Laura Miller de retour, Dan Santos pas encore fixé sur son avenir
La capitaine de la sélection revient aux affaires pour une nouvelle campagne qualificative pour l’Euro qui s’annonce délicate avec l’Albanie et l’Estonie comme adversaires
L’équipe nationale féminine débutera sa campagne qualificative pour le Championnat d’Europe 2025 le vendredi 5 avril face à l’Albanie au Stade Emile Mayrisch (19h30). Le sélectionneur Dan Santos a récupéré in extremis Laura Miller, qui revient peu à peu dans le circuit au Standard après plusieurs mois sur la touche en raison du syndrome dit de l’essuie-glace. «Laura va nous apporter de la présence physique en milieu de terrain mais elle n’aura certainement pas 90 minutes dans les jambes. Nous verrons comment l’utiliser.»
L’autre point d’interrogation concernait Amy Thompson. L’attaquante de Mamer revient elle aussi de blessure mais risque d’être un peu juste pour ce premier rendez-vous. «Si le besoin s’en fait sentir, elle pourrait entrer en cours de match», poursuivait l’entraîneur privé de Kimberley dos Santos, Edina Kocan et Liane Freymann, toutes blessées ainsi que de Julie Marques, retenue par ses études alors que Jessica Becker a mis un terme à sa carrière en équipe nationale.
Plusieurs jeunes joueuses ont intégré ce cadre. Gwendy Merlevede et Ella
Schmit (Junglinster) ainsi que Eva Marinelli (Mamer). «Cette dernière présente un profil que nous n’avions pas. Une numéro 9 capable de garder le ballon et qui bosse énormément avec son club et en dehors pour progresser», précise l’entraîneur. «Ella a été ajoutée à la liste la veille à minuit parce que Emma Kremer s’est blessée aux adducteurs en Coupe de Luxembourg et est incertaine.»
On notera encore la présence de Rita Leite. L’ancienne joueuse de Mamer évolue aujourd’hui à Tirsense en deuxième division portugaise. Sa régularité et son profil d’arrière gauche pourraient soulager la sélection.
Le format de ces éliminatoires a changé, s’inspirant fortement de ce qui se fait en Ligue des Nations, c’est-à-dire que les pays en affrontent d’autres de valeur sensiblement égale. C’est le cas pour le Luxembourg. Dans la Ligue C, sorte de troisième division européenne, les Lionnes Rouges donneront aussi la réplique à l’Estonie dans ce groupe de 3 alors que les quatre autres poules de cette hiérarchie compteront quatre pays. Un détail important puisqu’il s’agira d’enlever les résultats face au dernier du groupe pour tous ces autres groupes afin d’établir le classement final en juillet prochain. Les équipes qui finiront en tête de leur groupe se qualifieront pour un barrage ainsi que les trois meilleurs deuxièmes.
L’Albanie comme la Turquie
Des perspectives alléchantes mais la tâche des Luxembourgeoises sera ardue face à deux nations mieux classées dans le classement mondial qui donne une vague tendance des forces en présence. L’Albanie (73e) semble avoir une longueur d’avance sur l’Estonie (99e) et le Luxembourg (117e).
«Pour donner une idée, l’Albanie, c’est du niveau de la Turquie avec une armada offensive impressionnante. Ce pays possède des jeunes joueuses qui évoluent en Allemagne, en Suisse et au Portugal. L’Estonie a manqué la montée en Ligue des Nations d’un rien. C’est sans doute un peu moins fort que l’Albanie mais ce ne sera pas facile.»
L’accession au barrage serait considérée comme un petit exploit pour une équipe qui aura besoin d’un parfait alignement des planètes pour performer. Les retours de blessures et les absences pour raisons scolaires maintenant et plus tard dans la campagne seront un frein à cette perspective.
On s’étonnera aussi que le contrat de Dan Santos, qui prend fin au bout du mois de juin, n’ait pas encore été renouvelé même si l’actualité de ces dernières semaines était d’une rare densité.
: Ella Schmit a été ajoutée à la liste la veille à minuit parce qu'Emma Kremer s’est blessée en Coupe de Luxembourg. Dan Santos, entraîneur national