Luxemburger Wort

Strassen rend muet le Progrès

Seul Dudelange avait réussi à ne pas encaisser à Niederkorn la saison dernière

- Par Christophe Nadin

Ralph Schon a envoyé un message. «Cela fait toujours plaisir de jouer ici. Un beau terrain, les gens près de la pelouse...» Il ne faut pas lire dans les paroles du gardien de Strassen une volonté de changer d'air. Simplement une piqûre de rappel.

Il y a deux ans, alors que son équipe était plongée en pleine sinistrose, elle était venue arracher un point à Haupert avec une prestation de haut niveau de son portier internatio­nal. Un match nul synonyme de déclic qui allait permettre au FC UNA de sortir de l'ornière.

Ce samedi, c'est une nouvelle fois le dernier rempart visiteur qui a volé la vedette aux joueurs de champ même si sa modestie l'empêche de se mettre en haut de l'affiche. «J'ai fait un match complet. Mon boulot quoi...»

Peut-être un peu plus tout de même car sans deux ou trois arrêts de grande classe, le Progrès l'aurait emporté pour reprendre provisoire­ment la tête du championna­t. Il devra se contenter d'un point.

«On a perdu notre sérénité»

Il y a une première parade devant De Almeida (12e), une autre alors que Bastos se présentait seul, décentré sur la gauche (23e) puis une troisième sur un envoi surpuissan­t de Vogel (27e) et enfin de brin de chance lorsque le ballon glissé par Françoise touche le montant puis la jambe du gardien pour filer en corner (44e). Le douzième d'une première mi-temps à sens unique.

Car il ne faut pas croire que le Progrès a perdu son football en une semaine. La démonstrat­ion face à Differdang­e aurait très bien trouvé un prolongeme­nt ce samedi. «Je ne suis ni satisfait du résultat, ni de la manière. Surtout en seconde période où nous avons perdu notre sérénité en zone de conclusion», pestait un Roland Vrabec perfection­niste. Avec un bloc strassenoi­s positionné plus haut après le repos, le Progrès a continué d'insister avec deux occasions franches. La première signée Tekiela sur une touche malicieuse de Bastos prolongée de façon lumineuse par Thill. L'attaquant allemand a cherché le geste parfait en ouvrant son pied gauche, mais un peu trop. Skenderovi­c s'est ensuite retrouvé libre comme l'air au point de penalty, mais sa tête n'était pas cadrée.

Poil à gratter

Strassen s'est lui enhardi au fil des minutes, obligeant Flauss à une vigilance de tous les instants. Le gardien local avait déjà dû sortir une claquette sur un lob audacieux de 40 m signé Lahyani en première mi-temps. Il détournera une frappe de Runser à la reprise (47e) puis captera une tête de Szimayer (58e) sur un mouvement bien dessiné par Delgado et Runser. Seul Dudelange

Ralph Schon, maître du trafic aérien. Il a tout arrêté samedi.

avait empêché le Progrès d'inscrire un but à domicile la saison dernière. Désormais, Strassen, qui n'a jamais gagné en championna­t au stade Jos Haupert, a permis aussi à son gardien de repartir avec une clean sheet. «A chacun sa mi-temps, mais eux ont les deux plus grosses occasions avec un poteau et la frappe de Tekiela», ponctuait Manuel Correia. «On ne s'est pas caché. On a réussi à leur faire mal. J'avais prévu depuis le début du match de faire remonter mon bloc à la pause mais comme Niederkorn met beaucoup d'intensité dans son jeu, c'est difficile à faire.»

Strassen y a mis une bonne dose d'agressivit­é là où Differdang­e avait cruellemen­t péché la semaine dernière. Et après avoir freiné le leader pétangeois, le club de Manu Correia déleste le Progrès de deux points. Un sacré poil à gratter.

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Photos: Vincent Lescaut Denis Agovic retient Adrien Ferino avant que Gilson Delgado (à. dr.) ne finisse le travail juste après. Pas suffisant pour que Monsieur Sgura siffle une faute.
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