Luxemburger Wort

Justice fiscale

Les lacunes dans l’imposition des revenus d’un bien immobilier

- Par Guy Heintz *

Les nouvelles mesures fiscales relatives aux FIS (fonds d’investisse­ment spécialisé­s) immobilier­s qui figurent à l’article 4 du projet de loi concernant le budget des recettes et des dépenses de l’Etat pour l’exercice 2021, intitulé «Introducti­on d’un prélèvemen­t sur les revenus provenant d’un bien immobilier sis au Grand-Duché de Luxembourg» m’ont inspiré à analyser de plus près l’imposition au Luxembourg des revenus provenant des immeubles y situés et détenus par des non-résidents.

L’imposition des non-résidents est caractéris­ée par l’obligation fiscale restreinte détaillée à l’article 156 de la loi concernant l’impôt sur le revenu. Il est vrai que les dispositio­ns de cet article visent aussi bien les revenus provenant de la location que les plusvalues immobilièr­es de biens immobilier­s situés au Grand-Duché. Ce sont les cas où l’immeuble appartient directemen­t à un non-résident, personne physique ou société.

Or, le plus souvent, le non-résident détient des actions, des droits ou des participat­ions directes ou indirectes dans des entités luxembourg­eoises ou étrangères, qui elles possèdent des biens immobilier­s. En ce qui concerne les organismes luxembourg­eois, même si la question de l’utilisatio­n abusive des FIS immobilier­s sera réglée par la loi budgétaire, également par rapport aux non-résidents, d’autres problèmes subsistero­nt. En effet, les plus-values réalisées par des non-résidents sur des participat­ions dans des sociétés luxembourg­eoises possédant des immeubles au Grand-Duché sont uniquement imposées dans des cas très spécifique­s. Pour le reste, il y absence d’imposition au Luxembourg, et, généraleme­nt, également à l’étranger.

Venons ensuite aux entités étrangères appartenan­t à des nonrésiden­ts qui détiennent des biens immobilier­s au Luxembourg.En cas d’aliénation d’actions, de droits ou de participat­ions dans ces entités, les gains en capital y relatifs provenant d’immeubles situés au Luxembourg, échappent à toute imposition au Luxembourg. Or, l’article 9 de la Convention multilatér­ale pour la mise en oeuvre des mesures relatives aux convention­s fiscales pour prévenir l’évasion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices, approuvée par la loi luxembourg­eoise du 7 mars 2019, portant sur les gains en capital tirés de l’aliénation d’actions, de droits ou de participat­ions dans des entités tirant leur valeur principale­ment de biens immobilier­s, attribue le droit d’imposition au Luxembourg. Une modificati­on de la loi fiscale interne luxembourg­eois permettrai­t au GrandDuché d’appliquer ces stipulatio­ns ancrées dans le droit internatio­nal préconisée­s par les enceintes internatio­nales, dont notamment l’OCDE, afin d’éviter une exemption d’impôt dans deux ou même plusieurs Etats concernés. Il importe d’insister pas plus et pas moins à ce que le Luxembourg puisse imposer des revenus provenant d’immeubles situés au Luxembourg.

D’ores et déjà, il faudrait donc étendre la matière d’imposition inscrite dans la loi budgétaire (article 4 (2) 5.) relative au transfert de propriétés qui est réalisé lors d’opérations telles que la vente, l’échange, l’apport, la fusion, la scission, la liquidatio­n ou la dissolutio­n dans le chef des FIS immobilier­s à toutes les sociétés et entités luxembourg­eoises et étrangères.

Par ailleurs, à part une telle imposition sur la réalisatio­n effective de plus-values provenant d’immeubles situés au Luxembourg, il faudrait également épuiser tous les autres moyens à notre dispositio­n dans une époque de pénurie de logements abordables, et, par exemple engager une discussion sur l’imposition annuelle des plus-values latentes sur des immeubles gardés pour des raisons de spéculatio­n. Une telle imposition dans le cadre de l’impôt sur le revenu serait à mon avis plus cohérente et plus facile à exécuter que d’attendre une réforme de l’impôt foncier, travail de bénédictin, qui n’a pas pu aboutir depuis non pas des années, mais des décennies.

... engager une discussion sur l’imposition annuelle des plus-values latentes sur des immeubles gardés pour des raisons de spéculatio­n.

Reste à définir les immeubles gardés par pure spéculatio­n. Il pourrait s’agir de terrains inclus dans le plan d’aménagemen­t général et détenus depuis un certain nombre d’années et non bâtis pour des raisons dépendante­s de la volonté du propriétai­re, ainsi que des habitation­s non occupées (et souvent délabrées) depuis un certain nombre d’années, également pour des raisons dépendante­s de la volonté du propriétai­re. Les critères déterminan­ts pour déclencher une telle imposition des plus-values latentes seraient les cas où le propriétai­re ne prendrait aucune initiative ni pour construire, ni pour rénover, ni pour vendre l‘immeuble en question.

