«Un match important, mais pas décisif»
Jasmin Hodzic et’ Henid Ramdedovic passent à table avant un Muhlenbach – Rodange aux accents de dernière chance
Battus dimanche dernier respectivement par Rosport et Etzella, Muhlenbach et Rodange occupent les deux dernières places du classement de la BGL Ligue à l’heure de se mesurer au Baumbusch. Pour les deux capitaines, Jasmin Hodzic et Henid Ramdedovic, l’affrontement ne sera pas crucial mais revêtira un caractère important. Etat des lieux avec les deux cousins.
Comment le groupe a-t-il réagi à la défaite du week-end dernier?
Jasmin Hodzic (Muhlenbach) :On était un peu déçus car on pensait prendre au moins un point à Rosport. Désormais on est obligé de gagner contre Rodange.
Henid Ramdedovic (Rodange): Beaucoup de déception aussi chez nous car on sortait d’un excellent stage au Monténégro. L’état d’esprit était le bon avant le match. Après, c’était un peu différent. On était un peu abattus. ll y avait moyen de faire plus.
Que vous inspire votre situation au classement?
J. H.: Il y a plusieurs matches que l’on ne méritait pas de perdre mais on manque d’expérience. On fait des erreurs bêtes qui nous coûtent des buts et donc des points. On dispose de bons joueurs et on a le potentiel pour faire mieux mais on a changé d’entraîneur en dernière minute et ce n’est pas l’idéal.
H. R.: On ne s’attendait pas à être à la dernière place à la vue du recrutement estival. C’est surprenant mais on a connu un mauvais départ et quand tu te retrouves dans une spirale négative, ça devient compliqué.
L’équipe qui sera battue dimanche sera-t-elle condamnée?
J. H.: Je ne suis pas sûr même si un certain retard au classement sanctionnerait une défaite. Il restera toutefois onze matches et on a quand même pris des points contre le Fola et la Jeunesse. A l’exception de l’une ou deux équipes, tout le monde peut battre tout le monde.
H. R.: Je me souviens d’il y a deux saisons. On est descendus dans les derniers matches. C’est là que ça se décide. Certaines équipes ne jouent plus les coups à fond parce qu’elles sont condamnées ou tout simplement fixées sur leur sort. Il y aura là encore des points à prendre. Mais oui, dimanche, ce sera un match important, mais pas décisif.
Combien vous donnez-vous de pourcentage de chance de rester en BGL Ligue au terme de la saison?
H. R.: 50 pour cent. C’est possible mais ça peut aussi aller vite si tu perds trois à quatre matches de suite.
J. H.: Je suis complètement d’accord avec toi.
Vous venez tous les deux de Promotion d’honneur. Quelle différence voyez-vous depuis le début de la saison?
J. H.: Il n’y a pas un monde de différence, mais en PH, les erreurs ne se payaient pas nécessairement cash. Ici, chaque détail compte. On a livré de bons matches depuis le début de saison, mais certains n’ont rapporté aucun point comme à Dudelange ou face à Differdange. L’expérience, la chance. Des petits trucs en fait.
H. R.: Les observateurs extérieurs ne notent pas spécialement de différence mais croyez-moi que sur le terrain, on voit qu’il y en a une. Ce n’est pas la première fois que je joue en BGL Ligue. Le niveau athlétique et le niveau technique sont différents. On a fait pas mal d’erreurs et on l’a payé. Et après on ne revient plus.
Vous vous êtes rencontrés deux fois la saison dernière et une fois lors de la phase aller. Que retenez-vous de ce dernier duel remporté par Muhlenbach (3-1)?
J. H.: On était motivé car on savait que Rodange serait un concurrent direct. On avait la même approche face à Rosport mais on a mal joué dimanche dernier.
H. R.: C’était mérité pour eux. On n’était pas bien et le coach sur notre banc avait une autre philosophie que nous. Ils étaient plus forts et avaient plus envie. La saison dernière, on avait égalisé à la dernière seconde et ça nous avait permis d’être champions.
Vous sentez-vous pénalisé par l’arbitrage?
J. H.: Parfois oui, mais on ne peut pas mettre tout sur le dos de l’arbitre. On doit d’abord balayé devant notre porte. Mais certains matches comme celui à Dudelange, c’était too much.
H. R.: J’ai déjà beaucoup parlé là-dessus. Ce qui me chagrine, c’est l’accumulation de petites erreurs. Un premier carton jaune donné trop rapidement ou oublié. Chez nous, les cartons sortent très rapidement. Le respect, il doit être mutuel. Les joueurs sentent ça.
J. H.: Moi j’ai l’impression que lorsque l’arbitre arrive chez nous, il veut montrer qui est le patron et donne rapidement un carton. Comme face au Racing. Mais on doit être plus fort dans la tête et faire notre match.
On dispose de bons joueurs et on a le potentiel pour faire mieux
Jasmin Hodzic
Je prendrais son pied gauche car moi je n’en ai pas du tout.
Henid Ramdedovic
Serez-vous encore dans votre club la saison prochaine?
J. H.: Je ne sais pas, cela fait cinq ans et demi que je suis à Muhlenbach. Je suis en fin de contrat. Je préférerais jouer encore en BGL Ligue la saison prochaine.
H. R.: J’ai 33 ans et il me reste un an de contrat. J’ai l’intention de l’honorer. Que le club soit en BGL Ligue ou en Promotion d’honneur.
Si vous pouviez prendre une qualité de votre cousin?
J. H.: Sa facilité à marquer de la tête. Il sent quand il doit sortir sur le ballon et marque pas mal de buts pour un défenseur.
H. R.: Son pied gauche. Moi je n’en ai pas du tout. Pour le reste, on partage certaines caractéristiques. On n’est pas très rapides et on est pas mal au niveau du placement.
Si vous pouviez prendre un joueur de votre adversaire de dimanche?
J. H.: Moi ce serait Makasso. C’est un bon numéro six. On a besoin d’un joueur qui pose le pied sur le ballon quand c’est nécessaire. Je prendrais bien un attaquant aussi mais on en a un (Samassa) qui doit revenir de blessure.
H. R.: Moi je prendrais Fine Bop. Il nous manque un joueur qui sait percuter et qui va vite. En outre, il sait marquer.
Qui sera champion?
H. R.: Dudelange, même si un peu de changement ferait du bien au pays.
J. H.: Le Progrès.
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