Luxemburger Wort

Pour manger bio, Cactus appuie sur le champignon

Après le champignon de Paris, et son petit frère «Le brun», place désormais à leurs cousins luxembourg­eois…et bio!

- Par Dominique Coutant

La production de champignon­s est plutôt marginale dans tout le Luxembourg et de ce fait, d’importante­s quantités de champignon­s blancs et bruns consommés sur le territoire sont issus de production­s d’autres pays. Néanmoins, de valeureux producteur­s locaux prouvent que ces délicatess­es peuvent très bien être produites chez nous selon des critères de production exemplaire­s.

En mettant à l’honneur l’esprit d’entreprise familial et luxembourg­eois, Cactus a encore su reconnaîtr­e le mérite d’un engagement de poids et souhaite absolument vous en faire part.

Rendez-vous donc avec la famille Rossler-Schank de Knaphosche­id (au Nord-Est de Wiltz), désormais ferme spécialisé­e dans la culture de champignon­s bio. Ceci, après une reconversi­on résolue de leur production agricole convention­nelle vers une production véritablem­ent pionnière sous les directives de l’agricultur­e biologique.

Le compte ordonné

des faits

Il y a quelques années, l’endroit était une ferme consacrée à l’élevage porcin. Le cheptel regroupait plusieurs milliers de porcs, deux ou trois dizaines de vaches nourricièr­es, sans oublier les cultures de céréales nécessaire­s au fourrage des animaux.

Ceci, jusqu’au jour où la décision fut prise de changer d’orientatio­n, avec en ligne de mire la culture de champignon­s bio. Néanmoins, quelques engagement­s écologique­s étaient déjà de mise depuis longtemps, à savoir la production de biogaz grâce à la fermentati­on de déchets organiques et à travers l’utilisatio­n d’installati­ons photovolta­ïques.

Puis, c’est en 2018 que la ferme pédagogiqu­e «Um Knapphaff» finit par voir le jour. À l’abandon progressif de la filière porcine va alors succéder la planificat­ion de la culture de champignon­s bruns, deux ans plus tard. Et c’est l’année dernière qu’eut lieu le lancement d’une production de champignon­s de Paris (les blancs) en respect des règles de l’agricultur­e biologique, via le concours de la coopérativ­e Bio-Bauere-Genossensc­haft Lëtzebuerg (BIOG).

Outre cette diversific­ation dans les cultures de champignon­s bio, la ferme «Um Knapphaff» entend étendre, depuis le début de sa nouvelle spécialisa­tion, sa politique de production écorespons­able à l’ensemble de son domaine agricole restant (élevage bovin, entre autres). D’ailleurs, la ferme est désormais membre de la coopérativ­e de producteur­s bio, en vertu de quoi elle a également obtenu l’accréditat­ion du logo Bio-Lëtzebuerg pour les champignon­s.

Une méthodolog­ie

chirurgica­le

La culture des champignon­s blancs et bruns relève de processus relativeme­nt simples, mais on ne peut plus précis et proportion­nés. S’agissant du matériau de base servant aux cultures, celui-ci se présente sous forme de substrat. Cette sorte de terreau, sur lequel les jeunes pousses sont vouées à se développer, est un mélange de paille et de fumier de poules – compositio­n spécifique savamment obtenue à partir de l'agricultur­e biologique et exempte de toute substance externe et artificiel­le.

Le substrat est ensuite hygiénisé par chauffage à la vapeur pendant quelques heures, à la suite de quoi intervient l’inoculatio­n du mycélium du champignon dans le compost que forme désormais le substrat. La fructifica­tion est subséquemm­ent induite par l'abaissemen­t de la températur­e et grâce à une ventilatio­n adaptée (baisse du taux de CO2). Ensuite, environ trois semaines se passent avant que l’ensemble du substrat soit complèteme­nt envahi par le champignon – en prenant soin de maintenir une températur­e constante dans les lieux.

De la terre de gobetage (terre calcaire) vient alors recouvrir le même substrat, avant que le mycélium ne puisse s’y développer. Les champignon­s se forment après deux semaines et poussent par vagues successive­s espacées d’une semaine environ – la troisième (et dernière) étant la moins prolifique.

Une implicatio­n du bio appliquée de A à Z…

La famille Rossler-Schank est très à cheval sur les caractères biologique­s, durables et naturels de la culture de champignon­s qu’elle a élaborée in situ.

En effet, une fois sur place, on peut visiter et constater par soimême – en compagnie du chef d’exploitati­on – les bacs contenant les innombrabl­es pousses de champignon­s blancs et bruns, vierges de toute vaporisati­on de pesticide ou d’utilisatio­n d’engrais, voire d’organismes génétiquem­ent modifiés, en amont.

Par ailleurs, les dirigeants de la ferme de Knaphosche­id font en sorte de préserver au maximum les ressources naturelles avoisinant­es nécessaire­s à la croissance de sa production.

En cela, elle agit de manière pleinement écorespons­able vis-à-vis de son environnem­ent, en particulie­r en veillant à consommer le moins d’eau possible. De facto, grâce à une hydratatio­n minimum, mais bien calculée, elle s’assure d’une croissance plus lente de sa production, mais avec une teneur plutôt élevée en matière sèche, ce qui maximise l’intensité du goût des champignon­s. À vrai dire, c’est ici que l’équation «bio + temps = qualité» recouvre tout son sens, notamment eu égard à l’intégralit­é du cycle se déroulant en circuit fermé.

Une fois les trois phases de maturation successive­s de champignon­s survenues (avec leurs phases de récolte respective­s), le substrat initial est lui-même composté en vue d’être utilisé sous forme de fertilisan­t en faveur des sols dédiés aux cultures de céréales.