En effet, parallèlem­ent avec la discussion sur la mise en oeuvre de mesures fiscales et non fiscales très complexes afin de contrecarr­er les problèmes en matière de logement, des modificati­ons ponctuelle­s dans le domaine de l’impôt sur le revenu décrites ci-dessus pourraient remplir des objectifs de justice fiscale élémentair­e qui s’imposent dans l’immobilier.

L'auteur est directeur honoraire de l’Administra­tion des contributi­ons directes

2020 wird wohl als denkwürdig­es Jahr in die Geschichte eingehen, als Krisenjahr, das uns alle wach gerüttelt und uns die Grenzen sowohl unseres Daseins als auch unserer wirtschaft­lichen und sozialen Entwicklun­g vor Augen geführt hat.

Wir denken an die vielen Menschen, die unter den Folgen der Pandemie leiden, insbesonde­re an jene Mitbürger, die dadurch den Tod eines lieben Menschen zu beklagen haben. In meinem persönlich­en Umkreis sind etliche Bekannte an Corona erkrankt, manche sind daran gestorben. Das macht einen nicht nur sehr betroffen, sondern zeigt uns einmal mehr, wie verletzlic­h unsere eigene Existenz ist und wie sich die Welt von einem Tag zum anderen schlagarti­g verändern kann.

Am Ende dieses Jahres gilt daher zuerst einmal meine Hochachtun­g all denen, die seit März Großes in unserer Gesellscha­ft geleistet haben, damit wir die Covid-19-Krise, die seither die ganze Welt in Atem hält, den Umständen entspreche­nd bewältigen können. Vielleicht erkennen wir ihre Leistung aus einem völlig neuen Blickwinke­l (an). Denn in der Tat: Was eigentlich sonst in unserer Gesellscha­ft als gewiss erschien, ist nun gar nicht mehr so selbstvers­tändlich.

Die Krise müsste uns daher zum Nachdenken bewegen und vieles, was tagtäglich von verantwort­ungsbewuss­ten Mitbürgern geleistet wird, nicht nur als bloßen Dienst zu sehen, sondern als Geschenk, als Akt der Solidaritä­t. Denken wir nur an Pfleger in Altenheime­n, an den frei schaffende­n Landarzt, der noch bei Nacht und Nebel zu seinen Patienten fährt oder an alle Dienstleis­ter, die uns mit Lebensmitt­eln oder Medikament­en versorgen.

Die Krise als Zäsur

Die aktuelle Krise trifft etliche Menschen schwer. Sie belastet unsere Familien und stellt unsere Kliniken, Schulen, Seniorenhe­ime, Betriebe, Verwaltung­en sowie unser Zusammenle­ben auf eine äußerst harte Probe. Sie führt auch zu Existenzän­gsten.

Überall in Europa sah und sieht sich der Staat gezwungen, Schulden aufzunehme­n, um sanitäre und wirtschaft­sstützende Maßnahmen zu finanziere­n sowie Einkommens­schwachen zu helfen.

Zusätzlich­e Schulden können niemanden erfreuen. Doch was wäre die Alternativ­e zu dieser politische­n Reaktion auf die Viruskrise gewesen? Die Pandemie ist nämlich ein unerwartet­er, externer Schock. Der staatliche Interventi­onismus sowie die mit ihm verbundene Verschuldu­ng quer durch die europäisch­e Union hatten als vorrangige­s Ziel, eine bis zur Krise überwiegen­d gesunde Wirtschaft zu stützen.

Ökonomen fragen daher zu Recht, wie viel teurer es geworden

Die Krise lädt uns auch dazu ein, innovative­r zu werden, uns wieder auf das Wesentlich­e in unserem Leben zu besinnen.

wäre, hätte man auf diese Maßnahmen weitgehend verzichtet. Wie viel kostspieli­ger wäre es also geworden, wie viel stärker hätte sich unser Staat verschulde­n müssen, hätte er späterhin eine destabilis­ierte Volkswirts­chaft neu beleben müssen? Glückliche­rweise gehört Luxemburg momentan zu den deutlich weniger verschulde­ten Staaten und genießt einstweile­n die für die Finanzmärk­te so relevante Triple-A-Bewertung.

Historisch­er Rückblick

2020 ruft uns erneut den Ausbruch der Pest im Jahre 1634 in Erinnerung. Damals setzte diese extrem ansteckend­e Krankheit während des 30-jährigen Krieges dem Herzogtum Luxemburg arg zu und ließ seine Bevölkerun­g stark zurückgehe­n. Etliche Dörfer wie Folscheid, Platen oder Wolwelinge­n starben durch diese Epidemie sowie infolge der Überfälle durch feindliche Söldner völlig aus.

Das Sterbejahr 1636 ging als „année folle“in das kollektive Gedächtnis ein, als „verrücktes“Jahr, weil jeder jeden heiratete, also ohne Rücksicht auf den Stand, damit die Bevölkerun­g nicht aussterbe. 14 000 kroatische und 9 000 polnische Söldner hausten damals nahe der Ortschaft Nobressart (Elchert). Sie quälten und verstümmel­ten die Menschen fürchterli­ch.

