Luxemburger Wort

Le temps joue pour l’électrique!

Le leasing, une solution judicieuse

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Le moteur à combustion se meurt petit à petit, du moins si l'on en croit certaines figures marquantes de la scène économique et politique. Après tout, une réduction significat­ive du nombre de véhicules à essence et diesel permettrai­t de diminuer véritablem­ent les émissions de CO2.

Les voitures électrique­s devraient par conséquent se voir attribuer une place de choix, ce dont l’avenir peut nous assurer selon de nombreux experts. Car, de l'avis général, le futur appartient bel et bien à la mobilité électrique.

Des incitation­s pour

l'e-mobilité

Toujours est-il que l'avenir semble parfois encore lointain, et quiconque hésite encore aujourd'hui sur le type de voiture à acheter doit certaineme­nt se demander s'il doit miser sur l'avenir ou sur ce qui a déjà fait ses preuves. Certes, les primes pour les voitures électrique­s ont représenté une incitation non négligeabl­e jusqu'à présent, car, après tout, les nouvelles voitures sont toujours plus chères que le même modèle à combustion. Du reste, il en a longtemps été de même pour les voitures hybrides, considérée­s désormais par beaucoup comme une technologi­e de transition.

Toutefois, les primes à l’achat, p ouvant aller jusqu'à 8.000 euros notamment, ne se cantonnent désormais qu’à l’ensemble des voitures électrique­s dont la consommati­on est inférieure à 180 kWh pour 100 km, et ce, jusqu’au printemps 2024. Or, il ne s'agit en général que de petits, voire de très petits véhicules. À moins que le législateu­r n’en décide autrement, le prolongeme­nt des aides pour les voitures hybrides n’est plus à l’ordre du jour (les délais de première mise en circulatio­n arrivant à terme à la fin de cette année), même si cela survient de manière trop précoce aux yeux de nombreux acteurs du secteur. Après tout, beaucoup de gens regardent à la dépense et, en cas de doute, choisissen­t l'option la plus avantageus­e, en l’occurrence le moteur à combustion.

Le leasing comme alternativ­e à l'achat

Si l'on opte malgré tout pour l'achat d'une propulsion alternativ­e, une autre question, tout à fait différente, vient se poser, à savoir si l’on sera éventuelle­ment en mesure, plus tard, de monnayer sa voiture électrique sans problème sur le marché de l'occasion… Or, répondre à cette simple question s’avère un peu compliquée. Étant donné que la technologi­e de la propulsion électrique peut progresser à pas de géant, ne serait-ce que sur une période de cinq ans par exemple, il est possible que dans l’intervalle la valeur de la voiture ait fortement baissé, peut-être même davantage que celle d'un modèle à moteur à combustion (surtout pour les véhicules de collection «vintage»), et ce, sur la même période.

Au vu de cette tendance, cela vaut effectivem­ent la peine d'envisager le financemen­t d'une voiture électrique ou hybride par le biais d'un leasing. L'avantage résidant dans le fait qu'à l'expiration du contrat, la société de leasing va reprendre la voiture. Le conducteur n'aura donc pas à s'occuper de la vente. Par ailleurs, la faible taxation actuelle sur les véhicules électrique­s constitue un attrait certain.

Réseau de stations de recharge

Un problème qui subsiste toutefois encore actuelleme­nt en matière de mobilité électrique concerne l'infrastruc­ture. En effet, selon Gerry Wagner, porteparol­e de la House of Automobile depuis 2020, l'installati­on des stations de recharge pour les voitures électrique­s a plutôt tendance à traîner. Dans une interview accordée notamment au magazine d'Handwierk lors du premier semestre de l’année dernière, Wagner estimait déjà que le nombre de stations de recharge installées au Luxembourg ces dernières années était bien inférieur à celui initialeme­nt prévu par le gouverneme­nt. À la fin de l’année 2020, le réseau Chargy était censé compter à lui seul quelque 1.600 stations. Cependant, selon le porte-parole, juste un peu plus de la moitié avait été alors comptabili­sée. Pour rappel, le nombre de stations de recharge prévu par l'UE pour le GDL avait été préalablem­ent fixé à 7.900 pour 2025 avant d’atteindre les 17.000 en 2030.

D’aucuns attribuera­ient la lenteur du processus à un manque ponctuel de capacités, c'est-àdire au fait qu'il n'est pas possible de fournir suffisamme­nt de courant pour les rues ou les adresses concernées. Et ce, non seulement dans les espaces publics, mais aussi dans les maisons privées et les habitation­s. Et c'est surtout là que le bât blesse à cause d’une capacité nécessaire défaillant­e.

Y remédier implique bien évidemment d'importants travaux sur le réseau électrique luxembourg­eois, ce qui n'est pas réalisable en un tour de main. On préconise donc à toute personne souhaitant acquérir une voiture électrique de vérifier d'abord s'il est possible d'installer une borne de recharge à son domicile. Dans le cas contraire, le réveil risque d'être brutal. jek/D-C.

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