Rlifford AierreGLouis une carrière prédestinée
Le hasard n’existe pas. Voici un postulat scientifique qui pourrait s’appliquer à la carrière de Clifford PierreLouis, manager de l’hôtel Veranda Pointe aux Biches. Alors qu’il voulait suivre les pas de son oncle, médecin en Angleterre, un stage en hôtellerie va le guider vers un monde qui, dès l’âge de 12 ans, le séduit.
Le jeune Clifford fait connaissance avec l’hôtellerie à l’âge de 12 ans, aux côtés de son père alors gardien sur le site en construction du Veranda Bungalow Village ( qui deviendra le Veranda Grand Baie). Ce dernier devait subséquemment devenir le premier employé de l’hôtel comme agent de sécurité. Clifford se souvient de ses visites à l’hôtel qu’il trouve comme « beau et rempli de fleurs » . Il se souvient avoir été reçu lors d’un de ses passages à l’hôtel, par la directrice de l’époque, Mme Koenig, qui le fit venir dans son bureau sous les bougainvilliers, « un endroit hors du monde. Elle me reconnut comme le fils de Tonfils. C’était le sobriquet de mon père » . Des années plus tard, Clifford occupera ce même bureau comme
manager de l’hôtel. Pourtant, rien ne semblait le prédestiner à faire carrière dans le tourisme. En 1989, en attendant ses résultats de fin d’études secondaires, il cherche un petit boulot et trouve un emploi au Grand Gaube Hôtel, dans la restauration. C’est une révélation, presque « un coup de foudre » nous dira- t- il. « Les nombreuses assiettes à essuyer ne me faisaient pas peur, car mon père m’avait inculqué les valeurs du travail . L’hôtellerie m’a permis de développer mon autonomie. C’est un secteur qui n’est pas figé, il y a toujours
une multitude de possibilités d’apprendre, de changer. » Le jeune Clifford découvre la méticulosité, grâce au directeur italien, Marcelo Jobe. Il va d’ailleurs le suivre quand ce dernier est muté aux Comores pour l’hôtel du groupe Sun International, le Galawa Beach, Seul, loin de sa famille, il trouve refuge dans le travail. Il gravit ainsi les échelons et devient alors maître d’hôtel, puis assistant directeur de restaurant. Après deux ans, il revient à Maurice et intègre le groupe Beachcomber au Mauricia comme maître d’hôtel où il travaillera six ans avant de partir aux Seychelles comme directeur de restaurant du Sunset Beach. À son retour, il est recruté comme directeur de la restauration de l’hôtel Le Labourdonnais qui ouvre alors ses portes. Il y restera quatre ans avant d’être employé au Constance Le Prince Maurice en 2000 où il sera le premier Food and Beverage Manager mauricien. Il n’y restera qu’une année, préférant un nouveau défi proposé par Jean- Michel Pitot, alors CEO de VLH : son premier poste de manager d’hôtel au Veranda Palmar pendant trois années. Il travaillera ensuite au Veranda Grand Baie pendant sept ans avant de prendre la direction du Veranda Pointe aux Biches, un troisétoiles, fraîchement acquis par le groupe VLH en 2011. Il aura pour tâche de mettre en place la montée en gamme de l’établissement, désormais quatre- étoiles. Une tâche accomplie encore une fois avec le sens du devoir et la rigueur qui l’ont toujours caractérisé. Aujourd’hui, Clifford se dit heureux de travailler dans un groupe qui « valorise le travail et la compétence des Mauriciens » mais aussi dans un secteur qui est représentatif de la société mauricienne. Il avance d’ailleurs que « la plus grande démocratie se trouve dans l’hôtellerie parce que tout le monde a droit à la parole, même si on n’a pas de syndicat » . Homme de foi, Clifford, père de quatre enfants, dont l’aîné termine des études en droit, est aussi très impliqué dans le social, notamment dans son village natal de Grand Gaube, qu’il n’a jamais quitté.