Luxemburger Wort

Les bourses européenne­s dans le vert

D’abord plus réservés en début de semaine, les marchés clôturent la veille des fêtes sur une note positive

- Par Loïc Chaulacel

Les grandes bourses européenne­s ont connu une semaine très positive, entre élections britanniqu­es et avancées sur la guerre commercial­e. Dans ce contexte, l’indice de référence de la zone euro, l’euro STOXX 50, a clôturé vendredi dernier à 3.776,56 points, affichant une hausse hebdomadai­re de 1,22 %.

La semaine a bien démarré sur l’ensemble des bourses européenne­s suite à une fin de semaine précédente riche en nouvelles.

En effet, l’annonce de la première phase d’un accord commercial entre les Etats-unis et la Chine a soulagé les investisse­urs sur une des craintes qui a le plus pesé au long de cette année 2019. Quand bien même les termes de cet accord n’ont pas été énoncés en détail, la suspension des nouveaux droits de douane, dans le chef des deux parties, a été bien reçue par les marchés, dans la mesure où elle constitue un élément très positif pour le commerce internatio­nal. Pékin s’engagerait également à acheter davantage de produits agricoles américains.

Marchés attentiste­s

Les marchés sont désormais dans l’attente de la signature de cet accord préliminai­re, laquelle doit avoir lieu début janvier.

Parallèlem­ent, les élections législativ­es britanniqu­es désignaien­t Boris Johnson grand vainqueur, avec une forte majorité au Parlement.

La nouvelle a profité aux marchés européens, et particuliè­rement à la Bourse de Londres, compte tenu de l’engagement du Premier ministre à aller rapidement de l’avant avec le Brexit, et donc à en finir avec l’incertitud­e, que la situation génère sur les marchés. Ensuite, à mesure que la semaine avançait, les bourses se sont montrées plus réservées. En réalité, la fin d’année est généraleme­nt une période faible en volumes, et pauvre en publicatio­ns économique­s, ce qui incite les investisse­urs à plus de retenue.

Sur la Bourse de Francfort, des nouvelles liées au gazoduc russe ont généré des inquiétude­s. Alors que Moscou annonçait que ce projet était toujours d’actualité, les marchés ont craint que cela ne vienne envenimer les relations entre l'europe et les Etats-unis, et donc peser sur l’indice allemand composé de grands exportateu­rs.

Mercredi, la Chambre des représenta­nts américaine votait la mise en accusation officielle de Donald Trump, pour abus de pouvoir et obstructio­n devant le Congrès. Cependant, les marchés n’ont pas pour autant été ébranlés par la nouvelle.

Humeur positive avant les fêtes

En effet, les investisse­urs jugent peu probable la destitutio­n du président par le Sénat, en raison de la forte dominance républicai­ne au sein de ce dernier.

Finalement, la semaine s’est terminée sur une note positive, reflétant les avancées des jours précédents, avant le début de la période des fêtes, synonyme d'une chute des volumes d’échanges.

Bourses européenne­s haussières

Sur l’ensemble de la semaine, toutes les grandes bourses européenne­s terminent en hausse. La meilleure performanc­e s’affiche au Royaume-uni, où le FTSE 100 gagne 3,11 % (à 7.582,48 points), entraîné par la victoire de Boris Johnson.

Il est suivi par le FTSE MIB italien, qui gagne 2,89 % (à 24.003,64 points). Viennent ensuite le

CAC40 français (+1,73 % à 6.021,53 points), qui clôture à un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2007, et L’IBEX espagnol (+1,17 % à 9.675,50 points). Enfin, le DAX allemand (+0,27 % à 13.318,90 points) pâtit d’un secteur automobile en recul.

Sur le plan sectoriel, la quasi-intégralit­é des secteurs termine la semaine dans le positif. Les meilleures performanc­es s’affichent tout de même dans les branches défensives à l’instar des services publics (+2,79 %), de l’industrie agroalimen­taire (+2,77 %) et de l’industrie de la santé (+2,69 %). Reste à noter les performanc­es d’enel (+4,06 %), d’anheuserbu­sch Inbev (+5,48 %) et d’astrazenec­a (+8,19 %).

Industrie automobile au ralenti

Parallèlem­ent, l’industrie pétrolière a bénéficié de la montée du prix du baril (le baril de Brent cotait vendredi soir à 66,18 dollars, soit une hausse de 1,47 %), luimême tiré par le début d'un accord sino-américain. Dans cette lignée, le groupe pétrolier français Total affiche une performanc­e de 2,61 %.

Seule, l'industrie automobile (-0,92 %) enregistre toutefois une performanc­e hebdomadai­re négative. L’associatio­n des constructe­urs européens d’automobile­s (ACEA) a annoncé au cours de la semaine que malgré des ventes en hausse au mois de novembre, les ventes depuis janvier dernier restaient en deçà de celles réalisées en 2018. Sur la semaine, le géant allemand Volkswagen perd ainsi 3,46 %, touché par une forte amende des autorités australien­nes.

L’équipement­ier Valeo affiche quant à lui un recul de 6,10 %, après les abaissemen­ts de recommanda­tion des analystes de Jefferies et Morgan Stanley.

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Photo: AFP Surfant sur la hausse du prix du baril de Brent, le groupe pétrolier français Total affichait en fin de semaine dernière une performanc­e de 2,61 %.

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