Une réorganisation radicale
L'évolution du groupe français Saint-gobain est vue positivement par un grand nombre d'analystes
Fondé par Colbert en 1665, Saintgobain est la lointaine héritière de la Manufacture royale de glaces de miroirs qui a participé à la construction de la galerie des glaces du château de Versailles entre 1678 et 1684. Aujourd'hui, Saint-gobain figure parmi les leaders mondiaux de la fabrication et commercialisation de matériaux de construction. La société est présente dans 68 pays – dont le Luxembourg, à Käerjeng, via Saint-gobain Abrasives.
Le cours de bourse du titre n'a pas fait d'éclat depuis 2009, et avoisine même des niveaux proches d'il y a 19 ans, en 2000. Pour redonner une certaine dynamique, le groupe vient de mettre en oeuvre un plan ambitieux, sans précédent depuis 40 ans selon son CEO: une réorganisation radicale afin de dégager plus de croissance et améliorer la compétitivité. Cette mue va réduire les niveaux de prise de décision et réaliser des économies de structure. Le groupe envisage aussi quelques trois milliards d'euros de cession et envisage de redevenir un «pure player» des matériaux de construction. Le management souhaite surtout une gestion de ses activités par pays afin d'être plus agile et plus proche de ses marchés. Les premières cessions réalisées en début d'année ont déjà impacté positivement la marge de 0,4 %.
La valorisation en bourse, comparée aux autres groupes de matériaux de construction, est inférieure de 20 à 30 % alors qu'aujourd'hui Saint-gobain a une ambition crédible d'amélioration de ses résultats et de son cash flow.
Une cible relevée
Morgan Stanley réapprécie le titre. Le broker est passé de neutre à l'achat sur l'action du groupe de matériaux de construction avec un objectif de cours relevé parallèlement de 37,5 à 42 euros.
Compte tenu des incertitudes pesant sur le marché de la construction, le courtier apprécie l'exposition élevée de Saint-gobain à la rénovation et aux infrastructures, et sa faible dépendance aux nouveaux marchés résidentiels. En résumé, Morgan Stanley estime qu'il permet de jouer des marchés et une exposition géographique attrayant, avec des marges qui devraient être portées par les restructurations. En outre, la réussite de ses objectifs induirait une réappréciation de la valeur.
Morgan Stanley estime également que la valeur est la dernière vraie action «value» après sa sous-performance ces deux dernières années. Un autre analyste de Oddo BHF a confirmé récemment son conseil d'acheter et sa cible de 45 euros.
Parmi les 23 analystes qui suivent le titre, sept sont à l'achat (comme en juillet), six à accumuler (contre trois), sept à conserver (contre neuf) et un à vendre (contre deux) avec un objectif de cours proche de 42 euro – un objectif qui subit des révisions à la hausse depuis avril (39 euros), ce qui n'était plus arrivé depuis fin 2017. DP
Le groupe vient de mettre en oeuvre un plan ambitieux, sans précédent depuis 40 ans.
0,44 0,20 - IDB - 277,61 1,41 0,19 3,00 1,74 8,08 0,80 0,10 0,50 - 7,38 1,41 - IDB - 374,10 2,56 1,27 8,84 3,16 3,11 4,42 0,93 6,72 - 2,13 3,38 2,25 2,75 2,25 23,70 14,20 70,40 53,00 4,00 3,90* 55,00 15,00 45,26 55,00 260,00 18,12 10,70 13,40 26,20 1 376,9 2 336,6 1 547,8 1 569,8 1 670,0 109,88 102,16 120,87 143,67* 107,02 23,70 14,31 70,00 53,00 4,86 3,54* 55,00 15,40 44,36 55,00 260,00 17,47 10,60 13,10 26,20 1 369,1 2 323,4 1 510,8 1 564,7 1 662,3
3622,1 3 280,6 1099,4 581,82 873,40 3 763,9 6 569,4 12 939,6 2809,9 9 558,5 1 048,4 3247,9 1473,9 1 376,9 9400,1 2 345,2 907,67 5740,1 649,53 3190,5 42 453,2 1 062,2 2227,9 1 591,2 26 749,8 6 281,1 7991,2 39831,8 2 092,7 3 095,0 914,10 6 848,5 11333,9 22974,1 27 089,0 8 289,1 8 062,2 16421,8 33 280,9 43933,4 107863,4