Quoiqu’il en soit, il est urgent pour le Luxembourg de prendre des mesures, parfois impopulaires.
Le passage vers une autre mobilité peut être incité par différentes mesures comme la gratuité des transports en commun6. Par contre, cette mesure, isolée, bien que positive d’un point de vue social, ne semble donc pas suffisante pour un report modal au Luxembourg. Bien que la fréquentation des transports en commun soit en hausse (par exemple, jusqu’à 75.000 personnes utilisent le tram par jour7), le nombre de voitures sur les routes n’a pas significativement varié: les statistiques d’embouteillages et de circulation sont de retour à leur niveau d’avant-Covid8.
Une fiscalité plus adaptée prenant en compte le coût réel du transport utilisé pour la collectivité doit être explorée. Au Luxembourg, les véhicules les plus polluants (et plus gourmands) ne sont pas suffisamment taxés en regard de ce qui se fait dans les pays limitrophes. En France, un malus fiscal est imposé aux véhicules à partir de 128 grammes CO2/km. En Belgique, une taxation plus stricte incite les consommateurs à choisir des véhicules moins gourmands et donc moins polluants et nocifs. Une révision du système de taxation, prenant en compte le poids, la cylindrée et les émissions de CO2 devrait être mise en place.