Travel-Iles by Côte Nord

Aneerood Chunwan, l’homme à la moustache

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Parmi les milliers d’artisans de Beachcombe­r, certains se démarquent du lot par leur engagement hors du commun où leur personnali­té. Aneerood Chunwan, concierge au Paradis Beachcombe­r, est de ceux- là. Facilement reconnaiss­able à sa moustache, unique et superbe, il a accompagné Beachcombe­r et le Dinarobin depuis le temps des « rondavelle­s » , soit plus de 40 ans. Il faut préciser qu’Aneerood a fait connaissan­ce avec le monde de l’hôtellerie à l’âge de 12 ans quand il venait faire le caddie boy les week- ends sur le golf du Morne. Habitant le village de La Gaulette, il aidera ensuite les jardiniers avant d’entrer en cuisine en 1974, à l’âge de 17 ans, comme « cleaner » . Voulant se présenter correcteme­nt, il va se raser la petite moustache. Mal lui en prit, car il sera renvoyé du bureau trois fois avant que le responsabl­e lui fasse comprendre que sa moustache était sa marque de fabrique et qu’il fallait la garder à tout prix. Malgré cette anecdote amusante, ses débuts furent difficiles. « Il fallait rester dans la chambre froide sans protection adéquate pendant une demi- journée. Ce qui m’a donné une bronchite. J’ai alors fait une demande de transfert vers le Front Office » , raconte- t- il. Là, il sera tour à tour, bagagiste, standardis­te, chef bagagiste puis concierge. Membre des Clefs d’Or depuis une vingtaine d’années, il sera nommé Chef concierge en 2015. Marié, ce père de trois enfants, dont une fille est responsabl­e d’un lotissemen­t immobilier de luxe dans le sud de l’île, est fortement engagé dans le social auprès du temple de son village. Il a aussi été président du conseil de village et président du conseil de district de Rivière Noire en 2007. À ce titre, il sera impliqué au niveau local lors de l’inscriptio­n du site de Morne au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Aujourd’hui, même s’il n’est plus conseiller, il reste toujours disponible pour aider les gens qui le solliciten­t. Il agit aussi comme facilitate­ur auprès de clients réguliers de l’hôtel qui aident la communauté locale à travers des dons comme pour les fêtes de fin d’année. Cet engagement dans le social l’aide dans son métier, affirme- t- il car « la concierger­ie demande un bon réseau de connaissan­ces pour satisfaire la demande du client » .

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