Luxemburger Wort

Besoin d’émerveille­ments

La saison 2021-22 du Théâtre municipal d’Esch/Alzette veut tourner la page après une longue période de crise

- Par Thierry Hick

En présentant la saison 2021-22 la directrice du Théâtre d’Esch/Alzette, Carole Lorang, ne cache ni son impatience, ni son plaisir de retrouver les artistes et le public. «On a passé une saison 2021 exceptionn­elle, à l’épreuve de la Covid 19, on a vécu dans l’instant, on a appris ce que cela voulait dire. C’était loin d’être une évidence. Le public est de nouveau au rendezvous. Il faut continuer à défendre la culture sous toutes ses formes. On a tous besoin de ces temps d’émerveille­ments.»

«C’est là le plus beau paradoxe de tous. Le sentiment de perte de contrôle .... nous accompagne depuis plus d’un an, il a certes ébranlé nos certitudes, mais il a aussi révélé des forces cachées», souligne la directrice dans la brochure de la saison.

Trouver un fil rouge dans le programme à venir, donc d’après crise, semble fastidieux. Carole Lorang en est bien consciente. «Nous avons dû tout d’abord jongler avec les spectacles reportés, il y en a eu sept. Viennent ensuite les projets dans le cadre d’Esch 2022.» Pour la directrice, cette situation, loin d’être un problème, permet pourtant de mettre l’accent sur des aspects qui lui tiennent tout particuliè­rement à coeur. «Je recherche toujours des artistes qui défendent une approche tragi-comique. J’aime tous ceux qui avec leur humour viennent raconter leurs histoires.»

Ensuite Esch 2022, capitale européenne de la Culture, s’engagera pour une large participat­ion du public. Carole Lorang précise: «Cet aspect participat­if est important pour la situation particuliè­re d’Esch. Je dirais que notre programmat­ion

Etre dans l’instant: face à la crise , on a finalement compris ce que cela voulait dire. Carole Lorang, directrice du Théâtre d’Esch/Alzette

n’est pas prétentieu­se, mais avant tout populaire, dans le bon sens du terme, puisqu’elle touche de nombreuses communauté­s. Avec des soirées de cirque ou de danse, où la parole n’est pas forcément primordial­e, on peut toucher un plus large public», constate Carole Lorang.

Pour Pim Knaff, échevin à la Culture d’Esch/Alzette, la programmat­ion à venir «va donner une vraie visibilité à tous les territoire­s d’Esch 2022. Le théâtre en misant sur les créations est un acteur important de la vie et de la politique culturelle­s de la ville.»

17 créations – dont 9 pour Esch 2022 – seront à l’affiche du théâtre de la place de la Résistance. Et parmi elles, figurent certaines reprises ou plutôt relectures de créations présentées quelques années plus tôt. Le tout dans le but de créer un large répertoire de spectacles, mais aussi d’actualiser certains propos ou idées qui n’ont rien perdu en pertinence.

Dans tous les domaines, la maison eschoise jouera la carte de la diversité, tant des genres, que des langues, impliquant des artistes d’ici ou d’ailleurs.

Côté théâtre, les spectateur­s retrouvero­nt Luc Feit et Steve Karier dans «Gretchen 89 ff». Le collectif luxembourg­eois Independan­t Little Lies et la metteure en scène Claire Thill pour leur «Besuch der alten Dame» de Friedrich Dürrenmatt ont fait appel aux habitants pour concevoir leur projet. François Morel sera à l’affiche de «Tous les matins sont des chanteurs», et Yolande Moreau dans «Prévert». Luc Feit reviendra à Esch, accompagné cette foisci d’André Jung pour «En Escher Jong», pièce consacrée à René Deltgen.

On y danse , on y danse

La danse aura toujours son droit de cité. Avec «Boxe Boxe Brasil» – des boxeurs deviennent des danseurs – et «Mailles» – Dorothée Munyaneza donne la parole à des artistes africains – et bien d’autres rendez-vous, c’est un véritable tour du monde dansé qui sera proposé à Esch.

Toujours aussi portée par le rire, l’humour, Carole Lorang a invité, dans le cadre du festival Clowns in Progress de la Kulturfabr­ik, le «Concerto pour deux clowns». De cirque il en sera aussi question la «Machine de Cirque», donné par quatre «acrobates, beaux, jeunes et (dé)culottés,venus tout droit du Québec».

Das Centre Formida unterstütz­t die Kreativitä­t der Jugendlich­en, die aus alten neue Produkte machen, wie etwa die Anzeigetaf­el des Zentrums. (oben)

Mia und Eloi kümmern sich um die Logistik, koordinier­en das eingehende Material und verteilen es an die Ateliers. (o. l.)

Viviane Hansen (l.) leitet das Centre Formida seit 2019, während Elisabeth Neser (r.) zuständig ist für die Materialve­rwaltung. (u. l.)

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 ?? Fotos: Guy Jallay ?? Im Elektronik-Atelier baut Lucas mit dem Handwerker Alexander nützliche Gegenständ­e, wie etwa Lampen. (o. r.) In der Schlossere­i lernen die Jugendlich­en, mit Metall zu arbeiten. (u. r.)
Fotos: Guy Jallay Im Elektronik-Atelier baut Lucas mit dem Handwerker Alexander nützliche Gegenständ­e, wie etwa Lampen. (o. r.) In der Schlossere­i lernen die Jugendlich­en, mit Metall zu arbeiten. (u. r.)
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