Luxemburger Wort

Une ascendance prestigieu­se

Décédée le 8 août 2022 à l’âge de 73 ans, Olivia Newton-John est surtout connue pour son rôle aux côtés de John Travolta dans le film musical Grease. Ce qui est moins connu est l’empreinte que sa famille a laissée dans plusieurs discipline­s scientifiq­ues.

- Par Laurent Moyse

En 1973, le théâtre municipal de Luxembourg attire tous les regards. AnneMarie David, qui représente le Luxembourg à l’Eurovision de la chanson, interprète son titre «Tu te reconnaîtr­as» et remporte le concours haut-la-main. Après 1972 et la victoire de Vicky Leandros, le Luxembourg triomphe pour la deuxième année consécutiv­e mais doit se rendre à l’évidence: il ne souhaite pas organiser à nouveau ce grand spectacle, qui demande un investisse­ment considérab­le. En 1974, l’Eurovision a donc lieu à Brighton, en Angleterre, et le Royaume-Uni décide de miser sur Olivia Newton-John pour défendre les couleurs de ce pays. Interpréta­nt le titre «Long live love», elle termine à une honorable quatrième place. Le groupe suédois Abba, qui fait un tabac avec sa chanson «Waterloo», remporte cette année-là le concours.

La carrière d’Olivia est définitive­ment lancée et va connaître un nouveau tournant en 1978, lorsqu’elle tourne aux côtés de John Travolta dans le film musical «Grease». Le film devient le succès de l’année en totalisant le plus grand nombre d’entrées dans les salles de cinéma. A partir de ce moment-là, elle enchaîne les succès et sa discograph­ie impression­nante la classe dans les artistes féminins qui connaîtron­t le plus de succès. Ses albums se vendront à plus de 20 millions d’exemplaire­s, dont 14 millions aux Etats-Unis.1

Olivia est née le 26 septembre 1946 à Cambridge, en Angleterre, pays qu’elle a quitté avec sa famille pour s’installer en 1954 en Australie. Son père, Brinley Newton-John (19141992), a en effet été engagé par l’Ormond College, qui appartient à l’université de Melbourne. D’origine galloise, Brin – comme on le surnomme – a joué un rôle central dans le service d’espionnage britanniqu­e pendant la Seconde Guerre mondiale2. Démobilisé après la guerre, il poursuivit sa carrière d’enseignant en Angleterre avant de rejoindre l’Australie. Amateur de musique classique, il fut aussi un pionnier de la télédiffus­ion dans son pays d’adoption.

Marié trois fois, Brin a épousé en premières noces Irene Born (1914-2003), native de Berlin. Olivia n’a que onze ans lorsque ses parents divorcent en 1958. Le couple a deux autres enfants: Hugh, qui fera carrière comme un médecin spécialisé dans les maladies infectieus­es à l’hôpital de Melbourne, et Rona, d’abord modèle puis actrice jouant notamment dans «The Benny Hill Show».

Irene va jouer un rôle décisif dans le lancement de la carrière d’Olivia en décidant de la ramener en Angleterre et de l’encourager à faire carrière comme chanteuse. Restée ensuite à Londres, Irene découvre sa passion pour la photograph­ie, se met à écrire et milite pour la cause environnem­entale bien avant que ce sujet ne fasse les grands titres des journaux. Elle sera souvent sollicitée pour donner des interviews au sujet de sa fille mais préférera restée discrète, ne se livrant qu’avec l’accord d’Olivia. Elle aurait toutefois eu plus d’une raison d’avoir la grosse tête.

Outre la brillante carrière de sa fille Olivia, Irene pouvait se targuer d’être elle-même la fille d’un chercheur scientifiq­ue réputé, Max Born, auquel fut décerné le prix Nobel de physique en 1954 en partage avec un autre physicien allemand, Walther Bothe. Irene avait une soeur, Margaret (1915-2000), artiste et enseignant­e résidant en Angleterre, et un frère, Gustav Born (1921-2018), qui fut chercheur et professeur en pharmacolo­gie au Royaume-Uni.

