La Wallonie se dote d’un plan Loup
Il renforcera la protection de l’espèce et facilitera la cohabitation avec les acteurs de terrain
Disparu voici plus d’un siècle, le loup est de retour en Wallonie. La présence du canidé aux Pays-bas et au Grand-duché de Luxembourg laissait présager un retour imminent en Belgique. Et, effectivement, en 2016, les indices de sa présence se sont multipliés, justifiant la création d’un réseau Loup.
La Wallonie est située à la croisée de deux voies de dispersion provenant des populations française – lignée italo-alpine – et allemande, en l’occurrence la lignée polonaise. Le réseau Loup a pu mettre en évidence la présence de huit loups différents, provenant des deux populations. Il s’agit de canidés vraisemblablement en phase de colonisation à la recherche d’un territoire. Parmi ceux-ci, deux mâles semblent être établis sur le territoire: Akéla, dans les Hautes-fagnes et un autre à
Ebly (Léglise) en province de Luxembourg.
En janvier dernier, un indice ADN a mis en évidence la présence d’une femelle dans les Hautes-fagnes, ce qui augure d’une possible reproduction même si aucun signe n’a encore été détecté.
Le retour naturel de cette espèce protégée nécessitait un plan pour encadrer au mieux sa cohabitation avec l’homme et les réalités du territoire. Ce retour soulève, en effet, des questions en termes de cohabitation avec les gestionnaires de troupeaux et avec le monde de la chasse notamment, mais aussi des questions plus culturelles liées à l’acceptation de ce grand prédateur, bien que sans danger pour l’homme, dans nos régions.
Un plan pour une cohabitation harmonieuse avec le loup en Wallonie
vient d’être présenté officiellement par la ministre wallonne de la Nature, Céline Tellier, le département de la Nature et des Forêts (DNF) et le département de
Le réseau Loup a pu mettre en évidence la présence de huit loups différents dans la province belge. l’etude du milieu naturel et agricole (DEMNA) du Service public de Wallonie, en présence d’acteurs du réseau Loup, au barrage de la Gileppe, dans la région des Hautes Fagnes où le loup a été observé.
Le retour du prédateur est un signe pour la biodiversité
«Je me réjouis du retour naturel d’une espèce disparue de nos contrées, après plus d’un siècle d’absence», a souligné la ministre wallonne Céline Tellier. «Le retour de ce grand prédateur est un signal positif dans le cadre de la sauvegarde de notre biodiversité, à condition de pouvoir assurer une bonne cohabitation homme-nature. Nous disposons désormais d’un plan d’action concret qui va permettre de renforcer tant la protection de l’espèce que sa cohabitation avec
Ce plan Loup qui s’inspire notamment des plans développés dans les pays voisins, propose des solutions concrètes pour faciliter le retour du loup via le renforcement de la protection de l’espèce, en garantissant un maximum de quiétude autour des tanières localisées, l’élargissement des possibilités d’indemnisation, aux propriétaires de troupeaux professionnels mais aussi aux détenteurs d’animaux de rente ou de loisir, et via également des actions de sensibilisation, comme l’organisation de soirées d’information sur la présence du loup et son statut de protection ou encore le développement de supports de communication ciblés dont un guide à destination des éleveurs concernant les moyens de prévention. nal
les
activités
humaines».