Rosport a un goût de trop peu à évacuer
Le club de la Sûre devra se montrer plus intransigeant à domicile pour sauver sa peau
Il faut parfois tordre le coup aux idées préconçues. Un bon début de championnat n’est pas synonyme de long fleuve tranquille.
Le long de la Sûre, on médite sur le sujet depuis que le Titus Pétange s’est imposé au Camping deux buts à un lors de la troisième journée du championnat. Un revers après deux succès. Rien d’infamant face à l’actuel leader de la compétition, mais un début de série noire avec huit matches sans victoire. «Et un total de onze points qui est insuffisant aujourd’hui», concède Marc Thomé.
L’entraîneur a du mal à évacuer sa frustration. «Le bilan chiffré ne correspond pas à nos performances sur le terrain. A part face à Dudelange, on était en droit de revendiquer quelque chose dans tous les autres matches. Le nul au Racing me laisse le plus de regrets. Lorsqu’on mène dans les arrêts de jeu, on n’a pas le droit de perdre des points. Face au Progrès, on n’a rien à leur envier jusqu’au moment où on se retrouve en infériorité numérique. Et à Strassen, on mène 2-0 et on oublie d’en mettre un troisième et un quatrième avant de concéder le nul.»
Prise de conscience
Ces insatisfactions, le FC Victoria va devoir les laisser au vestiaire à l’heure de recevoir Muhlenbach pour les trois coups de l’année 2020. «Je n’ai pas besoin de rappeler l’importance de ce match. Si tu gagnes, tu peux inquiéter les adversaires suivants, si tu perds et que la spirale négative se poursuit deux ou trois semaines, tu te retrouves dans la merde avec onze points.»
Il a manqué un peu de tout à Rosport pour gonfler son capital depuis le début de la saison. Après deux clean sheets, les flottements sont apparus en défense et l’instinct de «tueur» a fait défaut devant le but adversaire. «Je peux vivre avec un Biedermann à sept buts, mais derrière lui...»
Pour illustrer cette disette offensive, Thomé s’appuie notamment sur l’un des matches référence de son club, celui à la Jeunesse où les gars de la Sûre dominent les débats mais se font cueillir.
La Coupe? Pas du bonus
«Le retour de Valente en fin d’année a fait du bien et j’attends davantage de Weirich qui est, à mes yeux, l’un des meilleurs joueurs de la BGL Ligue», poursuit l’entraîneur. «Je crois que certains ont pris conscience de la situation et le montrent à l’entraînement. Le coach salue notamment le comportement d’un Dallevedove rentré dans le rang au cours de saison. «Jakob ne peut plus jouer en 10 et est intéressant en 6 lorsque l’on domine, mais il doit faire mieux en défense.»
Derrière, le jeune Spruds s’est révélé en charnière centrale, brouillant les cartes d’un duo Feltes-heinz pourtant indissociable la saison dernière. «Oui mais ça manque de vitesse », concède l’entraîneur.
Si le maintien sera le fil conducteur de cette seconde partie de saison, Thomé refuse de voir la Coupe de Luxembourg comme un simple bonus. «On est en quart de finale, soit à deux matches de la finale. Oui, le Progrès n’est pas l’adversaire le plus facile à jouer, mais on a le droit d’y croire comme l’a montré la confrontation cette saison ou encore le match de l’an dernier où Rosport menait encore 3-1 à la dernière minute avant d’être remonté à 3-3. Epinal a bien battu Lille...» D’ici là, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts de la Sûre et Rosport aura tenté de monter dans la hiérarchie. «La clef du maintien passera par des résultats positifs à la maison face à des concurrents directs. On a gagné qu’un seul match chez nous et c’est insuffisant.» Les deux dernières saisons, le classement à mi-saison et celui en bout d’exercice ont chaque fois correspondu pour Rosport. Il faudra cette fois faire mieux pour éviter le barrage.