Luxemburger Wort

«Modern Love»

La rubrique culte du «New York Times» devient série

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New York. Des histoires d'amour en tout genre, voilà le matériau de «Modern Love», rubrique hebdomadai­re du «New York Times» devenue culte et désormais série d'amazon, collection de pastilles romantique­s à contrecour­ant de la télévision actuelle.

«She dumped me» – c'était le titre de la première chronique de «Modern Love», en octobre 2004. Depuis, près de 800 histoires, centrées sur deux êtres qui ne sont pas toujours en couple, l'ont suivi dans l'édition dominicale du «New York Times». Le lancement d'un podcast, en 2016, a encore renforcé la popularité de ces récits courts, écrits par ceux qui ont vécu l'histoire, au point que Daniel Jones, chargé de cette rubrique, dit recevoir entre 8.000 et 9.000 essais chaque année, pour 52 publiés au final.

Aujourd'hui, «Modern Love» devient série pour Amazon Prime, nouvel exemple de la diversific­ation du «New York Times», après le podcast à succès «The Daily» et son pendant télévisé, «The Weekly».

À l'évidence, le romantisme a été mis à l'honneur de «Modern Love» version Amazon, tant dans la sélection des huit histoires adaptées en épisodes mis en ligne à partir de vendredi, que dans le choix du réalisateu­r irlandais John Carney, solide référence du «feel good movie». «Certains ,Modern Love‘ sont très noirs et ils n'ont pas voulu prendre les très sombres», souligne Daniel Jones. Malgré la complexité de certains sujets – les troubles bipolaires, la mort du conjoint, l'adoption par un couple homosexuel – un rayon de soleil traverse ces huit vignettes d'une demi-heure environ.

Tout est filmé dans un New York idyllique, avec appartemen­ts spacieux, jardins publics à foison, restaurant­s et cafés intimistes, où évoluent plusieurs comédiens de premier plan, d'anne Hathaway à Tina Fey, en passant par Dev Patel ou Catherine Keener.

Depuis l'avènement de l'âge d'or des séries, les chaînes câblées américaine­s et plus encore les plateforme­s de streaming ont donné une tonalité générale assez noire et sarcastiqu­e à leurs séries, laquelle correspond sans doute à l'époque. «Modern Love» semble résolument prendre le contre-pied, quitte à dérouter.

Pour autant, «Modern Love» reste dans son époque avec sa distributi­on ouverte à la diversité et sa capacité à aborder, même en douceur, quelques grandes questions de société, tel cet épisode dans lequel un couple homosexuel veut adopter l'enfant d'une femme SDF. AFP

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