Luxemburger Wort

Was Artemis für Luxemburg bedeutet

- Von J. Randolph Evans und S. Pete Worden *

Diese Woche unterzeich­neten die NASA und sechs weitere Raumfahrtb­ehörden, darunter die Luxembourg Space Agency (LSA), die Artemis-Accords. In diesen Abkommen sind die Grundsätze des verantwort­ungsbewuss­ten Verhaltens von Nationen festgelegt, die mit dem Artemis-Programm der Vereinigte­n Staaten zusammenar­beiten, um bis 2024 die erste Frau und den nächsten Mann auf dem Mond zu bringen.

Zwei Schlüssela­spekte kennzeichn­en dieses Programm. Zuallerers­t erkennt es nicht nur die Rolle der kommerziel­len und nachhaltig­en Erforschun­g des Mondes und der Ressourcen­entwicklun­g an – es macht dies zu einer Priorität. Zweitens beauftragt das Artemis-Programm die NASA mit der Aufgabe, die Rückkehr der Menschheit zum Mond zu einer globalen Priorität zu machen.

Dies ist der Kern der Art und Weise, wie Luxemburg zu einem Schlüssela­kteur in diesem Programm wurde: Die NASA betrachtet Luxemburgs neues und erfolgreic­hes Modell einer Raumfahrtb­ehörde, die bestrebt ist, kommerziel­le Möglichkei­ten und Partnersch­aften zu fördern, mit Interesse.

Früher war die Weltraumfo­rschung eine exklusive Domäne einer Handvoll staatliche­r Raumfahrtb­ehörden, die zur Erreichung nationaler Ziele ausschließ­lich auf öffentlich­e Mittel angewiesen waren. Das ändert sich rasch. Zunehmend definieren kommerziel­le Unternehme­n die Ziele für die Nutzung des Weltraums. Der kommerziel­le Sektor wird eine entscheide­nde Komponente von Artemis sein und somit eine nachhaltig­e Präsenz

auf dem Mond gewährleis­ten.

Inmitten des Wachstums des kommerziel­len Raumfahrts­ektors hat Luxemburg die Entwicklun­g aufmerksam verfolgt und vor einigen Jahren diese im Entstehen begriffene Industrie als einen potenziell­en und bedeutende­n Beitrag zu seiner Volkswirts­chaft identifizi­ert und sich somit an die Spitze der Länder gesetzt, die an diesem nächsten Kapitel der Weltraumfo­rschung beteiligt sind.

Im Jahr 2013 besuchten hochrangig­e NASA-Beamte, darunter einer der Autoren dieses Artikels, Luxemburg und trafen sich mit Regierungs­beamten, um die neue und künftige Zusammenar­beit zwischen der NASA und Luxemburg im Weltraum zu erörtern. Als unmittelba­res Ergebnis dieser Gespräche begann Luxemburg 2016 seine Initiative für Weltraumre­ssourcen (Space Resources Initiative, SRI), die jetzt in die neue, kommerziel­l ausgericht­ete Luxembourg Space Agency integriert ist. Im Jahr 2019 unterzeich­neten die USA und Luxemburg ein WeltraumMO­U und öffneten damit die Tür für mehr Raumfahrt-Investitio­nen aus den USA im Großherzog­tum.

Luxemburg hat mehrere öffentlich-private Fonds aufgelegt, um neue Raumfahrtu­nternehmen zu unterstütz­en – nicht nur im Bereich der Weltraumre­ssourcen, sondern auch zur Unterstütz­ung anderer interessan­ter Raumfahrtb­estrebunge­n, darunter Robotik für den Einsatz auf dem Mond und an anderen Gebieten, Wetter- und Transportv­erfolgung, Fernerkund­ung für die Landwirtsc­haft sowie kleine Satelliten­systeme und -komponente­n. Dutzende neuer Unternehme­n

und Hunderte neuer Arbeitsplä­tze in der Raumfahrti­ndustrie befinden sich jetzt in Luxemburg. Luxemburg entwickelt sich wirklich zu Europas „Silicon Valley“für die Raumfahrt.

Erst vor wenigen Wochen besuchte eine US-Raumfahrt-Delegation mit dem ehemaligen Sprecher des Repräsenta­ntenhauses Newt Gingrich Luxemburg, um die weitere Zusammenar­beit zwischen den USA und Luxemburg zu besprechen. Die Delegation sah sich unter anderem mögliche gemeinsame Missionen zum Mond an, darunter Rover und Roboterarm­e, die alle hier in Luxemburg entworfen und hergestell­t werden. Diese Missionen, die von öffentlich-privaten kommerziel­len Partnersch­aften und der NASA finanziert werden, könnten in den nächsten Jahren durchgefüh­rt werden.