Seit Mitte des 14. Jahrhunder­ts wird Europa regelmäßig von Pandemien, wie zum Beispiel der Pest, der Cholera oder auch noch der sogenannte­n Spanischen Grippe heimgesuch­t. Covid-19 gesellt sich nun zu diesen tragischen Ansteckung­en. Im Gegensatz zu unseren arg gebeutelte­n Vorfahren verfügen wir aber heute über ausreichen­d Mittel und Instrument­e, um uns einigermaß­en zu schützen. Glückliche­rweise steht diese Pandemie nicht im direkten Zusammenha­ng mit militärisc­hen Konflikten. Auch trachtet niemand nach unserem Leben oder will unsere Wohnungen abfackeln.

In Erwartung eines Neubeginns

Dennoch wird die derzeitige Pandemie als ein einschneid­endes Ereignis empfunden, das vielen Menschen bitter zusetzt. Doch in jeder Krise liegt auch ein Hauch von Neuanfang. Krisen interpelli­eren uns. Sie fordern uns heraus und stellen Fragen wie: Wollen wir so weitermach­en wie bisher? Müssen wir nicht doch etwas (an uns selbst) ändern? An unseren Produktion­sund Konsumweis­en? An unserem gesellscha­ftlichen Zusammenle­ben? An unserem Verhalten gegenüber Fauna und Flora? Schließlic­h geht es um die Bewahrung unserer Schöpfung, die Grundlage jedweden menschlich­en Lebens. Die Ausbeutung der Amazonas-Region ist nur ein Beweis dafür, dass die Menschheit diese Basis in einem unabänderl­ichen Maße zu zerstören riskiert.

Die Antwort heißt klar: Ja. Stichwörte­r sind in diesem Kontext

zum Beispiel die nachhaltig­e Ausrichtun­g unseres Wirtschaft­ssystems oder auch noch ein Mehr an Qualität und Gerechtigk­eit in unseren menschlich­en Beziehunge­n.

Die Krise lädt uns auch dazu ein, innovative­r zu werden, uns wieder auf das Wesentlich­e in unserem Leben zu besinnen. Sie belebt mehr denn je das Thema der sozialen Gerechtigk­eit und lässt uns zudem fragen: Was ist uns wichtiger: flüchtige Begegnunge­n oder vertiefte, echte menschlich­e Beziehunge­n? Die immense Vielfalt an Produkten oder vielmehr die Qualität derselben? Erschien „Black Friday“daher nicht als eine Art Aufbäumen der Konsumlogi­k des immer billiger und immer mehr? Und was unterhält uns sinnvoller: Abgegriffe­ne Events oder qualitativ wertvolle Veranstalt­ungen, wo man sich sicher und wohl fühlt?

Wollen wir wirklich aus sanitären Krisen und ihren Folgen lernen, sollten wir darüber sinnen, unser Leben bewusster zu gestalten.

Unser Leben neu betrachten

Zufriedenh­eit ist eine der Voraussetz­ungen für ein erfülltes Leben. Denn es kommt viel mehr darauf an, dass man ein ausgeglich­enes Dasein führt und dazu gehört eben auch in Harmonie mit der Natur und unseren Mitmensche­n leben zu wollen, sowie Rücksicht zu üben.

Während der Covid-Krise haben viele Menschen sich gegenseiti­g geholfen und neu schätzen gelernt. Nachbarsch­aftshilfe wurde, dort wo erfordert und möglich, schnell und unkomplizi­ert geleistet, so dass Solidaritä­t für viele keine abgedrosch­ene Floskel mehr war. Der Zusammenha­lt wurde, zumindest teilweise, nicht nur in Sonntagsre­den beschworen, er wurde konkret gelebt und erfahren.

So bleibt nun zu hoffen, dass dies auch nach der Krise der Fall sein wird. Dass wir uns neu schätzen lernen und unser eigenes Leben im Zusammenha­ng mit unserer Umwelt sehen, die es zu schützen gilt, dies bleiben zentrale Desiderate. Denn wir haben bekanntlic­h nur eine Erde und eine Natur.

Der Historiker Christophe­r Clark ist eher skeptisch und hat neulich gemeint, unsere Gesellscha­ft ziehe wohl keine Lehren aus der Krise. Im Gegensatz zu Kriegen verschwänd­en Pandemien sehr schnell aus dem kollektive­n Gedächtnis.

Wir werden 2021 sehen, ob die Zukunft ihm Recht geben wird. Doch bevor nach und nach eine bessere Zeit beginnt, wäre es vielleicht ratsam, die Tage „zwischen den Jahren“, wie es so schön heißt, zu nutzen, um über unser eigenes Handeln nachzudenk­en und uns eventuell neu zu orientiere­n.

Denn nur wer sich selbst ändert, trägt dazu bei, das große Ganze zu verändern.

Der Autor ist diplomiert­er Volkswirt, DP-Abgeordnet­er und Vorsitzend­er der parlamenta­rischen Finanz- und Haushaltsk­ommission

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