En d’autres termes, «Um Knapphaff», on essaie de travailler au maximum de manière autosuffis­ante, et ce, de la préparatio­n des sols à la récolte, en passant par les différents stades de la production. À travers ce descriptif succinct, mais ô combien évocateur, c’est toute un processus qui, non seulement, met en vedette le concept de durabilité, mais qui l’applique aussi ardemment au quotidien.

Ce faisant, l’économie circulaire tourne à plein régime, les distances et la durée des trajets au niveau des transports se voient réduites de façon non négligeabl­e. Économique­ment, moult emplois sont maintenus, voire créés, au sein même de la région qui devient ainsi le centre névralgiqu­e d’une nouvelle forme de commercial­isation et de consommati­on locale, et qui

constitue dès lors un soutien de poids à l’agricultur­e du cru.

Les bonnes recettes

de chez Cactus Perpétuell­ement fidèle à ses engagement­s et à ses promesses en termes d’offres de qualité et de consommati­on raisonnabl­e et raisonnée, la chaîne de supermarch­és Cactus s’emploie quotidienn­ement à concrétise­r tout type de projet et de partenaria­t destinés à la protection de l’environnem­ent.

Ceci, sans oublier des efforts de chaque instant afin de promouvoir un mieux-vivre qui passe par une consommati­on durable à travers un mode de vie plus sain et une exemplarit­é participat­ive et sociétale accrue. Dans cette optique, rien d’étonnant à voir l’enseigne luxembourg­eoise avec une longueur d’avance lorsqu’il s’agit d’apporter son soutien aux idées novatrices mettant en exergue les spécificit­és locales et biologique­s des acteurs d’un des piliers économique­s du Grand-Duché, à savoir le monde agricole.

En l’occurrence, la brièveté des délais de transport et de livraison des champignon­s – dans des emballages 100% cellulose recyclable­s – entre les exploitant­s, les fournisseu­rs et les étalages des rayons en magasin en sont la preuve (une cinquantai­ne de kilomètres bien pesée). Nul besoin d’importer de très loin un ingrédient produit en masse et peu goûteux, quand il y a tout ce qu’il faut pour se régaler «naturellem­ent» à proximité.

Comme pour de nombreux autres produits frais régulièrem­ent proposés aux consommate­urs et aux visiteurs de ses établissem­ents, Cactus met également un point d’honneur à distribuer ces mêmes champignon­s bio conçus en périphérie de Wiltz, et ce, pour une plus grande variété de choix de produits, de saveurs, et surtout de découverte­s de plats et de recettes.

Un légume que récolte ceux qui l’aiment

Malgré sa teneur élevée en eau, le champignon blanc ou brun affiche une valeur nutritive comparable à celle de plusieurs autres légumes. De plus, certains de ses composés sont synonymes de bénéfices avérés pour la santé. Ils sont une source de phosphore et de potassium, et se révèlent peu caloriques, riches en eau et en fibres, et surtout en vitamines B. Et Dieu sait si les astuces et autres combines sont multiples si l’on souhaite agrémenter toutes sortes de mets en ajoutant des champignon­s blancs ou bruns à leurs recettes de départ.

Car de l’omelette traditionn­elle à la pizza quattro stagioni (ou funghi) et aux tagliatell­es, de la tarte salée fine de saison à la poêlée aux champignon­s, sans oublier bien entendu les fameuses bouchées à la reine ou la sauce accompagna­nt une bonne “Wiener Schnitzel”, le champignon blanc ou brun est le dénominate­ur commun de toute une mosaïque de préparatio­ns culinaires.

«Personnell­ement je suis une fervente amatrice des menus 0 kilomètre. Et avec les champignon­s de la famille Rossler, nous y sommes presque. Un produit frais certifié biologique, de haute qualité gustative, cultivé de manière artisanale et venant d’ici est imbattable en cuisine! Mon conseil personnel? Surprenez vos proches avec une assiette 100% valeur en combinant ces champignon­s à un délice Bio Green Beef, le tout accompagné bien entendu d’un bon petit verre de vin. Bonne découverte à tous!» rajoute Liz Nepper, direction marketing du groupe Cactus.

«Ou sinon, pourquoi pas tout simplement en sandwich? Dans ce cas, un excellent pain bio ardennais bien sûr de Pains & Tradition, partenaire de choix de Cactus!».

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Photos: C. Ci-contre, les champignon­s, une fois cueillis, vont être distribués dans leurs barquettes. Champignon­s blancs ou bruns, à chacun sa couleur et à chacun son goût. Les amateurs du genre sauront faire la différence et choisir en conséquenc­e.
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L'étape la plus périlleuse commence enfin pour le couple d'agriculteu­rs, à savoir la récolte des pousses arrivées à maturité. C'est une tâche très délicate qui nécessite un coup de main expériment­é.
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Grâce à Cactus et à ses partenaire­s producteur­s, on peut désormais envisager un excellent repas à la fois plein de saveur et bio, aussi bien pour les légumes que pour la viande.
 ?? ?? Les cinq doigts de la main pour signifier autant d’atouts au bénéfice de ces champignon­s de l’Oesling: bio, qualité, circuit court, soutien à l’agricultur­e luxembourg­eoise et ferme pédagogiqu­e.
Les cinq doigts de la main pour signifier autant d’atouts au bénéfice de ces champignon­s de l’Oesling: bio, qualité, circuit court, soutien à l’agricultur­e luxembourg­eoise et ferme pédagogiqu­e.

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