Luxemburger Wort

Le «griot électrique» est mort

Le Guinéen Mory Kanté, connu pour son tube planétaire «Yéké yéké», s’est éteint dans son pays natal

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Conakry. Le chanteur et musicien guinéen Mory Kanté, connu pour son tube planétaire «Yéké yéké» dans les années 1980, est décédé hier à l’âge de 70 ans.

A plusieurs reprises, ce musicien qu’on a surnommé le «griot électrique», a donné des concerts au Luxembourg, pour la dernière fois en 2014 lors du festival «Live at Vauban» où Mory Kanté venait réhausser un concert du Malien Vieux Farka Touré, fils d’ali Farka Touré. Accueilli comme un père, ses notes de blues et ses touches de reggae avaient aussitôt fait bouger son public luxembourg­eois. C’était d’ailleurs la première

Mory Kanté s'engageait aussi contre la fièvre Ebola qui frappa son pays. fois que l’artiste accompagna­it sur scène le Vieux Farka Touré.

Mory Kanté, musicien polyvalent, qui a manipulé toujours avec brio la guitare, la kora et le chant, a contribué à popularise­r la musique africaine et guinéenne à travers le monde. «Yéké yéké», sorti en 1987, s’est vendu à des millions d’exemplaire­s et a atteint les sommets des hit-parades dans de nombreux pays.

Né dans une célèbre famille de griots, ces poètes, conteurs, musiciens dépositair­es de la culture orale en Afrique, Mory Kanté fut l’un des premiers musiciens, avec le Malien Salif Keita, à diffuser la musique mandingue loin de ses frontières.

«La culture africaine est en deuil», a tweeté le président guinéen Alpha Condé, «Merci l'artiste. Un parcours exceptionn­el. Exemplaire. Une fierté». «Il laisse un héritage immense pour la culture, trop vaste pour qu’on puisse tout citer», a dit le fils du défunt et «il a aussi beaucoup fait pour la culture dans son pays en construisa­nt des studios et des structures culturelle­s. Mais surtout, il a valorisé la musique guinéenne et africaine en la faisant connaître à travers le monde». AFP/MT

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