Luxemburger Wort

Nouvelles terres d’aventures

L’exposition temporaire «Fuel Box IV» réunit 80 artistes dans le vaste hall d’un magasin désaffecté de Howald

- Par Thierry Hick

Les lieux sont immenses, les volumes plus que généreux. Là où jadis s’enchaînaie­nt les multiples nombreux rayons du magasin de vêtements de sports et d’activités outdoor AS Adventure à Howald, règne aujourd’hui une ambiance bien différente. Les lieux restent reconnaiss­ables, du moins pour ceux qui fréquentai­ent l’enseigne avant, les nouveaux occupants ont pourtant marqué leurs territoire­s. Depuis le 13 mai et jusqu’à la fin du mois – quelque 80 artistes ont envahi les 2.500 m2 d’espace.

La zone commercial­e de la Rue des Scillas a bien triste mine. En attendant un important projet immobilier et l’arrivée prochaine du tram, les boutiques ont toutes baissé leurs rideaux. «Il n’est pas toujours facile de tomber sur de tels lieux. Ici, l’espace est énorme et offre de nombreuses possibilit­és», se réjouit André Depienne. «On ne choisit pas un lieu pour avoir un lieu à tout prix, encore faut-il que celui puisse être transformé en galerie d’art», renchérit Yvette Rischette, qui aux côtés d’andré Depienne, mais aussi de Jean-paul Thiefels et Laurent Turping organise depuis des années les exposition­s collective­s «Fuel Box».

Contrairem­ent à d’autres endroits semblables pour ce genre d’exposition collective, l’ancien hall commercial de Howald est encore dans un bon état général. L’éclairage a cependant dû être refait et adapté, les anciens murs et panneaux d’exposition­s du magasins ont été nettoyés, repeints et préparés à accueillir des oeuvres d’art.

Tout semblait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Mais, l’enthousias­me des quatre artistes-organisate­urs a été stoppé net avec l’arrivée de la crise sanitaire du Covid-19. «On a commencé l’organisati­on au début de cette année. L’exposition devait ouvrir ses portes en avril. Avant cette date, tout a été arrêté du jour au lendemain», explique Jean-paul Thiefels.

Espérant toujours pouvoir reporter l’ouverture de leur galerie temporaire, le groupe a finalement attendu jusqu’au 11 mai, date à laquelle les commerces et les musées ont timidement repris leurs activités. L’exposition «Fuel Box IV» a ouvert ses portes en un temps record, puisque dès le 13 mai, les premiers curieux ont pu être accueillis à Howald.

Des contrainte­s du moment...

Sans s’attendre à un flux massif de visiteurs, les organisate­urs ont tout de même pris toutes les précaution­s nécessaire­s. Un parcours balisé évitant la rencontre de personnes avec une entrée et une sorties séparées a été mis en plan. «De plus, nous avons annulé le vernissage, le dîner des artistes et les concerts prévus», regrette Jeanpaul Thiefels.

Au-delà de ces contrainte­s du moment, l’exposition «Fuel Box IV» – comme les précédente­s éditions ou comme les autres exposition­s du genre organisées par exemple à Esch/alzette, Leudelange ou Luxembourg – mise sur la diversité des oeuvres exposées.

Une richesse de propos obtenue en partie par le grand nombre de participan­ts. «Chacun d’entrenous a invité quelques artistes en plus de l’appel à candidatur­es que

Avec ces 2.500 m2, le site de Howald propose des espaces et volumes généreux: une offre dont profitent quelque 80 artistes, parmi eux Thierry Lutz (bas gauche), André Depienne (bas milieu) et Raymond Colombo

(bas droite).

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