Les paradoxes du «City magazine»
L’humour involontaire est des fois le meilleur! Pour preuve le magazine «City» édité pour le compte de la Ville de Luxembourg, plus précisément son numéro de novembre. Après avoir présenté en images et textes sur une petite centaine de pages tous les atouts, attraits, événements et manifestations du mois censés intéresser le public, plaire et procurer distraction aux citadins et visiteurs, jeunes et moins jeunes, petits et grands, voilà que sur sa page de dos notre magazine invite mine de rien ses lecteurs et lectrices à lever le camp, s’envoler et aller s’éclater ailleurs! Le mot d’ordre de l’annonceur: «Fly more» sur fond d’illustration d’un aéronef en vol quelque part au-dessus d’une contrée lointaine. Ce à quoi personne du côté du comité de rédaction ne semble avoir pensé: cette publicité en faveur de l’aviation risque de faire un tabac. En effet, par les temps qui courent, compte tenu d’une capitale noyée dans le chaos, les embouteillages, les voies de circulation urbaines congestionnées, les chantiers, les déviations et blocages un peu partout, les lectrices et lecteurs du «City magazine» seront d’autant plus enclins à faire confiance à cette Compagnie aérienne, tourner le dos au pays et à sa capitale en prenant les airs! Un tuyau: la compagnie n’est pas luxembourgeoise. Par contre son pays d’attache est très réputé pour son expérience sur le plan de l’aviation tant civile que militaire! Fin mot: l’empreinte carbone liée à ce numéro de novembre du «City magazine» est désastreuse. D’un côté la distribution gratuite du magazine à toutes les boîtes aux lettres et de là sans doute vers plein de poubelles. Quant au kérosène brûlé dans le cadre du programme «fly more», y penser incite à faire une prière ou, alternativement, allumer une bougie. Marc Modert,
Luxembourg