Des performances positives
Les bourses européennes profitent d'avancées sur les fronts du Brexit et de la guerre commerciale
Les grandes bourses européennes ont connu une semaine positive grâce à un regain d’optimisme au sujet de la guerre commerciale. Dans ce contexte, l’indice de référence de la zone euro, L’EURO STOXX 50, a clôturé vendredi dernier à 3.569,92 points, affichant une nette hausse de 3,57 %.
Dès lundi, l’optimisme était de mise grâce à une reprise des discussions entre la Chine et les Etatsunis prévue pour jeudi. Les investisseurs qui croyaient en une avancée se sont donc montrés plus confiants et ont lancé le rebond des marchés après une semaine précédente difficile.
Cet élan a pourtant été vite freiné en raison du placement sur liste noire d’une trentaine d’organisations chinoises par les américains du fait de leur implication dans la répression de la minorité musulmane ouïghoure. Craignant que cela affecte les négociations de la fin de semaine, les marchés sont revenus sur leur avancée de la veille. Parallèlement, l’espoir d’un accord sur le Brexit était entaché par des discussions difficiles entre Bruxelles et Londres.
Un accord est possible
La semaine s’est poursuivie sur des déclarations jugées positives en provenance de Pékin évoquant la possibilité d’atteindre un accord partiel sous condition que Donald Trump fasse marche arrière sur les droits de douanes additionnels menaçant la Chine. Quand bien même les responsables chinois doutaient parvenir à un grand accord, ces annonces ont été bien reçues et sont venues calmer les craintes de la veille.
L’attentisme des marchés européens restait cependant de mise en raison des doutes sur le Brexit. La semaine de négociations techniques étant jusqu’alors jugée peu concluante. Pour rappel, la date butoir est toujours fixée au 31 octobre.
La direction adoptée par les bourses européennes s’est finalement décidée jeudi dernier grâce à des nouvelles sur les deux thèmes prépondérants. Dans un premier temps, le Président américain Donald Trump a annoncé recevoir le vice-premier ministre chinois à la Maison Blanche et que des négociations de haut niveau étaient en cours. Ensuite Boris Johnson s’est affiché avec son homologue irlandais pour annoncer qu’un accord était possible au sujet de la frontière irlandaise, jusqu’à présent un obstacle dans les négociations.
Les grandes bourses en hausse
La semaine s’est terminée sur cette lancée, le négociateur en chef européen Michel Barnier annonçant qu’après ces nouveaux progrès sur le Brexit, les discussions allaient entrer dans une nouvelle phase où les intéressés pourraient dialoguer de la rédaction d’un projet. Cette avancée a propulsé les bourses européennes, particulièrement les banques, ainsi que la devise britannique.
Sur l’ensemble de la semaine, toutes les grandes bourses européennes terminent en hausse. La meilleure performance s’affiche en Allemagne, où le DAX gagne 4,15 % (à 12.511,65 points). Il est suivi par L’IBEX espagnol (+3,48 % à 9.273,80 points), le FTSE MIB italien (+3,24 % à 22.165,34 points) puis par le CAC40 français (+3,23 % à 5.665,48 points). Le FTSE 100 britannique s’affiche en hausse également mais freiné par une devise plus forte qui pénalise les sociétés exportatrices (+1,28 % à 7.247,08 points).
Les banques progressent
Les grandes gagnantes de la semaine sont les sociétés liées aux ressources de base et les banques, particulièrement les banques britanniques très dépendantes de l’économie du Royaume.
Sur la semaine, le secteur des ressources de base s’affiche en forte hausse de 7,62 %, ce qui est principalement dû aux avancées des négociations entre la Chine et les Etats-unis mais aussi à la mise en place de droits de douanes de la part de l’union européenne envers les roues en acier de l’empire du Milieu. Sont à noter les performances d’anglo American (+9,08 %) et des sidérurgistes luxembourgeois (Aperam +10,81 % et Arcelormittal +13,85 %).
Les banques s’affichent quant à elle en progression de 6,59 %. Les grandes banques britanniques Barclays (+12,27 %) et Lloyds Bank (+13,65 %) figurent parmi celles qui ont le plus profité du regain d’optimisme sur le Brexit.
Enfin, sur des critères plus spécifiques, le développeur allemand de logiciels SAP est en forte hausse de 10,34 %, propulsé par des publications de résultats très solides et par un plan de succession rassurant de son directeur général.
Du côté des performances négatives,le géant publicitaire Publicis plonge de 16,51 % suite à la révision à la baisse de ses prévisions de croissance organique. La société de prêt-à-porter Hugo Boss affiche également une forte chute de16,76 % après avoir émis un avertissement sur résultats.