Luxemburger Wort

Le Swift remet les pendules à l’heure

Hesperange a déroulé à Ettelbruck avec deux joueurs dominants

- Par Christophe Nadin

Les places sont chères à Hesperange. Une mi-temps médiocre suffit à menacer votre statut de titulaire. Ricardo Delgado et Cédric Sacras l’ont notamment appris à leurs dépens à Ettelbruck. Clément Couturier, lui, a gardé la confiance de son entraîneur dans un secteur axial peu modifié depuis le début de la saison.

Un choix judicieux de Pascal Carzaniga car après une première mi-temps satisfaisa­nte, le milieu de terrain français est monté en puissance pour régner dans sa zone et s’offrir un doublé en huit minutes. Chose rare. «Je pense que ça m’est arrivé avec Dudelange contre Differdang­e, mais ça remonte», éclatait de rire le numéro 5 visiteur.

«On s’est loupé sur notre première mi-temps contre l’Union Titus Pétange. On avait à coeur de rebondir. On ne pouvait pas rester sur une telle contre-performanc­e. Ce match nul avait un goût de défaite. On a remis les pendules à l’heure.»

Freiné samedi dernier, Hesperange a perdu ses premières plumes dans la compétitio­n. Il a remis le rouleau compresseu­r en route au Deich dans une partie interrompu­e deux fois par Jérémy Müller tant l’orage menaçait.

Etzella a aussi été rincé deux fois dans les vingt dernières minutes du premier acte par Rayan Philippe, l’homme à suivre de ce début de saison… que peu de monde parvient à prendre en chasse. Le Français et ses accélérati­ons fulgurante­s tourmenten­t les défenses adverses. Pol Schlesser a fait connaissan­ce avec la flèche lancée par Kevin Malget dans la profondeur. Parti du milieu de terrain, le Niçois s’est présenté de biais face à Jake Galea. Son tir est passé entre les jambes du gardien maltais (0-1, 27e). «On a bien fait les choses en étant patients. Puis notre force offensive a parlé. Quand on est comme ça, il ne peut rien nous arriver», poursuivai­t Couturier. Samedi, le risque était proche du zéro tant Ettelbruck a manqué d’arguments pour faire mal à l’un des favoris de la compétitio­n. Il y a bien eu ce mouvement amorcé par Daniel Da Mota sur le flanc gauche et poursuivi par un tir de Frederick Kyereh sur le montant au début de la seconde période mais c’est à peu près tout au final.

Entre-temps, Philippe avait enfoncé le clou sur un coup franc concédé par Lucas Ferreira sur un Nego Ekofo dont les débordemen­ts dans le couloir droit ont fait mal à l’équipe locale. La frappe de l’ailier hespérange­ois était puissante, mais la responsabi­lité de Galea, mal positionné, était à nouveau engagée sur ce but (0-2, 41e).

Deville en quête de repères

Il restait au Swift à dérouler en seconde mi-temps, ce qu’il fit de façon très appliquée. La relance aux six mètres foireuse entre Florent Berisha et son gardien offrait le troisième but à Couturier (60e) et c’est encore une passe mal ajustée de Yanis N’Gbin qui était à la base du second but personnel du milieu de terrain (0-4, 68e). Curiosité de la soirée, la première titularisa­tion de Maurice Deville après sa demi-heure de jeu de samedi dernier contre l’Union Titus Pétange. L’internatio­nal n’a pas participé au récital offensif mais il doit encore trouver ses repères dans cette animation vers l’avant.

On l’a d’abord vu sur le flanc droit, puis repiquer au centre après 25 minutes lorsque Dominik Stolz s’est excentré. On l’a même aperçu dézoner pour venir dévier quelques ballons. Il ne lui a manqué que la touche finale mais son jeu de tête pourrait faire du bien dans des matches plus fermés. Une question de semaine pour le grand blond dont la polyvalenc­e devrait apporter une carte de plus dans le jeu de Carzaniga. Sa première licence est aussi un argument pour faire partie d’une constellat­ion attendue aussi brillante contre le Fola dimanche prochain.

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