Fox n’a fait que retarder l’échéance
Le gardien de but a livré une grosse prestation et a arrêté un penalty mais Malmö était trop fort
On l’avait quitté fou furieux la semaine dernière, passant ses nerfs sur les portes du vestiaire dudelangeois. On l’a retrouvé remonté comme un meuble en kit suédois. Sans qu’une seule pièce ne fasse défaut. Lucas Fox allait se retrouver sous les feux des projecteurs ce jeudi soir et il n’a pas fallu longtemps pour s’en rendre compte.
Malmö avait décidé de redonner à ses supporters ce qu’on leur avait volé la semaine dernière. Un match abouti et un pas de géant vers un tour suivant. C’est malheureusement tombé sur le champion grand-ducal lui aussi en quête de rédemption après sa sortie de route contre le Pyunik, mais rapidement à court d’arguments en phase de construction.
Une histoire de penalties
Les Scandinaves ont déferlé par vagues sur le but luxembourgeois sans qu’aucune ne noie une défense héroïque derrière laquelle Fox se multipliait. «Il a fourni une énorme prestation», expliquait Carlos Fangueiro, fier de son dernier rempart comme de son équipe en général.
«Le penalty sifflé sur lui n’était pas justifié. Il l’a arrêté.» Peut-être qu’un premier aurait été davantage légitime lorsque le gardien arrêtait Jo Berget qui l’avait contourné (13e). «Oui, sur les deux actions, je touche un peu le joueur adversaire», admettait le portier.
C’était encore 0-0 lorsque le gardien de la sélection stoppait l’envoi du n°32 mais la digue jaune allait céder une première fois sur un plat du pied de Isaac Thielin (1-0, 54e). La fin de match tournait au vinaigre avec deux autres buts suédois dont un inscrit par Ola Toivonen en position hors-jeu.
«On savait que ce serait compliqué et il faut bien admettre que l’on a joué contre une équipe plus forte que nous. D’autant plus lorsqu’on s’est retrouvé en infériorité numérique», détaillait Lucas Fox.
Il s’en était en effet passé des choses avant. Dudelange jouait à dix depuis la demi-heure de jeu et l’exclusion de Charles Morren pour deux tacles sanctionnés par des cartons jaunes. «Ce n’était pas justifié. Surtout au regard des fautes commises sur nos joueurs et traitées différemment», s’emportait Fangueiro. «On nous a manqué de respect.»
Samir Hadji était sacrifié sur l’autel de la tactique et Filip Bojic venait rééquilibrer un entrejeu privé de son moteur. Sylvio Ouassiero, lui, se blessait peu avant la pause et cédait sa place à Eliot Gashi, de retour de blessure.
Fangueiro fier de ses joueurs
Une cascade d’événements qui ne rendait pas la vie facile à Dudelange. Le nul vierge à la pause était la conséquence de la maladresse des Suédois en attaque. La vigilance de la défense et la prestation du gardien faisaient le reste. «La défense avait à coeur de se racheter. On l’a bien fait pendant longtemps mais au final, on prend quand même trois buts», ponctuait le gardien.
Au coeur de cette tempête, le F91 a tout de même relevé la tête et au moment où les débats devenaient débridés, plusieurs possibilités se sont présentées mais la conclusion a fait défaut, notamment dans le chef de Joao Magno. Le nouvel attaquant brésilien a pêché à la conclusion mais a laissé entrevoir certaines qualités, notamment dans la conservation du ballon.
«On se crée cinq occasions de but et ça, ça me rend fier», expliquait Carlos Fangueiro. «J’ai répété à mes joueurs combien j’étais heureux de travailler avec eux même si on n’a pas réussi à appliquer le travail de la semaine. On leur a témoigné trop de respect et le bloc a trop reculé. Les espaces étaient trop grands», poursuivait le technicien portugais.
Le match retour s’annonce compliqué pour une équipe dudelangeoise qui débutera son championnat lundi contre la Jeunesse à domicile. Ce match prend soudain de l’épaisseur et pourrait servir de pivot à un début de saison chargé.
Ensuite, c’est probablement la Conference League qui attendra dans 15 jours le club de la Forge du Sud avec un déplacement en Islande à Reyjkavik ou en Pologne à Poznan. Les Nordiques l’ont emporté un but à rien à l’aller.
Mais d’ici là, il faudra soigner les bobos et trouver les mots justes pour ne pas passer du grenier à la cave en un mois.