In Memoriam Jos Spartz
Hommage à un Grand, un grand Epternacien et un grand Luxembourgeois
Léiwe Jos, cher Jos, dear Joe, je ne peux pas te laisser partir dans I'oubli sans rendre hommage à ton parcours de vie. Ta vie, tu l'as menée, forgée comme un Grand.
Parti de ta terre natale d'Echternach sans beaucoup de moyens (ton père avait vendu un lopin de terre de ce beau sol agricole pour financer le début de tes études et tu as montré que tu le valais bien!), tu as réussi.
Après tes études aux HEC de Lausanne, tu as commencé ta carrière commerciale à Luxembourg chez «Levis Jeans», «Texas Boxen» comme disait ton père. Et puis, peu à peu, tu as pris ton essor dans le cadre de «L'Oréal». En développant, rude besogner «La firme» au far-east, tu as su créer un empire, tout cela grâce à ton intelligence supérieure, ton courage et ta détermination infaillibles.
Tu as certainement rencontré quelques échecs ou obstacles, sans jamais te laisser démonter, décourager ou abattre, sans essayer d'en mettre la cause ou la faute aux «autres». Vaillamment tu as continué ton ascension. jusqu'à devenir ce grand homme d'affaires, reconnu et apprécié de Paris à Jakarta.
L'Indonésie, est devenue ta seconde patrie. Tu y as fait tellement de bien. Tu es devenu philanthrope. Par ta générosité et ta bienveillance et les dons que tu as faits pour les démunis les enfants et les étudiants, tu as donné I'exemple d'un homme au grand coeur, d'un Luxembourgeois d'exception, dont notre pays, le Luxembourg, peut être fier.
Ta réussite, ton succès, ta fortune n’ont pas déformé ton caractère. Tu as toujours gardé ton bon sens inné, ton humour, avec cette pointe d’autodérision, si rare.
Pour tes amis (je ne parle pas des nombreux profiteurs ou parasites qui gravitaient autour de toi, homme riche et influent) pour tes vrais amis, tu es resté un roc solide, généreux et prêt à les secourir au besoin. Toujours prêt à les aider, à les sortir de leur dèche, de leurs tracas financiers ou moraux, sans t'en glorifier et en attendre de la reconnaissance.
En Indonésie, tu as créé et financé des écoles pour les jeunes démunis, tu as encouragé leurs études en leur fournissant les moyens, que toi-même, étant jeune, as dû acquérir à la sueur de ton front.
Je me rappelle ton bon sourire et ta bienveillance réjouie quand tu allas voir ces oeuvres, constater le bon déroulement et assister aux progrès de ces enfants, si joyeusement reconnaissants.
Tu as gardé pour ta patrie Luxembourgeoise un attachement profond, un amour viscéral.
Dans le monde des affaires si souvent sans égard ni pardon, où tromperies et «poignards dans le dos» sont monnaie courante, tu es resté droit et bon. Tu as su garder tes valeurs. Et dans le monde de la cosmétique, souvent sophistiqué, voire factice, tu as préservé ta «valeur brute» sans fard ni artifice.
Dans ce siècle où on est vite mis «aux oubliettes» quand on a fini d'être rentable, Jos, tu restes dans le coeur de tes amis, dans la joie de vivre de tes enfants, grands et petits.
Jos, tu restes un exemple de droiture, de générosité, d’intelligence vive. Un, merveilleux rayonnement de ta vie est I’héritage précieux que tu nous as laissé. Merci!
Nina Gretsch, Echternach et Luxembourg