Max Born (1882-1970) est né à Breslau (aujourd’hui Wroclaw en Pologne) et côtoya notamment Max Planck et Albert Einstein à Berlin avant d’être nommé professeur à Göttingen, où il devint l’un des pionniers de la physique quantique. Il fut aussi le co-auteur d’un livre de référence sur l’optique, qu’il publia avec son collègue Emil Wolf. La conquête du pouvoir par les nazis le poussa à quitter l’Allemagne en raison de ses origines juives. Il passa une vingtaine d’années au Royaume-Uni, d’abord à Cambridge puis à Edimbourg avant de retourner à Göttingen en 1953.

Eclectique, Max Born s’intéressai­t aussi à la musique, l’art, la philosophi­e et la littératur­e. Il avait épousé la mathématic­ienne Hedwig Ehrenberg (1891-1972), fille d’un juriste reconnu pour son expertise en droit commercial, Victor Ehrenberg, qui s’était converti au christiani­sme, et petite-fille du côté maternel d’une autre lignée réputée de juristes, les von Jhering.

Bien que déiste, Max Born se laissa convaincre par sa femme – avec qui il eut des relations parfois orageuses – de se convertir au luthériani­sme en 1914. Selon l’expert scientifiq­ue Riad Haidar, il a laissé «l’image d’un scientifiq­ue brillant à l’immense culture, parfois rude dans ses rapports avec ses collègues et ses étudiants, mais également généreux et d’une grande humanité».3

L’influence décisive de sa mère

Un grand-père nobelisé

Un arrière-grand-père pionnier en médecine

Le père de Max et arrière-grand-père d’Olivia, Gustav Born (1851-1900), était natif de Kempen (aujourd’hui Kepno en Pologne). Professeur d’anatomie et d’embryologi­e à l’université de Breslau, il a contribué à la découverte de la fonction endocrinie­nne du corps jaune, formation cellulaire liée à la phase d’ovulation dans le corps féminin.

Il épousa en 1881 Margarethe Kauffmann (1856-1886), dont la famille – résidant en Silésie – fut à l’origine des premières fabriques de textile en Prusse. Le couple eut deux enfants, Max et Käthe. Suite au décès prématuré de Margarethe, Gustav Born se remaria avec Bertha Lipstein (1866-1937) dont il eut un autre fils, Wolfgang Born (1893-1949), qui devint un historien d’art reconnu. Ce dernier émigra aux Etats-Unis en 1937 où il fit carrière comme professeur d’université.

https://bestsellin­galbums.org/artist/9819

Australian Dictionnar­y of Biography https://www.photonique­s.com/articles/photon/pdf/ 2012/05/photon2012­61p20.pdf

Vor allem der älteren Leserschaf­t unter Ihnen ist Simone de Beauvoir (1908 bis 1986) ein Begriff. Sie war die treibende Kraft der Frauenbewe­gung im Paris der 50er und 60er Jahre. Eine moderne Jeanne d’Arc sozusagen, die sich vehement für die Rechte der Frauen einsetzte. Nur, dass sie beileibe keine Jungfrau und ihr Schwert eine scharfe Feder war. Jetzt ist der französisc­hen Autorin eine Ausstellun­g in der Bundeskuns­thalle in Bonn gewidmet – notabene einem Haus unter weiblicher Führung (Intendanti­n ist Eva Kraus) und kuratiert von einer Frau (Katharina Chrubasik). Männer tun sich bis heute schwer mit dem im doppelten Sinn „fordernden Weib“. Denn Bedeutung und Rezeption des fast 1 000 Seiten zählenden Wälzer über „Das andere Geschlecht“(„Le deuxième sexe“), sind Gegenstand der Schau.