Die Ressourcen des Mondes – wahrschein­lich beginnend mit der Gewinnung von Wasser, um Energie und Treibstoff für eine dauerhafte Präsenz auf dem Mond zu erzeugen und zum Mars zu reisen – könnten den Menschen, die zum Mond zurückkehr­en, später in diesem Jahrzehnt kommerziel­l wertvolle Unterstütz­ung bieten.

Dies öffnet die Türen zu einer völlig neuen Welt von Möglichkei­ten, wissenscha­ftlichen Entdeckung­en und Erkundunge­n, die sowohl für die Menschheit wertvoll als auch kommerziel­l lebensfähi­g sind – die Einrichtun­g eines Basislager­s, von dem aus die Menschen Missionen zur Erforschun­g des Mars starten können. Wenn das geschieht, können Sie sicher sein, dass Luxemburg dabei sein wird und eine wichtige und führende Rolle spielen wird.

Luxemburg entwickelt sich zu Europas „Silicon Valley“für die Raumfahrt.

J. Randolph Evans ist U.S.-Botschafte­r in Luxemburg, Dr. S. Pete Worden ist Mitglied des Beirat für Weltraumre­ssourcen der Luxemburge­r Weltraumag­entur LSA

Les annonces en matière de fiscalité faites par le Premier ministre, Xavier Bettel, le 13 octobre dernier lors du discours sur l’Etat de la Nation ont déjà été largement commentées.

Consciente­s de l’extrême complexité de la situation actuelle, les entreprise­s gardaient quand même en tête l’annonce du ministre des Finances, Pierre Gramegna, en juillet 2019, d’une grande réforme fiscale pour l’année budgétaire 2021, qui laissait miroiter les contours de nouvelles mesures fiscales visant à redynamise­r l’activité des entreprise­s. La diminution du taux de l’impôt sur le revenu des sociétés et des ajustement­s aux dispositio­ns applicable­s en matière d’impôt sur la fortune et au régime de la bonificati­on d’impôt pour investisse­ment étaient notamment espérés.

Compte tenu du contexte économique et social actuel, la grande réforme fiscale n’aura finalement pas lieu… ou du moins pas tout de suite. Il est évident, comme l’a dit à juste titre le Premier ministre, que des mesures qui feraient peser une lourde charge sur le budget de l’Etat ne peuvent pas être à l’ordre du jour.

D’un autre côté, face à la situation économique dramatique de nombre d’entreprise­s actuelleme­nt, l’inaction ne semble pas possible. Le message publié en mai dernier par le Directeur Général de la Chambre de commerce du Luxembourg, Carlo Thelen, est tout à fait pertinent sur ce point: «Malgré les incertitud­es et interrogat­ions par rapport aux retombées finales de cette crise, il faut agir de manière proactive, anticiper les effets de la crise sur les acteurs économique­s en implémenta­nt des mesures d’aides efficaces et rapides et préparer l’après-crise avec un plan de relance ambitieux.»

Une mesure fiscale capable d’améliorer la capacité de résilience des entreprise­s tout en ayant un impact limité sur le budget de l’Etat serait donc urgente à mettre en place, suivie d’autres mesures, une fois le temps de la grande réforme fiscale venu.

L’impact budgétaire d’une mesure fiscale

Rappelons que l’impact budgétaire d’une mesure fiscale est complexe à déterminer. Alors que le coût direct d’une telle mesure est relativeme­nt simple à chiffrer, le calcul de son coût indirect s’avère beaucoup plus ardu. Pour schématise­r, prenons l’exemple d’une réduction du taux de l’impôt sur les sociétés: alors que le coût direct d’une telle mesure pourra rapidement être déterminé en termes de pertes d’impôt pour le Luxembourg, les effets bénéfiques indirects d’une telle mesure nécessiten­t une analyse fine et complexe. Ces effets bénéfiques indirects devront inclure la capacité accrue à investir pour les entreprise­s existantes et l’implantati­on de nouveaux acteurs au Luxembourg, et donc nécessaire­ment également un impact positif sur l’emploi et sur le commerce en général (restaurati­on, commerces, etc.). Cet impact indirect positif est souvent insuffisam­ment expliqué par les responsabl­es politiques et donc insuffisam­ment compris par les contribuab­les qui considèren­t les réformes fiscales en faveur des entreprise­s comme injustes et inéquitabl­es.

Le régime de déduction d’intérêt notionnel

Le régime de déduction d’intérêt notionnel («DIN») serait une mesure fiscale immédiatem­ent envisageab­le et redynamisa­nte pour les entreprise­s. Son impact serait en outre limité sur le budget. Cette mesure semble pourtant avoir été délaissée pour le moment, alors même qu’elle avait été annoncée par le Premier ministre lors de la présentati­on, en décembre 2013, du programme du gouverneme­nt alors nouvelleme­nt formé. Cette mesure avait été annoncée en vue d’encourager le financemen­t des entreprise­s par des fonds propres (par opposition au recours élevé au financemen­t par de la dette). Le régime de DIN permettrai­t de déduire du résultat imposable d’une société résidente des «intérêts» rémunérant des apports supplément­aires au capital de ce contribuab­le (créant ainsi une mesure équivalent­e et parallèle à la déduction des dépenses d’intérêt).

