Luxemburger Wort

Trois coups de Pokar

Le milieu allemand est impliqué dans tous les buts du Racing

- Par Christophe Nadin

L’histoire est parfois vacharde. Il a fallu ce tacle à l’apparence anodine de Guillaume Trani sur Jérôme Simon pour voir Mario Pokar sur le terrain à partir de la dixième minute. Le joueur français quittait l’aire de jeu en boitant pas. Et si on a parfois perdu en route le talentueux milieu de terrain allemand depuis qu’il a passé la frontière et à qui l’on reprochait une attitude nonchalant­e, on l’a peut-être définitive­ment retrouvé car 80 minutes plus tard, il avait mis un pied dans les trois buts de son équipe.

L’ancien profession­nel délivrait d’abord un corner en début de seconde période pour la tête de Manu Françoise qui s’élevait plus haut que tout le monde (1-1). Ensuite, sur un coup franc, l’Allemand trouvait Pit Simon qui s’y reprenait à deux fois pour battre Guillaume Cappa (1-2). Une première fois de la tête. Une seconde du pied. Et enfin sur une subtile déviation de l’extérieur du pied exploitée par le vif Davy N’Goma qui mystifiait Cappa (1-3).

Bertino Cabral déjà dangereux

«Non, ce n’est pas moi qui fait la différence. C’est la performanc­e collective en seconde période», concédait-il, humblement. «Differdang­e a eu davantage la possession de balle mais on a bien défendu et notre comporteme­nt fut exemplaire comme en témoigne cette faculté de retourner la rencontre en notre faveur. Il faut juste éviter de prendre un but comme le dernier. On était déjà en train de faire la fête…»

L’ancien Dudelangeo­is avouait ensuite que ce fut facile de tourner le bouton après une expérience douloureus­e en Conference League. Du moins sur le plan comptable. «Mais on n’a pas joué un mauvais match. On est conscient de notre potentiel.»

Il a fallu laisser le temps au temps pour le voir à Oberkorn car lorsque Bertino Cabral exploitait une remontée de balle exemplaire partie des pieds de Cappa pour arriver jusqu’Ulisses Oliveira, on a bien cru que la partie venait de prendre un tournant définitif. Le Racing n’avait pas touché le ballon sur ce coup-là et on entendait déjà les portes du vestiaires trembler dans la capitale lorsque «Faz» Kuduzovic serait passé au débriefing.

Differdang­e méritait son avance à la pause et le Racing n’avait pour argument à opposer que le penalty concédé par Gianluca Bei, auteur d’une main sur un centre de N’Goma que Laurent Wilmes n’a pas sifflée.

Romain Ruffier décisif

C’était un peu maigre et l’aisance avec laquelle Cabral faisait des misères à la défense visiteuse laissait à penser que d’autres buts pouvaient tomber. Mais le Racing a eu cette faculté de réagir et a pu compter sur un Romain Ruffier que l’on a retrouvé dans une forme similaire à celle sur laquelle on l’avait quitté en fin de saison dernière. Le gardien arrêtait un penalty tiré sur sa gauche par Cabral juste après la prise de pouvoir du Racing. «A l’instinct. On n’avait rien révisé. Mais c’est au même endroit qu’il me l’a mis la saison dernière», racontait le portier.

Assurément l’un des tournants de la rencontre. «On avait la pression au regard du programme qui nous attend en ce début de championna­t», expliquait Pit Simon,

On était venus pour les trois points. Pit Simon

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