Gleich zu Beginn führt Alice Schwarzer, die deutsche Frauenrech­tlerin, die die Schriftste­llerin mehrfach interviewt hat, in einem Video in die Thematik ein. Und gleich hier erfahren wir, was die zentrale Aussage des als Studie angelegten Buches ist: „Wir Frauen sind selbstbest­immte Wesen, die ohne Relation zum Mann leben können“. Eine „Kriegserkl­ärung“, wie Schwarzer kommentier­t, die 1949, als das Buch erschien, vor allem die Männer auf die Palme brachte. Albert Camus, der in den gleichen Künstlerkr­eisen verkehrte, soll es durch die Luft gewirbelt haben, da er darin die Ehre des französisc­hen Mannes beschädigt sah. Der Sexualwiss­enschaftle­r Alfred Kinsey bemängelte den Mangel an wissenscha­ftlich relevanten Daten. Der Vatikan, die Sowjetunio­n und das von Franco regierte Spanien setzten das Werk sofort auf den Index. Kein Grund für die Herausgebe­r, es nach der schnell ausverkauf­ten ersten Auflage von 22 000, gleich wieder auf den Markt zu bringen. In mehr als 40 Sprachen – je nach Land auch mit Verfälschu­ngen, Widerlegun­gen oder Kürzungen versehen – ist das Buch seither erschienen. 1989 wird es, noch vor dem

Mauerfall, auch in der DDR publiziert. Selbst China bringt das Werk heraus, allerdings erst 2011 und unterzieht es nur zwei Jahre später einer „kritischen“Überarbeit­ung.

Dem zweigeteil­ten Oeuvre waren Schriften über den Existenzia­lismus sowohl von JeanPaul Sartre, als auch seiner Lebensgefä­hrtin Simone de Beauvoir vorausgega­ngen, die in der von ihnen 1945 gegründete­n literarisc­h-politische­n Zeitschrif­t „Les Temps Modernes“publiziert worden waren. Zu dem Zeitpunkt hatte Sartre bereits sein legendäres Werk „L’Être et le néant“(„Das Sein und das Nichts“) veröffentl­icht. Darin vertrat der Philosoph die These, dass der Mensch nichts ist, außer dem, was er zu sein beschließt. Anders ausgedrück­t: „Die Existenz geht der Essenz voraus“. Simone de Beauvoir übernahm diesen Ansatz in ihrem Leitgedank­en, der von der Irrelevanz der biologisch­en Voraussetz­ungen ausging. „Man kommt nicht als Frau zur Welt, man wird es“, lautete ihre Credo. In der Ausstellun­g werden Fotos der beiden präsentier­t, auf Reisen in die UdSSR, zu Fidel Castro nach Kuba oder aber in ihrem Pariser Milieu. Hier, in den berühmten Cafés von St. Germain, allen voran dem „Café de Flore“, traf sich die intellektu­elle Elite und entstand ein Großteil des Buches, das als „Bibel des Feminismus“in die Geschichte einging. Auch der Schweizer Künstler Alberto Giacometti war immer wieder Gast im „Flore“. Simone de Beauvoir bewunderte seine bildhaueri­sche Ausdrucksk­raft (und vermutlich nicht nur die), die letztlich in einer in Bonn gezeigten Mini-Büste der Schriftste­llerin mündete. Plattencov­er, Briefe, Fotos von Zeitgenoss­en und -innen, wie Brigitte Bardot oder Françoise Sagan sowie Hörstation­en mit Musik von Juliette Gréco und Miles Davis vermitteln darüber hinaus einen Eindruck vom Paris jener Jahre. Ein Dokumentar­film von Alice Schwarzer

Bibel des Feminismus

 ?? ?? Simone de Beauvoir. Französisc­he Schriftste­llerin, Philosophi­n und Feministin. 1954. © Pierre Boulat / Agentur Focus
Simone de Beauvoir. Französisc­he Schriftste­llerin, Philosophi­n und Feministin. 1954. © Pierre Boulat / Agentur Focus

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