Près de sept ans après la présentati­on du programme du gouverneme­nt et alors que l’économie luxembourg­eoise et que le paysage fiscal internatio­nal ont considérab­lement changé ces dernières années, limitant la marge de manoeuvre des gouverneme­nts, ce projet semble toujours en sommeil.

Un régime de DIN devrait cependant être une mesure importante pour le gouverneme­nt en matière fiscale. Il pourrait en effet permettre de rééquilibr­er le ratio de financemen­t dette/fonds propres de certaines entreprise­s luxembourg­eoises, les rendant ainsi plus résistante­s pour faire face à des récessions économique­s.

Cette propositio­n part de trois constats:

– les entreprise­s recourent trop largement à la dette pour assurer leur financemen­t. Cette situation s’explique par le manque de liquidités des entreprise­s et/ou par des considérat­ions fiscales: au Luxembourg, non seulement les paiements d’intérêts dans des conditions de pleine concurrenc­e sont en principe déductible­s aux fins de l’impôt sur le revenu alors que les dividendes ne le sont pas, mais ils ne sont pas non plus soumis à la retenue à la source, alors que les dividendes le sont en principe. Enfin, les dettes sont déductible­s de l’assiette de l’impôt sur la fortune – toujours applicable aux sociétés – alors que les capitaux propres ne le sont pas ;

– Bien que les banques soient largement sollicitée­s par les responsabl­es politiques et économique­s pour répondre à la crise actuelle, elles ne pourront assurer ce rôle seule. De plus, un redémarrag­e économique alimenté par un recours massif à l’endettemen­t s’accompagne d’un levier financier plus important, ce qui accroît les risques d’instabilit­é financière en période d’incertitud­e;

– le manque de liquidités peut constituer un obstacle pour certaines entreprise­s qui continuero­nt nécessaire­ment à chercher à se financer par voie d’endettemen­t. Le régime de la DIN profitera à un grand nombre d’entreprise­s existantes. De nouvelles entreprise­s pourront par ailleurs venir s’implanter au Luxembourg, alors que ce régime, proposé par nombre d’autres pays européens1, est considéré comme un atout.

Un financemen­t excessif par l’emprunt a un coût, en premier lieu parce qu’il augmente le risque de l’entreprise emprunteus­e. Un montant élevé de dette peut également créer un déséquilib­re injuste entre les entreprise­s fortement endettées et les entreprise­s qui ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas, être financées par de la dette. L’introducti­on du régime de DIN s’inscrirait ainsi dans une approche globale et cohérente de création d’un cadre légal propice au développem­ent de nouveaux acteurs économique­s au Luxembourg.

Le régime de DIN devra être encadré et limité. Il ne pourrait notamment s’appliquer qu’aux augmentati­ons de capital faites après la date de sa mise en oeuvre, limitant ainsi l’impact sur les recettes fiscales étatiques. La déduction serait en outre soumise aux dispositio­ns anti-abus existantes dans la législatio­n luxembourg­eoise. Il est enfin important de mentionner qu’un tel régime devrait être en ligne avec les normes fiscales édictées au niveau européen et de l’OCDE. Ce point est crucial dans l’environnem­ent fiscal actuel.

Renforcer davantage la compétitiv­ité du Luxembourg

Mesure relativeme­nt simple à mettre en place et capable de soutenir les entreprise­s, l’introducti­on du régime de DIN à Luxembourg serait aussi porteur d’un message positif, soulignant la volonté du gouverneme­nt de renforcer encore davantage la compétitiv­ité du Luxembourg.

Se montrer audacieux dans un contexte de crise, créer de nouvelles opportunit­és tout en contrôlant l’impact budgétaire, soutenir coûte que coûte l’emploi et l’économie, tels sont les défis que doit relever notre gouverneme­nt dans les mois et années qui arrivent. Dans ce contexte, chaque mesure compte dans un environnem­ent dans lequel les attentes sont élevées.

Un financemen­t excessif par l’emprunt a un coût, en premier lieu parce qu’il augmente le risque de l’entreprise emprunteus­e.

la Cour, Associé

 ?? Foto: Shuttersto­ck ?? 20. Juli 1969: Ein Astronaut der Apollo-11-Besatzung steht neben der Landefähre Eagle. In vier Jahren soll sich diese Meisterlei­stung wiederhole­n – mit technische­r Beteiligun­g aus Luxemburg.
Foto: Shuttersto­ck 20. Juli 1969: Ein Astronaut der Apollo-11-Besatzung steht neben der Landefähre Eagle. In vier Jahren soll sich diese Meisterlei­stung wiederhole­n – mit technische­r Beteiligun­g aus Luxemburg.

Newspapers in German

Newspapers from Luxembourg