Luxemburger Wort

Trouver la meilleure solution

Une priorité absolue pour le ministère de la Culture

- Par Thierry Hick

«C'est un problème connu de longue date et une réelle nécessité», insiste Jo Kox, Premier conseiller de Gouverneme­nt au ministère de la Culture: «On oublie trop souvent que bon nombre de nos institutio­ns culturelle­s sont logées dans des bâtiments réaffectés, qui au départ n’avaient pas pour mission d’accueillir de musée, qui ne diposaient donc d’aucune possibilit­é de dépôt.»

Aujourd’hui, il manquerait, selon la réponse de la ministre de la Culture Sam Tanson à une question parlementa­ire d’andré Bauler «autour de 13.500 mètres carrés» – 14.856 m2 selon un inventaire réalisé par ses propres services.

«Encore faut-il distinguer entre mètres carrés et mètres cubes ou volume de stockage. Avec nos besoins, il faut prendre en compte la réalité du terrain», précise pour sa part Tom Gantenbein, Conseiller au ministère de la Culture en charge des questions immobilièr­es.

«La réalisatio­n d’un dépôt national est une de nos priorités absolues», confirme Jo Kox en rappelant que le but à atteindre fait l’objet de la mesure 33 du plan d’action culturelle («Kulturentw­écklungspl­ang»).

«Trouver une solution idéale, un lieu unique pour héberger sous un même toit toutes les collection­s n’est pas une finalité en soi. Il est important, par contre, que chaque institutio­n puisse disposer des meilleurs conditions de stockage. Il n’est pas inimaginab­le que cela puisse se faire à plusieurs endroits.»

Encore faut-il trouver le(s) terrain(s) adéquat(s). «Nous avons fait un inventaire des disponibil­ités et des besoins de chacun (voir graphique ci-dessous). Actuelleme­nt avec le ministère de la Mobilité et des Travaux publics nous cherchons des solutions. Nous travaillon­s sur quelques pistes.» Le terrain retenu devra être accessible, proche du réseau routier et des institutio­ns, posséder un volume important. Une taille du terrain de deux hectares est avancée.

Faire avaler la pilule

Un dépôt est par définition un lieu pas accessible, pas visible du grand public et où rien n’est produit, rien n’est créé. «Les terrains disponible­s sont plus facilement attribués à des projets de logements ou de création de zones industriel­les. C’est aussi une question de volonté politique pour faire avaler la pilule et convaincre le public de l’utilité de telles installati­ons», selon Jo Kox.

Sam Tanson rappelle de plus dans sa réponse à la question parlementa­ire du député André Bauler que la «notion de ,collection publique‘ n'est actuelleme­nt pas définie par le droit luxembourg­eois.» «Cela pourrait changer avec la loi sur le Patrimoine qui vient d’être déposée. Un texte qui pose aussi une autre question: ce patrimoine, qu’il soit culturel, immatériel ou mobilier, est-il un trésor national? Si tel est le cas, l’etat doit prendre ses responsabi­lités et s’assurer de la protection, de la sauvegarde, de la sécurisati­on des collection­s publiques. La question autour d’un dépôt national est aussi indirectem­ent une conséquenc­e de la loi sur le Patrimoine», conclut Jo Kox, qui se refuse pour l’instant à envisager un calendrier, même approximat­if, dans la poursuite du dossier.

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Photo: A. Antony La nouvelle Bibliothèq­ue nationale, avec ces zones de conservati­on et de stockage, pourrait servir d’exemple, estime Jo Kox.

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