Rencontre avec Sylvie Hubert, responsable de l’association «Au pays de l’attert» et organisatrice du festival. Sylvie Hubert, qu’est-ce qui fait du festival «Musique dans la vallée» un événement si particulier?
Le festival a deux grandes particularités: Premièrement, il est transfrontalier, je ne connais pas d’autres manifestations qui sont organisées en partie en Belgique et en partie en Luxembourg. Deuxièmement, la voix est mise à l’honneur. Le festival n’invite pas uniquement des musiciens, mais aussi des chanteurs extraordinaires. Quel est le thème principal cette année?
L’événement combine deux types de rendez-vous: il accueille trois ensembles bien établis, comme le Choeur féminin Rimsky-korsakov, l’orchestre de chambre de Namur et Le Concert de l’hostel Dieu de Lyon avec différents programmes. À côté de ces concerts, il y a des regroupements transfrontaliers qui permettent des rencontres entre des musiciens belges et luxembourgeoises. Cette année-ci nous invitons des musiciens de la région connus comme Marc Dostert, Pierre Kremer ou Rosch Mirkes, mais également des jeunes musiciens, comme les jeunes pianistes Léna Kollmeier ou Lina Druart. Quel sera le moment fort du festival?
Le concert du samedi 31 août va être vraiment particulier: il y aura un regroupement de plusieurs musiciens belges et luxembourgeois qui accompagneront la chanteuse d’opéra Hélène Bernardy sur deux violoncelles, un cor et même deux pianos. Les années dernières, des élèves d’écoles de musique participaient. Qu'en est-il cette année?
Cette année-ci, il n’y a pas de présentation d’élèves, puisque le festival a lieu en septembre, le mois de la rentrée. Ceci rend l’organisation d’un nombre minimum de répétitions très difficile. Comment s’est fait le choix entre les lieux et la musique?
Le festival a traditionnellement lieu dans des églises. Comme c’est déjà la 22e édition, on commence à connaître les églises et leurs particularités. L’acoustique est le critère de choix principal. Un autre critère est la taille du choeur de l'église. Un orchestre a besoin d’un choeur très grand, quatre artistes ont besoin de moins de place. D’office, il y a un concert dans chaque commune. La salle Robert Schuman à Attert a été choisi, parce qu’elle a un certain charme et une belle acoustique.
Quel est votre public?
C'est plutôt un public adulte. Dans les prochaines années on espère attirer plus de jeunes. Les spectateurs viennent principalement du Grand-duché et de la Province du Luxembourg, mais depuis peu on constate que les gens viennent aussi de Bruxelles, de Wavre et de France.