Guerre, sanctions et virus: la triple peine
«Nous tous payons le prix»: en Syrie, le Covid-19 donne une vigueur nouvelle aux voix contre la «punition» économique
Accusé par les pays occidentaux d’être le principal responsable de la tragédie syrienne, le régime de Damas est soumis à des sanctions depuis le début du conflit en 2011. Celles de l’union européenne viennent d’être prolongées jusqu’au 1er juin 2021. La liste mise à jour comprend 70 entités visées par un gel des avoirs, et 273 personnes visées à la fois par un gel des avoirs et une interdiction de pénétrer dans l’union. Motif: leur implication dans la répression contre les civils, leur soutien au régime, et le profit qu’elles en retirent.
«Ces hommes d’affaires ont un intérêt direct au maintien du statu quo et à la prolongation d’une guerre qui a déjà provoqué plus de 400.000 victimes civiles», se justifient les 27 Etats membres.