Grübeln vorwegnehmen
Wer kennt es nicht: Erschöpft vom anstrengenden Arbeitstag legt man sich sogleich ins Bett. Kaum ist man dort zur Ruhe gekommen, geht es schon wieder los: Das Karussell der Gedanken verhindert den erholsamen Schlaf. Wie kriege ich all diese Aufgaben im Job unter einen Hut? Bin ich für das anstehende Vorstellungsgespräch gut genug vorbereitet? Hab ich auch ja an alles gedacht? Wie kann ich diesen Konflikt bloß lösen?
Hält einen das Grübeln häufiger vom Schlafen ab, kann man versuchen, es eventuell auf einen früheren Zeitpunkt am Tag zu verlegen. Wer sich tagsüber nämlich immer wieder ein paar Minuten Zeit zum Nachdenken nimmt, bearbeitet das eigene Gedankengewirr bestenfalls schon vor dem Schlafengehen und vertreibt sich damit unnötige Sorgen.
Für den Fall, dass die Gedanken nachts dennoch kreisen, kann sich eine To-do-Liste auf dem Nachttisch durchaus als hilfreich erweisen. Einfach schnell aufschreiben, was erledigt werden muss – dann ist es zumindest schon einmal aus dem Kopf. dpa
On passe l’essentiel de notre temps à travailler et l’activité professionnelle fait partie intégrante de l’identité des individus. On demande inlassablement aux jeunes: «Que veux-tu faire plus tard?»... Pourtant, le recrutement connaît aujourd’hui une crise bien réelle dans certains métiers et certains secteurs d’activités.
Était-ce prévisible? Clairement, oui, avec une cause évidente, à savoir la crise sanitaire. La Covid a fait réfléchir les travailleurs entre longues périodes de confinements et nouvelle organisation en rapport au télétravail. Même si celui-ci tend à disparaître outre-Atlantique, (car il se révèle de moins en moins productif), il permet encore aujourd’hui un confort appréciable pour les travailleurs évitant les pertes de temps sur les trajets, et offrant davantage de souplesse au quotidien. Il est devenu un critère de choix pour les salariés; parce que, à n’en pas douter, ce sont concrètement eux qui décident et qui ont désormais les cartes en main.
La perle rare
Trouver le bon candidat devient un casse-tête essentiellement pour deux raisons: le manque de jeunes diplômés qualifiés, ainsi que la réorientation des travailleurs, en particulier dans les secteurs de l’industrie, du BTP et des transports. Cette force de travail fait le choix de métiers moins fatigants et moins contraignants. Rien d’étonnant à ce que le manque de main d’oeuvre se fasse de plus en plus ressentir et que les agences de recrutement aient étendu leur activité dans ces secteurs autrefois débordés par les demandes, comme le confirme William Legendre du cabinet Optimiis.
En effet, ce spécialiste s’emploie à sourcer et à dénicher les candidats pour les entreprises qui décident de soustraiter les questions de recrutement. Par ailleurs, les métiers du service, de bouche et de la restauration sont en grande partie touchés de plein fouet et se retrouvent limités faute de travailleurs. De facto, ce secteur connaît un turn-over continu tout en menant une vraie réflexion à propos de la pénibilité, car les chefs d’entreprise dans l’horeka veulent notamment rester attractifs.
Deux manières de s’adapter en ont ainsi découlé: en développant la formation dans un premier temps, et en continuant et en organisant ensuite des sessions de team-building afin de mieux resserrer les rangs. Certes, les salaires sont toujours fixés par des grilles légales, il n’en demeure pas moins que l’objectif reste la fidélisation des équipes à travers des offres d’évolution au sein de l’entreprise. On en veut pour preuve les campagnes publicitaires régulières du géant Mc Donald’s au moyen d’encarts érigés en pleine rue visant à faire intégrer la possibilité de plans de carrière dans cette entreprise.
Le salaire: pas le seul critère En ce qui concerne les métiers plus qualifiés, comme dans le domaine médical notamment, la rémunération n’est plus une préoccupation essentielle: les candidats privilégient désormais une qualité de vie et s’inquiètent de l’organisation du temps de travail. Des semaines aménagées sur quatre, voire trois jours, ne sont pas rares dans des grandes firmes comme Total, par exemple. Ils ont devancé cette tendance en proposant directement des aménagements cohérents entre vie personnelle et professionnelle.
Par ailleurs, certains secteurs souffrent de leur image comme le commerce qui s’est développé dans les années 2000. À contrario, des secteurs comme celui de la finance s’ouvrent au recrutement mondial. Serait-ce la solution? Au contraire: les contrats et les avantages varient selon les pays. Les attentes des candidats se multiplient et les entreprises peinent à recruter, en définitive, on s’enlise.
Aucune amélioration n’est cependant attendue dans un futur proche: la formation reste pour l’essentiel non diplômante. Il ne faut pas non plus confondre La Formation, qui doit rester la mission de l’État, et «les formations», qui viennent encombrer spams et boîtes mails. Ces formations n’engagent pas la réorientation, mais la dispersion de la main d’oeuvre à court et moyen terme.
Cette crise suit des mutations sociétales à l’échelle mondiale: multiplication des cols blancs, perte du savoir-faire, développement individuel et nouvelle organisation du travail. L’individu a repris possession de sa capacité de travail et mène une réflexion de vie au sens large. En serait-on arrivé à travailler pour vivre et non plus à vivre pour travailler? Jean Évrard