En route vers les temps inconnus
Le Théâtre du Centaure donne carte blanche à des jeunes «agitateurs» à la recherche de nouvelles visions artistiques
Le Théâtre du Centaure vient de lancer son nouveau cycle «Les agitateurs», une carte blanche donnée à de jeunes artistes qui tentent de rapprocher l'actualité du spectateur et de réduire le temps entre cette actualité et la scène. Elaborées de façon légère et rapide autant dans le processus de création que dans la logistique, ces pièces sont le résultat d'un travail de récupération et de réappropriation d'écrits et de chansons et se présentent donc comme un collage de textes sur scène.
Claire Wagener – elle a reçu dernièrement la bourse Edmond Dune, une bourse d’aide à l’écriture théâtrale et d’aide de montage pour une structure théâtrale professionnelle – et Jacques Schiltz sont les deux premiers «agitateurs» à avoir pu profiter de cette carte blanche. Leur création «A la recherche des temps modernes» se joue actuellement dans la cave voûtée au numéro 4 de la Grandrue. Les deux jeunes metteurs en scène essayent de représenter les multiples visages du temps – le temps mesurable qui rythme nos jours, le temps sensible d'un morceau de musique, le temps conceptuel de l'horloge de l'apocalypse.
Bien sûr que la madeleine de Proust y fait son apparition, mais sous forme d'un gâteau moelleux emballé en plastique, un vilain produit industriel qui ne dégage aucunement l’odeur et la saveur de la madeleine trempée dans la tisane de tilleul chez tante Léonie, cristallisant ainsi toute la théorie proustienne de la mémoire. On est tenté de dire, évidemment, puisqu'il ne s'agit pas de faire revenir des souvenirs, mais plutôt de regarder en avant et d'aller vers des temps inconnus.
Faire des trous
«Oublions les classiques, allons à la recherche de nouvelles visions artistiques», s'exclament en ouverture du spectacle les acteurs Elsa Rauchs, Marc Baum et Jean Bermes qui portent sur scène des textes et chansons remaniés et repétris. Dans un décor de station de métro la grande horloge indique qu'il est déjà midi moins cinq. Mais qu'est-ce qu'elle affiche vraiment cette horloge quand nous disons qu'elle donne l'heure?
«Je fais des trous, des petits trous, encore des petits trous, toujours des petits trous», répond Jean Bermes en chantant de sa voix baryton-basse le travail répétitif d'un contrôleur du métro dont la vie monotone est faite de trous et qui
Wir hoffen natürlich auf so viel wie möglich. Fahrtüchtig ist es, und es stand ja auch bei der Ausstellung um Thierry im Düdelinger Pomhouse groß im Fokus. Und da hoffen wir natürlich auf möglichst hohe Gebote.
Das Moofest findet am Samstag, dem 8. Februar, ab 19 Uhr im Rockhal-club statt (Konzertbeginn 19.30 Uhr). Mit dabei sind die Bands Dapple Rose, Pineway, Atomic Rocket Seeders, S.K.O.R und natürlich Moof. Tickets kosten an der Abendkasse 15 Euro. Der Erlös kommt der Thierry-van-werveke-stiftung zugute. Mehr zur Arbeit der Stiftung findet sich unter:
► www.fondationtvw.lu fait son apparition dans «Le Poinçonneur des Lilas», chanson de Serge Gainsbourg. Marc Baum rentre bien dans le rôle du tribun en colère et déplore que les jeunes se laissent manipuler et que les vieux se font écraser. Elsa Rauchs nous impressionne par son monologue sur le suicide, un sujet qui colle tout à fait à l'actualité. Qui endosse la responsabilité? Qu'estce qui pousse quelqu'un à porter atteinte à sa propre vie? Elsa Rauchs établit une très longue chaîne de responsabilités qu'elle déploie plus d'un demi millénaire en arrière. La question qui s'impose au spectateur à la fin est celle de savoir si le temps est ce qui accueille les événements, ou au contraire, ce qui en émane.
«A la recherche des temps modernes» est un spectacle qui fait à la fois rire et réfléchir, mais à qui manque un peu de temps – justement – pour mûrir un peu plus.
Au Théâtre du Centaure les 7, 10 et 11 février à 20 heures et le 9 février à 18.30 heures ainsi qu'au CAPE d'ettelbruck le 13 février à 20 heures. www.theatrecentaure.lu