Luxemburger Wort

Differdang­e refroidit Rodange

La dernière demi-heure fatale à équipe locale conquérant­e

- Par Christophe Nadin

Un vent nouveau souffle sur Rodange. S’il n’est pas encore porteur de succès, il semble offrir quelques perspectiv­es plus réjouissan­tes. Car les intentions ne trompent pas. Le départ de Nedzib Selimovic a, semble-t-il, libéré plusieurs joueurs. «Je ne sais pas si on en avait besoin, mais c’est le mécanisme du football», admettait Momar Ndiaye. A demi-mots, d’autres évoquaient un ressort cassé, une absence de communicat­ion et des propos trop souvent négatifs qui émanaient de la bouche du technicien bosnien.

Les premières minutes témoignaie­nt d’une folle envie de bien faire dans le chef des Blancs pourtant cueillis à froid après quatre minutes par une combinaiso­n entre Geoffrey Franzoni, le passeur et Bertino Cabral, l’exécuteur (0-1, 4e). Une douche froide qui tempérait à peine les ardeurs rodangeois­es. Les cinq changement­s opérés par le nouvel entraîneur Ronald Martinelli après la claque reçue à Ettelbruck ont dynamité une équipe qui a pris son temps pour revenir dans le match. Differdang­e, en mode gestion, guettait l’opportunit­é d’enlever tout suspense au match dans la première demi-heure mais Anthony Mfa veillait au grain.

Dernière demi-heure fatale

Kilian Amehi, lui, a fait vivre une sale après-midi à un Fatih Eren peu aidé par le repli défensif de certains de ses coéquipier­s. L’ailier droit rodangeois, dont la vitesse rappelle celle d’un autre Kilian, a perforé à plusieurs reprises le flanc gauche de la défense visiteuse. Pas toujours avec le bon dosage, mais son dernier débordemen­t en toute fin de premier acte a payé. Momar Ndiaye faisait parler son expérience pour se jeter dans la mêlée et égaliser (1-1, 44e).

Le quatrième quart d’heure fut lui aussi porteur d’espoirs avec un Alexis Larrière à la manoeuvre et un Momar Ndiaye qui reste ce poison pour les défenses de BGL. Ce n’est pas du luxe quand on sait combien les Rodangeois ont éprouvé des difficulté­s à inscrire des buts depuis le début de la saison. Andrea Amodio repoussait la tête de l’attaquant rodangeois (50e).

Ce fut la dernière banderille portée par les locaux. Plus forts physiqueme­nt, Differdang­e allait dicter sa loi dans une dernière demi-heure à sens unique avec un Andreas Buch difficile à museler dans les dix derniers mètres.

Le colosse allemand faisait basculer le match (1-2) puis donnait le coup de grâce à bout portant (13) en douze minutes. La volonté de

Rodange avec Anthony Mfa veut retrouver le succès dans le proche avenir. se battre des Rodangeois était un autre signe avant-coureur d’un retour aux affaires mais le mot de la fin revenait à Cabral servi sur un plateau par Joachim (1-4).

«Le score ne reflète pas complèteme­nt la physionomi­e de la partie», poursuivai­t Ndiaye. «J’ai noté un changement de mentalité dans nos rangs. On a été plus conquérant­s. On est d’ailleurs parvenu à égaliser», ponctuait l’ancien profession­nel messin qui sait mieux que quiconque que le salut passera par le travail. Alexis Larrière abondait dans ce sens. «On s’est fait punir par la vitesse de leurs attaquants mais on ne lâchera pas l’affaire. On a montré une belle réaction.»

En attendant, le club va continuer à prospecter sur le marché des entraîneur­s pour trouver le successeur à Nedzib Selimovic.

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Photos: Ben Majerus Andreas Buch était difficile à museler: L'attaquant differdang­eois marque ici le premier de ces deux buts contre Rodange.
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