La patience de Niederkorn enfin récompensée
Rapidement mis sur orbite, le Progrès a contenu Mondorf pour s’offrir une finale de Coupe de Luxembourg 44 ans après la dernière perdue face au Spora
Jonathan Schmid a vécu pas mal de choses dans sa riche carrière, mais il n’a finalement soulevé qu’un trophée. Ça remonte à 2009 avec le SC Fribourg et une victoire en Coupe des Juniors face au Borussia Dortmund d’un certain Mario Götze.
Jeudi prochain, sur le coup de 21h30 ou même un peu plus tard, peut-être fera-t-il un tour d’honneur avec la coupe nationale au Stade de Luxembourg? L’Alsacien a apporté son écot au succès du Progrès à Mondorf mercredi soir dans un rôle axial qui l’amuse beaucoup. «J’ai joué à cette position plus jeune. Être décisif et donner quelques bons ballons, ça me convient», confessait celui qui a surtout fait carrière sur l’aile droite.
L’ancien professionnel, qui a cumulé près de 300 matchs de Bundesliga, s’est retrouvé à la base de l’ouverture du score visiteuse. Sa remise pour Omar Natami permettait au feu follet d’armer une frappe qu’Erkan Agovic ne parvenait qu’à repousser dans les pieds de Sofiane Daham (1-0, 6e).
Vaine course poursuite
La suite fut une longue course poursuite faite de tampons et d’accélérations de la part d’une équipe de Mondorf courageuse en diable mais pas assez outillée pour faire sauter le verrou visiteur même si une tête piquée de Pit Simon en fin de première période et quelques corners bien tirés par Marwane Benamra ont causé des misères à un Eldin Latik pas souverain dans ses sorties aériennes. «On savait que Mondorf était une belle équipe invaincue depuis l’arrivée du nouvel entraîneur. On a ouvert le score rapidement puis on s’est montré patient. Un match est souvent composé de moments difficiles et d’autres plus faciles. On a su gérer les deux», poursuivait Schmid qui céda sa place à l’heure de jeu.
Jeff Strasser, lui, avait un plan A, un plan B et un groupe pléthorique qu’il remercia au centuple pour son implication. «Mondorf a rapidement changé de système. On s’est adapté. On avait déjà joué contre une telle animation face à Differdange. Ce fut
tactique. Fermé. En seconde période, on s’est crée des occasions alors qu’Eldin (Latik) n’a signé qu’un arrêt sur une frappe de Faraji Taarimte. Puis on met le 2-0 au bon moment alors qu’on aurait pu tuer le match avant. C’est aussi la victoire de tous les garçons qui n’étaient ni sur le terrain, ni sur
le banc aujourd’hui. Ce sont eux avant tout que j’ai félicités pour le travail de l’ombre effectué. Ils savent qu’ils sont précieux et ils seront récompensés.»
L’air de rien, Niederkorn s’est délesté d’un certain poids ce mercredi. Sa présence sur la scène européenne la saison prochaine n’est pas acquise, mais l’hypothèse a pris de l’épaisseur avec une finale de Coupe de Luxembourg à disputer contre le Swift. Les deux clubs sont au coude-àcoude actuellement pour la troisième place du classement de BGL Ligue, voire la deuxième si Dudelange venait à connaître un coup de mou.
C’est-à-dire que dans la situation actuelle, les deux finalistes renouvelleraient leur bail continental. Et que seule une fin de championnat de folie de la Jeunesse viendrait brouiller les pistes. Mais la Coupe de Luxembourg, au-delà de garnir un peu plus l’une des deux vitrines des clubs, offrira aussi un passeport pour le deuxième tour de la Conference League et laissera donc un peu plus de repos dans une plage estivale déjà réduite à peau de chagrin.
Cinquième victoire envisagée
Quarante-six ans après avoir terrassé l’Union, le Progrès visera une cinquième victoire dans cette compétition. En face, Mondorf rêvait de retrouver le stade ultime pour la deuxième fois de son histoire huit ans après sa confrontation avec Dudelange. Battu en demi-finale la saison dernière à
Mersch, le club de la cité thermale se fracasse à nouveau sur ce plafond de verre.
«Je suis déçu par notre entame de match. Ce n’est pas ce qu’on avait préparé. On est passé à côté. Eux n’attendaient que ça. Ils étaient bien organisés et bien disciplinés. On a eu des occasions en fin de première période. Sans succès. Ensuite, on est obligé de prendre des risques pour revenir et on se fait punir. Le deuxième but n’a pas d’im
Je suis déçu par notre entame de match. Ce n’est pas ce qu’on avait préparé. David Zitelli, Entraîneur de Mondorf
portance. Je ne peux rien reprocher à mes joueurs», analysait David Zitelli qui connaissait pour la première fois la défaite depuis sa prise de fonction.
Très bien engagée dans son opération maintien, l’USM, soutenue par des fans exemplaires et qui a fêté Ahmed Benhemine pour ses 200 matchs au club, va tenter de soigner sa sortie et de préparer l’avenir avec quelques postes-clefs à renforcer pour être encore plus compétitif et surtout s’éviter une saison stressante jusqu’au début du mois de mai. A moins que ce soit un stress lié à une qualification européenne.